Les réponses du maire à nos questions orales au Conseil municipal du 15 décembre 2022, pour le groupe « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen ».
Six minutes chrono ce 15 décembre pour répondre à nos cinq questions. Décidément, le maire ne nous accorde jamais plus de six minutes ! L’exercice des questions orales a l’avantage de mettre en lumière des sujets qui échappent à l’ordre du jour de la séance mais en revanche, il ne faut guère attendre de réelles réponses de la part du maire, qui les expédie au plus vite. Sans possibilité pour nous de le relancer, puisque nous avons la parole uniquement pour lire notre question, au préalablement envoyée par écrit, mais plus pour engager un échange.
1 – Sécurité aux Raguenets Isabelle Volat
La réunion de quartier du 23 mars 2022 aux Raguenets avait montré une forte inquiétude des habitants du quartier, confrontés à une montée de la délinquance en relation avec une recrudescence de divers trafics.
Comment la ville, au-delà des interventions nécessaires des forces de police, intervient-elle pour que cette situation s’améliore ?
Réponse du maire : les horaires de la police municipale sont élargis, de 8h à 23h et 1h du matin notamment le week-end, et aussi le dimanche. Des recrutements sont en cours, notamment le nouveau responsable du service qui devrait arriver d’ici trois mois.
Notre commentaire : heureusement que nous avions précisé dans notre question que nous n’interrogions pas sur l’intervention des forces de police ! Le maire nous répond uniquement sur ce sujet. Nous en déduisons que c’est la seule action de la ville. Pas de travail social ? Pas de réflexion sur le terrain, en partenariat avec les habitants, les associations, les enseignants, les travailleurs sociaux, les bailleurs, pour lutter contre ces trafics qui empoisonnent trop souvent la vie quotidienne ? C’est tout cela que nous aurions aimé connaître.
2 – Absence de représentant de la ville de St Gratien lors de la venue du ministre de l’Éducation au Lycée Monod. Stéphane Bauer
Le mardi 6 décembre 2022 au matin, le ministre de l’Éducation Nationale s’est rendu au Lycée Gustave Monod, dans le cadre des « concertations menées pour l’école ». Étaient invités les enseignants du lycée, les élèves du Conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL) et de la Maison des lycéens (MDL), les représentants des parents d’élèves, mais aussi les collectivités territoriales qui peuvent participer au financement de certains projets.
L’un des thèmes abordés était l’amélioration du cadre de vie et du rayonnement du lycée au service de la réussite des élèves.
Avec comme leviers possibles : l’aménagement des espaces extérieurs des deux sites.
Le ministre était accompagné des représentants des instances de l’Éducation Nationale, mais aussi de la Préfecture, de la Région. La ville d’Enghien avait dépêché un élu.
Alors que le lycée est implanté pour partie sur la commune de St Gratien, la municipalité de St Gratien n’était pas représentée. Pourquoi ?
Réponse du maire : le ministre avait modifié son agenda et changé la date du jour au lendemain donc…
Notre commentaire : les agendas des 29 élus de la majorité doivent être bien surchargés pour qu’aucun représentant de la ville n’ait pu se libérer, même du jour au lendemain ! Ce n’est pourtant pas tous les jours qu’un ministre visite le lycée et échange avec la communauté éducative. Toutes les occasions sont bonnes à saisir dans ce domaine ! Un certain désintérêt pour ces questions de la part du maire ?
3 – Absence de jumelage de St Gratien avec une ou plusieurs villes étrangères. Stéphane Bauer
Le même jour, un autre thème des ateliers de concertation animés au lycée Monod portait sur la consolidation des savoirs fondamentaux par une politique culturelle et linguistique ambitieuse.
A été évoquée dans les ateliers l’idée de capitaliser sur les jumelages des villes dont sont originaires les lycéens qui fréquentent le lycée Gustave Monod
Les jumelages de la ville d’Enghien avec les villes de Spotorno en Italie et Bad Dürrheim en Allemagne pourraient permettre des échanges avec les lycées de ces deux villes. D’autres communes sont jumelées, comme Soisy-sous-Montmorency, avec Freiberg am Neckar, en Allemagne. On pourrait mieux exploiter ces connexions, dans la perspective d’actionner des échanges culturels et linguistiques avec le lycée.
Il a été pointé que la ville de St Gratien n’était pas jumelée avec une ou plusieurs villes étrangères. Pourquoi ?
Réponse du maire : encore cette question ! Si elle pouvait être développée il y a quelques années, très clairement aujourd’hui, vu les finances et les coûts engendrés par le jumelage, la ville n’a pas les moyens d’y faire face. Sur le métavers, nous sommes jumelés avec le monde entier !
Notre commentaire : décidément, tout coûte… la ville a visiblement tout misé sur les travaux de voirie, et fait l’impasse sur des actions culturelles et linguistiques, notamment en direction des élèves. Pourtant, le « coût » d’un jumelage ne paraît pas insurmontable, au vu des nombreuses villes de France qui ont adopté cette pratique. Rien ne remplace un voyage, des échanges directs entre habitants de divers pays. Quant au monde virtuel…
4 – Infestation par les rongeurs Isabelle Volat
Dans certains immeubles du centre-ville, les rongeurs ont été délogés des parkings et caves par les forts orages de cet été et se répandent dans des appartements. Une famille doit même être relogée car son appartement nécessite des travaux importants pour l’éradication des rongeurs.
Quelle est l’action de la ville, au-delà des actions techniques de dératisation, pour soutenir les locataires qui sont un peu démunis face à cette situation ?
Réponse du maire : effectivement, il y a à St Gratien comme dans de nombreuses villes alentour une recrudescence des rongeurs, rats mais aussi souris, qui nécessitent un traitement différent, non pas sur la voirie mais chez les particuliers. La ville effectue des actions nombreuses et constantes. S’agissant des locataires, ils doivent s’adresser directement auprès de leur bailleur, qui a l’obligation de désinfecter les logements concernés. La ville ne peut se substituer à leur travail. En revanche, la ville sera toujours aux côtés des locataires, pour appuyer leurs demande auprès des bailleurs, elle le fait régulièrement et appuie aussi auprès des copropriétés.
Notre commentaire : quelle est l’action de la ville pour épauler les locataires ? Nous ne le saurons pas… mais que les locataires doivent s’adresser à leur bailleur, nous le savions déjà…
5 – Démocratie locale Isabelle Volat
Élus de la minorité, nous constatons que nous sommes tenus à l’écart de nombre d’événements de la vie politique locale. Nous ne sommes plus informés des arrivées et départs du personnel, des dates des réunions de quartier, d’événements marquants tels que l’installation du Conseil municipal des enfants. Nous devons réitérer nos demandes d’informations précises à plusieurs reprises pour les obtenir, ou pas. Malgré nos demandes réitérées de maintien à 19h30 de certaines commissions, comme précédemment, certaines comme la commission Finances sont dorénavant fixées une heure plus tôt, ce qui ne facilite la présence des élus salariés. Or, nous ne sommes pas dans une opposition stérile et non constructive, nous sommes présents et impliqués dans notre mandat.
Une information correcte des élus minoritaires ne fait-elle pas partie d’une démocratie locale bien comprise ?
Réponse du maire : question déjà posée par un autre groupe, nous nous rencontrerons pour en discuter.
Notre commentaire : une réponse pour le moins laconique. Hélas, nous n’en attendions pas davantage.
À suivre : le budget 2023, entre augmentations d’impôts et hausses des tarifs périscolaires..
https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/israel-l-avocat-franco-palestinien-salah-hamouri-a-ete-expulse-vers-la-france_5551500.html
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