8 mai 1945

8 mai 2024 : 79è anniversaire de la défaite nazie

Nous étions, comme chaque année, présents à la cérémonie gratiennoise pour commémorer cette date qui nous tient à cœur. Voici quelques images de la place Gambetta puis du cimetière.

Une fois n’est pas coutume, nous avons apprécié une partie du discours du maire. Julien Bachard a en effet assez longuement évoqué la mémoire de Jean Moulin, rappelant l’unité mais aussi la diversité des mouvements de résistance, citant les communistes et Gabriel Péri. Il a rendu hommage à « tous ces combattants qui surent faire fi de leurs divergences », nous rappelant en quelque sorte la rose et le réséda *. C’est assez rare pour être souligné ! Pas assez d’audace cependant pour aller jusqu’à évoquer Manouchian, tout récemment entré au Panthéon, ni la place des étrangers dans la Résistance. La fin de l’allocution fut plus banale avec un appel à défendre la paix qui nous a paru rester trop formel.

Il y avait peu de monde ce matin devant le monument aux morts, fraîchement nettoyé. Heureusement que les jeunes élus du Conseil municipal des enfants, et leurs parents, étaient là pour faire nombre, ainsi que des jeunes des collèges de la ville. Convier la jeune génération à divers moments officiels de commémorations, c’est bien évidemment utile. Attention toutefois, en ce qui concerne le Conseil municipal des enfants, à ne pas les confiner à un simple rôle d‘accompagnement des cérémonies, ce qui semble être le cas jusqu’à maintenant.  

* La rose et le réséda, poème de Louis Aragon, extraits

Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ses querelles

Au cœur du commun combat

Celui qui croyait au ciel

Celui qui n’y croyait pas

Et leur sang rouge ruisselle

Même couleur même éclat

Il coule il coule il se mêle

À la terre qu’il aima

Pour qu’à la saison nouvelle

Mûrisse un raisin muscat

Celui qui croyait au ciel

Celui qui n’y croyait pas

Où l’on reparle de la banque Dexia…

Suite de notre compte-rendu de la séance du 21 mars 2024 du Conseil municipal de Saint Gratien

Nous votons pour une subvention exceptionnelle au CCAS, qui n’est hélas pas une augmentation de l’aide à apporter aux familles en cette période de forte inflation, mais seulement une subvention ponctuelle destinée à l’achat de deux véhicules frigorifiques pour le portage des repas des personnes âgées. Une subvention exceptionnelle pour une dépense ponctuelle, ce qui fait que la subvention au CCAS reste de fait inchangée depuis de nombreuses années. La ville nous affirme qu’elle est suffisante pour répondre aux besoins, ce dont nous doutons fortement.

Nous votons contre la décision modificative liée au budget 2024 que nous n’avons pas approuvé. Nous interrogeons à ce propos sur le coût de « l’ilot de fraicheur », nouvelle dénomination des espaces verts, situé place Marcel Sembat car il nous semble bien élevé : plus de 143 000€. Ceci comprend l’acquisition et la démolition des boxes anciennement situés à cet endroit. Nous nous étonnons de la nécessité d’un système de vidéoprotection pour le jardin pédagogique des Raguenets, mais le maire nous indique que c’est la règle pour tout lieu accueillant du public.. Nous sommes donc partout vidéosurveillés, oups, « vidéoprotégés » ce qui est infiniment plus positif.

Le vote des taux d’imposition 2024 n’apporte pas de débat particulier, les taux restant inchangés (39,91% notamment sur les propriétés bâties). Personne n’a oublié leur forte augmentation en 2023, +14% du taux communal, ce qui couplé à la forte augmentation des bases, a entraîné une hausse de +22% de la taxe foncière. Une remarque : nous manquent cette année les comparatifs avec les taux des communes avoisinantes, les taux des communes de même strate et les taux départementaux, pourtant promis en commission.   

La ville demande la prorogation du dispositif du « fonds de soutien » relatif aux emprunts structurés… ceux-là même que l’adjoint aux finances se risque parfois à appeler « toxiques ». Cela concerne un emprunt dont les taux sont corrélés au dollar américain et au franc suisse.

La ville bénéficiera donc du fonds de soutien jusqu’à son extinction en 2028, mais le prêt court lui jusqu’en 2032.

Le taux de ce prêt au 1er avril 2024 est de 8,9%. Le reste à charge (surcoût) pour la ville sera de +4000€, après versement du fonds de soutien, qui, rappelons-le, est issu des poches des contribuables. Le surcoût total est de +27 000€, pour un emprunt qui ne s’élève plus qu’à 200 000€… une bonne affaire qui ne saute pas aux yeux..

Nous nous sommes souvent exprimés sur ce dossier et avons toujours condamné ce recours à des prêts très risqués, puisque indexés sur la parité entre monnaies étrangères. Cela avait conduit à des taux d’intérêt de 23% et des renégociations en catastrophe, très coûteuses pour les finances de la ville. Le maire et l’adjoint aux finances se refusent aujourd’hui à tirer le bilan de ces emprunts contractés en 2007 par J. Eustache (qui curieusement, n’intervient jamais sur ce dossier) et qui courent jusqu’en 2032. La promesse nous avait pourtant été faite de faire les comptes, une fois ce dossier clôturé.

Les emprunts toxiques s’élevaient à l’origine à 7 millions d’euros. En intérêts, ils auront coûté à la commune 5 804 00€, à savoir : remboursements, frais des deux renégociations, échéances « dégradées » en 2014, 2015, 2016 avec des surcoûts de 300 000 à 500 000€ avec des taux à 19%, 21% et 22%, le surcoût de 125 000 lié à un nouvel emprunt avec Dexia sur 15 ans à 4,65%… Addition : 5,804 millions. Le fonds de soutien s’élevant à 2,12 millions, le solde est donc de 3,577 millions. La réponse du maire ? « Bon, allez.. on passe au vote.» 

Certes, Saint Gratien n’est pas la seule commune à être tombée dans le piège de ces prêts. Mais elle n’a jamais reconnu son erreur et a au contraire toujours vanté « sa bonne affaire », alors même qu’elle portait plainte contre la banque Dexia.. Elle a toujours refusé d’en tirer le bilan, se contentant d’affirmer que cela lui avait permis de financer plusieurs équipements. Mais à quel prix !

La ville étend le périmètre du dispositif du « permis de louer », qui permet de mieux lutter contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil. Cela aurait d’après le maire un effet dissuasif puisque les propriétaires sont obligés de déclarer leurs locations, et un effet de contrôle en cas de signalement par un locataire ou à l’occasion d’une relocation.

Enfin, la ville reconduit de nouveau sa « brocante de rue » le 30 juin avenue Terré. Comme d’habitude, nous dit l’adjoint au commerce dans sa présentation. Nous regrettons que cette initiative se déroule immuablement dans le même quartier. Pourquoi pas en centre-ville, ou aux Raguenets, où il y a des commerces et où les habitants seraient aussi contents d’avoir de l’animation dans leur quartier ? Et pourquoi interdire la vente (et même le don !) de vêtements, alors que c’est cela qui intéresse nombre de familles dans un contexte économique difficile ? Notamment les vêtements d’enfants sont très demandés. Nous nous abstenons donc sur ce sujet.

Prochain Conseil municipal le 20 juin. Des séances qui se font de plus en plus rares ! On le regrette, car la démocratie locale souffre de cette gestion municipale de moins en moins partagée.  

Une passerelle accessible à tous

Je vous invite à signer la pétition proposée par « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen », suite au démontage de la passerelle de la gare RER de Saint Gratien le 13 avril dernier.

Cette initiative vise à faire reconnaître l’importance pour les Gratiennois·es de ce cheminement piéton, et la nécessité de l’améliorer en le rendant praticable aisément par tous et toutes.

Cet équipement, que beaucoup pensaient propriété de la SNCF, est en fait municipal. Cette liaison entre les Raguenets et le centre-ville était très utilisée, malgré le fait qu’elle était très raide, d’une trentaine de marches, impraticable aux vélos, caddies de courses ou poussettes d’enfants, et totalement impossible à franchir pour les personnes à mobilité réduite. Mais il s’agit d’un des deux seuls passages piétons pour relier les deux quartiers. L’autre est évidemment la rue d’Argenteuil, itinéraire plus long, où la circulation est importante et les trottoirs étroits. Sans la passerelle, l’accès piéton entre les Raguenets et les autres quartiers de la ville se complique donc un peu plus.

Parce que je pense que la circulation des piéton·nes et des cyclistes est essentielle dans une ville, et que la reconstruction de la passerelle se fera pour des dizaines d’années à venir, il me semble qu’il faut profiter de l’occasion pour créer une liaison accessible à tous.

Ce projet pourrait être accompagné d’une large consultation citoyenne.

Peut-être ce débat ferait-il émerger d’autres solutions, telles que l’aménagement ou l’élargissement du souterrain existant, qui lui, appartient à la SNCF mais pourrait être accessible à tous.

En tout cas, la ville ne peut ignorer toute l’importance d’atténuer la coupure physique entre les quartiers, et doit saisir cette occasion qui ne se représentera pas de sitôt. C’est le sens de notre initiative.  

Pour signer en ligne : https://chng.it/NHdFWbK8SL

Vous pouvez aussi signer la version papier et nous la faire parvenir, soit en nous la donnant le dimanche matin au marché municipal, soit en nous envoyant votre accord via un message sur ce blog.

Un dernier coup de chapeau à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré sur le terrain à ce chantier hors normes, ouvrier·ères, technicien·nes, ingénieur·es, conducteur·trices d’engins… La place de la gare était rendue à la circulation dans les temps, le trafic SNCF a repris comme prévu, bravo !

Photos S.B./I.V.

50 tonnes de nostalgie

Nous n’aurions manqué l’événement pour rien au monde !

Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une passerelle de 50 tonnes s’élever dans les airs et passer au-dessus des bâtiments de la gare ! Opération pleinement réussie et totalement maîtrisée grâce au savoir-faire des salariés de plusieurs entreprises, qui ont œuvré sur place à ce chantier de titans depuis toute la semaine. Une technique et une habileté qu’on admire en voyant décoller sans peine cet ouvrage qui tourne ensuite délicatement pour venir se poser en douceur sur la place de la gare…  

Et puis aussi beaucoup d’émotion puisque bon nombre des spectateurs d’aujourd’hui ont souvent emprunté la passerelle et la voient partir avec un pincement au cœur.. sans savoir ce qui la remplacera, ni à quelle échéance.

Construite en 1936, et inaugurée par Léon Blum, comme nous l’avons appris cet après-midi, elle a vu passer foultitude de piétons, voyageurs de la gare, habitants des Raguenets ou du centre, qui reliaient ainsi rapidement (mais non sans effort !) les différents quartiers de Saint Gratien. Elle n’était certes pas facile pour les personnes âgées ou à mobilité difficile, inaccessible aux vélos et poussettes d’enfants ! Mais on la voit déposée et promise au découpage avec un brin de nostalgie.

La question reste entière de l’équipement qui la remplacera… Nous serons attentifs à ce dossier, essentiel pour la liaison entre les quartiers.

Merci à S.B. pour ses photos !

Une occasion à ne pas manquer

C’est un équipement « historique » de la ville qui va disparaître ce samedi 13 avril dans l’après-midi. La passerelle de la gare, qui date de 1936 et appartient à la commune, va être démontée car trop détériorée pour être réparée. Elle est condamnée au public depuis l’automne, après des diagnostics qui ont montré sa trop grande vétusté. Les escaliers restent en place. Les travaux préparatoires ont commencé. La dépose sera certainement spectaculaire ! C’est une opération d’ampleur pour cet ouvrage de 50 tonnes.

Mais la question essentielle est celle-ci : que va-t-il se passer maintenant ? Que va faire la commune ? En profiter pour réaménager un équipement très emprunté pour relier les Raguenets et le centre-ville ? Permettre le passage des poussettes, vélos, caddies ? Et ainsi atténuer la coupure physique entre les quartiers ? Le sujet n’est pas anodin car la traversée des voies SNCF est un passage difficile pour nombre de gens souhaitant relier les Raguenets au centre-ville.

Dès avril 2023, nous nous inquiétions de l’état de délabrement de la passerelle lors de la réunion de quartier des Raguenets. Depuis, nous avons soulevé la question à chaque réunion de quartier, ainsi qu’en Conseil municipal.

Faut-il équiper la passerelle d’une rampe afin de pouvoir l’emprunter avec un vélo, une poussette d’enfant ou un cabas à roulettes pour les courses, ou plutôt élargir et rendre accessible le souterrain ?

Quelle que soit la solution technique, il faut profiter du démontage de la passerelle pour créer une liaison piétonne et cyclable facilement empruntable entre les quartiers du centre-ville et les Raguenets.

Les Gratiennois·es qui empruntent régulièrement cet équipement doivent à présent faire le tour par la rue d’Argenteuil, sauf à posséder une carte de transports pour utiliser le souterrain de la gare.

Dans l’immédiat, nous suggérons de permettre l’accès au souterrain pour les personnes désirant relier le centre-ville et les Raguenets mais ne possédant pas de titre de transport. Cela pourrait être organisé avec l’accord de la SNCF avec un système de contremarque afin de franchir gratuitement les tourniquets. Les ascenseurs de la gare doivent également être accessibles, notamment pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes d’enfants. La ville a rencontré la SNCF mais rien ne sera opérationnel avant… septembre !

Samedi après-midi, venez en discuter ! Nous serons sur place pour voir le démontage, qui devrait être spectaculaire. Et nous en profiterons pour échanger avec les Gratiennois·es présent· es, leur proposer de s’adresser au maire sur ce sujet, que nous pensons suffisamment important pour faire l’objet  d’une large concertation citoyenne. L’occasion ne se représentera pas de sitôt.

Si vous partagez notre avis, signez et faites signer !

Golf ou pétanque ?

Voici, avec quelque retard, notre compte-rendu de la séance du Conseil municipal de Saint Gratien, le 21 mars dernier.

Nous aurons, ceci dit, toujours beaucoup d’avance sur le PV officiel qui ne sera connu et public que le 20 juin… faible fréquence des séances municipales oblige. On sait aussi que nos interventions n’y sont pas retranscrites correctement, voire pas du tout… selon l’étrange conception de la démocratie vue par la majorité municipale gratiennoise, qui veut que, soit on coupe la parole en séance à ses opposants, soit, en cas d’échec, on caviarde le procès-verbal.

Nous interrogeons tout d’abord sur les nombreuses décisions du maire (40 depuis le 21 décembre 2023) : travaux de la passerelle de la gare, coût de l’exposition à la salle Villeglé, marché de nettoyage des bâtiments communaux, travaux d’étanchéité du gymnase du Forum, travaux de voirie avenue d’Orgeval, coût de la conférence de Nicolas Vanier, assistance pour la révision du PLU, emprunts….. des sujets qui ne sont pas anodins et sur lesquels nous souhaitons des précisions.

Nous questionnons ensuite sur le « rapport social unique » qui fait obligation aux collectivités de présenter différents indicateurs sur leur gestion des « ressources humaines », c’est-à-dire du personnel de la ville. Ce rapport n’a pas été examiné en commission et ne fait pas l’objet d’un vote.  Nous remarquons qu’en 2022, on compte 3% de fonctionnaires en moins dans notre ville par rapport à 2021. 31 départs, c’est à dire presque 9% des effectifs, ce n’est pas négligeable. La formation est de 1,27 jour par an, est-ce beaucoup, suffisant ? Nous manquons de références pour le dire. Les rémunérations ont augmenté de +4,06%, ce qui demeure inférieur à l’inflation. Nous interrogeons sur le nombre d’accidents du travail : très peu selon le maire, mais tout de même 13 en 2022. Nous remarquons enfin qu’il y a eu 9 jours de grève en 2022, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, ce qui montre que les employés de la ville étaient sensibles à cette question.

Nous intervenons sur l’initiative de la CAPV qui met en place des animations sportives pour accompagner la tenue des JO et des Jeux paralympiques. Mais pourquoi donc avoir choisi à Saint Gratien…  la pétanque ? Les trois autres communes concernées ont retenu le football, l’athlétisme et le handball… Comment la communauté d’agglomération et la ville de St Gratien sont-elles arrivées à sélectionner la pétanque, sport non olympique puisque le Comité d’organisation des Jeux olympiques de «Paris 2024» n’a pas retenu la discipline dans les sports additionnels ? Quels échanges avec les associations locales ?

Pourquoi ne pas plutôt développer, par exemple, le badminton de plein air ? Ce serait plus populaire et c’est un sport qui mène directement au club de badminton, olympique et pas cher. Et sans demander d’infrastructures particulières, puisque c’est l’argument avancé par l’adjoint aux sports, qui rappelle que ces « Intercommunales » touchent 15 communes de la CAPV.

Nous nous abstenons sur la création d’un « golf urbain ». Le coût pour la ville est de 15 000K€ pour la mise en place de parcours balisés de 10 trous et la mise à disposition du matériel idoine. Nous sommes très dubitatifs… C’est une belle présentation mais nous craignons que ce dispositif bénéficie surtout aux déjà golfeurs et ne favorise pas une nouvelle pratique sportive. En outre, elle paraît difficile à organiser dans une zone très urbanisée avec beaucoup de circulation automobile et un territoire très dense. Sans compter que le golf ne bénéficie pas d’une image écologique très positive. Un gadget pour déjà initiés ? Quelle évaluation sera faite de cette initiative ? Et si la ville s’orientait plutôt vers un terrain de foot pour les jeunes aux Raguenets ? De « l’histoire ancienne » selon l’adjoint aux sports, à qui on rappelle la destruction du city stade en 2020…

Nous votons contre une convention de mécénat avec la société Engie pour sponsoriser la conférence de Nicolas Vanier du 2 avril.

Engie est-il bien placé pour soutenir une « initiative en faveur de la transition énergétique », alors que ce groupe, issu de la privatisation de GDF, base une grande partie de ses activités sur une énergie fossile ? Et même si Engie vante son engagement pour les énergies renouvelables, l’entreprise exploite aussi du gaz de schiste. De plus, Engie est un élève moyen pour son empreinte carbone. En 2018, les deux grands groupes énergétiques français ont émis à peu près la même quantité de CO2 environ – 33 millions de tonnes pour Engie et 32 millions pour EDF. Mais EDF a produit environ six fois plus d’électricité qu’Engie, dont la production a reculé de 15 % en un an. Pour une contribution si modeste (2950€), nous pensons que St Gratien pourrait donc se passer de participer au verdissement d’une société qui n’est pas si vertueuse sur le plan écologique. Bon, on échappé à Total. De toute façon, rien ne sert de voter… Le flyer est déjà parti avec le logo d’Engie. L’assemblée municipale est donc mise devant le fait accompli…

À suivre les autres dossiers du Conseil…

Les grands ciseaux d’Anastasie

Notre compte-rendu du Conseil municipal du 21 mars 2024

La séance du Conseil débute comme à l’accoutumée par le vote du procès-verbal de la séance précédente.

Et comme à l’accoutumée, nous le contestons car il ne reflète aucunement nos interventions. Le PV est totalement censuré dans la partie qui retrace  les débats sur le budget. Un thème majeur !

Le droit à l’expression des élus de la minorité que nous sommes est ignoré. C’est un absolu irrespect envers nous.

Nous pouvons fournir l’enregistrement de la séance pour prouver nos dires.

Stéphane Bauer est intervenu pendant 7 minutes, sur 10 points. Quasi rien ne figure dans le PV.  

Le début de son intervention est quasi reprise mot pour mot sur 4 lignes au sujet de l’emprunt structuré dollar/franc suisse. Mais ensuite plus RIEN ! Or il a abordé 9 autres sujets !

Je suis moi-même intervenue durant 6 minutes : quasi rien ne figure dans le PV !

Le début de mon intervention est reprise quasi mot pour mot sur 5 lignes sur le sujet de la passerelle.. mais ensuite… plus RIEN ! Or, j’ai abordé 10 autres sujets.

Bien évidemment, nous ne mettons pas en cause les services qui rédigent le PV. Il est bien évident que la censure est ici politique…

Tous ces passages escamotés font que la suite du PV est incompréhensible puisqu’ensuite il reprend des réponses du maire à des propos qui n’apparaissent plus !  

C’est aussi se moquer des Gratiennois. Le PV est en effet actuellement le seul moyen d’information sur les débats au Conseil municipal.

Ce n’est plus possible d’avoir à contester le PV à chaque séance. Un PV intégral ou mieux encore la diffusion en ligne des séances du CM éviterait ces graves entorses à la démocratie locale, tout en informant correctement les Gratiennois. Ce sont des pratiques courantes dans la plupart des villes.

Nous avons, en amont de la séance, écrit au maire pour lui demander de procéder à des modifications du PV. Fin de non-recevoir.

Tout cela participe d’un problème plus global de fonctionnement démocratique dans notre ville. Nous en avons d’ailleurs fait l’objet d’une question orale, et de notre tribune. Quelle place pour les élus de la minorité ? Aucune ! Ni en commission de travail entre élus, ni au Conseil, ni en réunion de quartier. La majorité cherche à nous invisibiliser. L’opposition n’existe pas puisqu’elle n’apparaît nulle part. Sommes-nous si gênants ?

Cette censure des débats du Conseil est totalement inadmissible et évidemment, nous n’en resterons pas là. Nous entreprenons plusieurs démarches pour faire cesser cette situation.

À lire ci-dessous le courrier que nous avons adressé au maire avant la séance du 21 mars, qui reprend un résumé de nos interventions faites lors du vote du budget, le 21 décembre 2023, et que nous demandions à voir figurer au PV.

Monsieur le maire,

Une nouvelle fois, nous constatons que le procès-verbal de la séance du Conseil municipal du 21 décembre dernier, alors qu’il reproduit in extenso les échanges sur les autres rapports, fait une impasse quasi-totale en pages 36 & 37, sur nos interventions respectives, et ce sur un sujet qui n’est pas mineur : les prévisions budgétaires, point central du Conseil Municipal de décembre et élément nodal dans la politique de la ville.

Nous ne demandons pas que nos propos soient repris dans leur intégralité (comme cependant c’est le cas pour les autres conseillers qui sont intervenus dans les débats sur ce rapport), mais qu’au moins les idées principales que nous avons développées soient présentes. Ce n’est absolument pas dans le cas dans le PV qui nous est soumis. Or les coupes grossières opérées, laissent voir que vous répondez à certaines de nos interventions plus en amont dans le débat (vous nous citez !), mais créez une confusion et des quiproquos inacceptables, a fortiori quand vous nous prêtez à plusieurs endroits des propos que vous nous attribuez, sans nous citer exhaustivement (parfois en utilisant un semblant d’anonymat en citant « les élus »..), et sortant ainsi complètement du contexte vos réponses à notre encontre.

Ainsi, Stéphane Bauer est intervenu durant 7 minutes et a développé sur 9 points : un seul est mentionné dans le PV. Je suis moi-même intervenue durant 6 minutes et j’ai abordé 10 points : un seul figure au PV.

Cela n’est pas acceptable, d’autant plus que le PV est le seul canal d’information pour les Gratiennois n’ayant pas assisté à la séance. Nous regrettons qu’une nouvelle fois, le droit à l’expression des élus de la minorité que nous sommes soit mis à mal. En un mot, vous ne nous respectez pas.

Nous vous demandons donc de modifier le PV en conséquence et nous vous soumettons ci-dessous nos notes concises, reprises à partir de l’enregistrement fait par nos soins durant la séance.

Nous vous remercions de bien vouloir prendre en compte notre demande.

Isabelle Volat/Stéphane Bauer    

Page 36 du PV, après la réponse de monsieur Levilain.

Monsieur Bauer estime que les orientations budgétaires présentées, ne sont ni ambitieuses ni vertueuses, tout au contraire de ce que M.Levilain vient de dire.

Il pointe les montants que représentent les budgets des prestations concédées et déléguées au privé. Comme déjà il l’a fait savoir en commission des finances, il demande à connaître précisément la masse globale des concessions et délégations ainsi que les charges liées à l’énergie et aux fluides. Structurellement, ces concessions et délégations pèsent anormalement fortement sur le budget de la ville en regard des autres villes de la strate.

Il signale que le budget énergie de la ville a doublé entre 2016 et 2023. Il revient sur le principe du bouclier tarifaire protégeant les communes de la hausse de l’électricité, et il rappelle que la sénatrice J. Eustache-Brinio a voté contre ce principe au Sénat.

Il est faux de dire que le budget 2024 se fait sans augmentation de la taxe foncière puisque les bases ont augmenté de +3,09%. Cela représente, dans les recettes, + 650 000€ supplémentaires payés par les Gratiennois.

Il regrette que les grandes priorités restent l’enfouissement et la voirie pour 1,1M alors qu’une pause avait été même évoquée par la ville dans ce domaine. Ces travaux pourraient d’après lui, être décalés au profit d’autres priorités comme le développement durable, avec une accélération sur la végétalisation et sur les toilettes scolaires.

Il remarque que pour les toilettes de Grusse Dagneaux, 30 000 € sont budgétés contre 60 000€ prévus en novembre… Or, il y a d’après monsieur Bauer, nécessité d’un plan d’urgence sur les toilettes scolaires. Il propose de réaliser un diagnostic partagé entre élus de la majorité et de l’opposition en faisant le tour des écoles. En effet, les travaux sont prévus à Grusse Dagneaux mais cela fuit à Jaurès.

Monsieur Bauer revient ensuite sur l’ilot de fraicheur à Raymond Logeais pour 60 000€ mais signale qu’il fait aussi chaud à Jean Sarrailh, Jean Zay et Grusse Dagneaux, dans l’ensemble des écoles. Il souligne que les dépenses prévues pour les écoles ne représentent que 0,65% des dépenses d’investissement.

Il termine en soulignant qu’il faut aussi recréer du lien entre les quartiers comme le préconisait le cabinet Solving en 2011. Il demande que soit développée la bibliothèque de Motordu (et revu son escalier en colimaçon) et insiste sur le fait que la passerelle de la gare doit être élargie et couverte à l’occasion des travaux de sa réhabilitation.

Page 37 du PV, dans le 3è paragraphe, monsieur Bauer remarque que la ville a été piégée par son faible niveau de Taxe d’Habitation avant 2017, axe de forte communication de la majorité jusque-là, mais que depuis ce bas seuil sert de base de calcul de la dotation de l’état qui la remplace, sans que la ville n’ait plus son mot à dire, et qui ensuite a été gelée.    

Page 36, intervention de Mme Volat.

Mme Volat revient sur le niveau de la TF qui a été augmenté de façon importante l’an dernier. Or, une étude de la Cour des Comptes et de l’Insee souligne que la TF pèse davantage sur les propriétaires modestes. D’après elle, le débat sur le niveau de la TF a été expédié l’an dernier. Pourquoi 14% ?  Pourquoi pas 10%, 12% ou 15%. Débat refusé en Conseil Municipal fin 2022 début 2023.

Elle aborde ensuite le sujet du personnel et remarque que malgré les mesures d’augmentation décidées par l’État, les dépenses de la ville restent très en-deçà de la moyenne de la strate : 53,5% des dépenses à St Gratien contre 61,9%. Elle se demande si on peut-on s’en féliciter, ou si cela a des conséquences néfastes sur les services publics locaux, et les conditions de travail des agents.

Sur les dépenses d’équipement, elle s’interroge sur les travaux du gymnase du Forum car les gymnases du Picolo et Jean Zay sont cités mais pas Forum.

Elle revient sur les travaux dans les écoles et rappelle qu’au ROB, 150 000€ étaient prévus pour la cour de Raymond Logeais et les toilettes de Grusse Dagneaux, et regrette que ce montant soit finalement de seulement 90 000€.

À propos de l’Îlot de fraicheur dans la cour de Raymond Logeais, budgété pour 60 000€, elle estime que si le projet était connu, cela permettrait d’en juger, et qu’il serait  intéressant que la commission scolaire discute des projets en amont.

Pour Mme Volat, le budget travaux pour les écoles reste modeste : 189 000€, soit 4% des travaux listés dans le document budgétaire. Elle pense que l’enfouissement et les travaux de voirie se taillent comme tous les ans la part du lion, elle le regrette pour les écoles.   

Mme Volat estime que le passage aux LED coûte cher et revient sur la suggestion de son groupe d’économiser environ 100 000€ par an en éteignant l’éclairage public en milieu de nuit comme le font plusieurs villes du 95. Ce sont pour elle des économies non négligeables, et cela a un impact positif sur la biodiversité et le sommeil humain, ainsi que sur possibilité de voir les étoiles, notamment pour les enfants.

Au sujet de la rénovation du Centre du Parc, Mme Volat regrette que les grandes lignes du projet aient été présentées en réunion de quartier avant de l’être en Conseil municipal. Elle regrette d’avoir eu confirmation que la réhabilitation se ferait sans agrandissement alors que le terrain le permet et que la concertation avec les associations a montré la nécessité de salles dédiées à des activités différentes qui cohabitent difficilement dans les mêmes locaux

Pour finir, Mme Volat donne rendez-vous au mois d’avril pour connaître le taux de l’emprunt USD/CHF et savoir si le surcoût sera encore de + 39 000€. Elle souligne que ces sommes sont toujours supportées par le contribuable.

Le marché en gestion directe !

Scoop au dernier Conseil municipal ! Le maire annonce que le concessionnaire du marché Hémonnot a fait connaître par courrier officiel à la ville qu’il cesserait d’assurer la gestion du marché le 7 mai 2024.

Mandon-Somarep a donc décidé de rompre unilatéralement le contrat de délégation de service public qui le liait à la ville pour une durée de 13 ans, jusqu’en 2030.

Inacceptable, selon le maire, qui déclare que la commune « se préparera au mieux à cette éventualité » et que « s’il le faut, cela se résoudra devant les tribunaux. L’objectif reste de dynamiser le marché, qui peine à trouver de nouveaux clients. Nous poursuivrons nos efforts et nous réfléchissons aussi à de nouvelles propositions », a-t-il encore indiqué.

Les relations entre la ville et Mandon-Somarep s’étaient nettement dégradées ces derniers temps. Lors du vote de l’augmentation des droits de place en décembre 2023, le maire reconnaissait -enfin- que la gestion du marché était problématique, et que la ville avait recours aux services d’un avocat pour traiter ce dossier.

« Enfin », car pour notre part, cela fait des années que suite à nos échanges réguliers avec les commerçants de la halle, nous savons que notre marché souffre d’une gestion erratique, opaque et douteuse. La réputation de Mandon n’est d’ailleurs plus à faire, de nombreuses communes d’Île-de-France connaissent les mêmes difficultés : facturations sans justificatifs, droits de place perçus sans reçus, animations facturées sans être assurées, pressions sur les commerçants, favoritisme dans l’attribution des places, pourboires obligatoires… La presse locale s’en fait régulièrement l’écho.

Nous nous sommes très régulièrement exprimés sur le sujet du marché, non seulement pour dénoncer les manquements de Mandon mais aussi en avançant toujours des propositions dans l’objectif de redynamiser l’activité de la halle.

Et maintenant ? Quelle suite espérer à ce renoncement inattendu de Mandon ? Il apparaissait jusqu’ici difficile de mettre fin à un contrat qui nous liait pour encore 6 ans, sans pénalités financières excessives. La situation est aujourd’hui tout autre, puisque c’est Mandon qui en rompant la délégation se met en tort.

Que faut-il entendre dans la déclaration du maire ? Il assure que la ville est prête à aller devant les tribunaux… Mais pour quelle raison ? Obtenir des pénalités qui doivent être prévues dans le contrat de délégation ou pour  obliger Mandon à assurer ses obligations ? On n’imagine pas dans quelles conditions le contrat pourrait alors se poursuivre. Le maire, dans son annonce au Conseil d’ailleurs très concise, fait aussi allusion à « d’autres propositions »… Des propositions de reprise du contrat par d’autres délégataires ? Nous n’avions pas la parole pour demander des précisions en séance…

Que va donc faire la ville ? C’est une opportunité formidable pour nous de récupérer la gestion du marché en régie municipale, c’est-à-dire de le gérer directement sans avoir à passer par un concessionnaire du type de Mandon. L’adjoint au commerce nous a assez répété qu’aucune société de gestion de marchés n’avait de pratiques satisfaisantes ! Il importe donc de ne pas se remettre pour des années entre les griffes d’un Mandon-bis. S’engager de nouveau dans un contrat de même genre serait incompréhensible ! Il s’agirait aussi de se rapprocher des commerçants qui depuis des années s’installent sous la halle pour leur demander leur avis dans cette situation pour le moins inattendue…

Le sujet en tout cas n’est pas anodin. Le marché, via les droits de place versés par les commerçants, rapporte environ 100 000€ par an au gestionnaire. Ce dernier en reverse environ 45 000€ à la commune. Il y a aujourd’hui environ 27 commerçants réguliers au marché, cela représente entre 40 et 50 emplois. Le marché est un lieu de commerce qui compte dans notre ville, convivial, facteur de lien social : il suffit de se promener dans les allées ou de s’asseoir à la buvette pour le constater ! Nombre de Gratiennois de tout âge y sont attachés…

Des villes en fin ou rupture de contrat ont opté pour la régie municipale afin de reprendre la main sur leur marché. Il n’y a pas d’autre solution pour sauver notre marché, assez mal en point, qu’une gestion directe : transparente, en collaboration étroite avec les commerçants, avec le souci d’élargir l’offre commerciale, de rendre le marché vivant, abordable, ouvert sur des productions locales et respectueuses de l’environnement.

On ne manque pas d’idées pour redynamiser le marché, et nous les avons soumises régulièrement à la majorité ces dernières années. Des animations grâce aux associations de la ville, des permanences d’élus, de la publicité partout en ville pour le marché, y installer une boite à livres, des bancs, un vrai parc à vélos et un parking réservé aux clients, des étals à des tarifs abordables pour les commerçants, avec des calicots, un local poubelles propre et des toilettes correctes, pour refaire du marché un endroit convivial et attractif. C’est possible, les marchés alentour en plein essor comme à Eaubonne, Enghien ou Ermont, le démontrent bien !

On revient très bientôt sur ce sujet, en détail. En attendant, rendez-vous dans les allées du marché, chaque mercredi et dimanche matin ! Commerçants et clients y discutent ferme, depuis que la nouvelle s’est répandue, par nos soins, du départ de Mandon.

 

Tribune de mars

Voici le texte de notre « Tribune libre », pour le groupe municipal « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen ». Elle est parue dans le magazine de la ville de mars 2024. Nous avons choisi un seul sujet : la vie démocratique de notre commune, réduite petit à petit à sa plus simple expression…

Si nous disposons de cet espace, c’est bien parce que la loi oblige la majorité à accorder une place à son opposition. Une place ici bien restreinte, puisque nous disposons de seulement 1 334 signes, signature et espaces compris, ce qui est très peu. De plus, notre texte doit être envoyé 15 jours avant la sortie de la revue, ce qui fait qu’il est parfois déjà un peu dépassé dès sa parution… Ce n’est pas le cas pour cette tribune-ci, hélas ! Elle est bien actuelle, comme nous l’a encore démontré le tout dernier Conseil municipal !

Bonne lecture !

La démocratie locale se meurt.

Bien que dans la minorité, nous sommes des élus à 100%Mais pourtant dessaisis de la vie municipale. Commissions rares et sans pouvoir. Conseils municipaux expéditifs. Informations inaccessibles : nos questions restent sans réponse ou retournent en commissions.

La concertation avec les habitants ? Pas mieux.

Pas de retransmission en ligne des débats du Conseil. Ni de budget participatif.

Des projets menés sans entendre en réunion de quartier l’avis des usagers et des associations, comme pour la rénovation du centre culturel du Parc.

La révision du P.L.U ? Élaborée en toute opacité.

Un Conseil des enfants dénué de toute prérogative.
Comme pour les conseils d’école, où l’adjointe au scolaire exige l’envoi préalable des questions et choisit à qui elle répond.

Or, plus on est, plus on est intelligent : c’est toute une richesse d’idées qui est ignorée.

Le pompon ? La sénatrice J. Eustache-Brinio. Elle a voté Pour la réforme des retraites. Contre le bouclier tarifaire pour protéger la ville de la hausse de l’électricité. Contre l’inscription de l’I.V.G dans la Constitution, pourtant une avancée majeure pour les femmes.

Même pas honte a-t-elle dit. Mais aux Gratiennois, quand rend-elle compte de son mandat ?

I.Volat, St. Bauer
FB : saintgratiensolidaireecologiqueetcitoyen
Blog : isabellevolat.fr

Questions sans réponses

Est-ce vraiment utile de poser des « questions orales » au maire lors des Conseils municipaux ? Bien que cette disposition nous permette de soumettre des sujets à l’ordre du jour, les réponses qui nous sont données sont tellement caricaturales que leur intérêt est réduit à néant..

Exemple de la séance de ce 21 mars 2024, qui a très mal commencé, après un échange houleux sur le procès-verbal de la séance de décembre. On y reviendra très prochainement.

Voici nos questions, et le simulacre de réponses, en 9 minutes chrono, lecture des questions incluse !   

Nuisances aériennes – Stéphane Bauer  

Une consultation citoyenne a lieu sur l’interdiction des vols entre 22 heures et 6 heures pour les habitants près des aéroports de Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Le Bourget et Beauvais-Tillé entre le 11 au 24 mars.

Cette initiative est relayée par 142 communes d’Île-de-France et de l’Oise dont Soisy, Sannois, Eaubonne, St Prix, Cergy, Bouffémont, Cormeilles, Enghien (voir photo), Deuil et d’autres du 95.

Les habitants sont nombreux à subir les nuisances aériennes : troubles du sommeil et de la concentration, maladies cardiovasculaires ou difficultés d’apprentissage peuvent être causés par le bruit. L’Organisation mondiale de la santé préconise huit heures de sommeil. Instaurer un couvre-feu de 22 heures à 6 heures garantirait ce besoin. Actuellement, Paris-Charles-de-Gaulle n’a pas de couvre-feu.

Pourquoi pas St Gratien ne s’est-elle pas associée à cette consultation ?

Réponse du maire : le maire rappelle le débat qui a eu lieu en Conseil en novembre 2023, avec le vote d’une motion. Il renvoie à la CAPV qui a la compétence et travaille avec l’Advocnar.  

Notre commentaire : réponse ô combien succincte ! En novembre 2023, le Conseil a en effet voté une motion que nous avions jugée très insuffisante, notamment parce qu’elle n’abordait pas le sujet du couvre-feu ni la limitation du nombre de vols. Et en quoi le fait que la CAPV soit en relation avec des associations de défense des riverains empêcherait-il la ville de soutenir la demande de couvre-feu pour Roissy ? Le maire n’est pas sincère ou n’ose pas assumer sa position, lui qui nous affirmait il y a peu que le problème serait bientôt résolu avec la nouvelle génération d’avions.. moins bruyants.

Commissions municipales – Isabelle Volat

Depuis des mois, nous constatons que les commissions municipales sont dénuées de tout intérêt. Elles se réunissent de plus en plus rarement en-dehors de celle des finances. Aucune réunion de la commission scolaire depuis avril 2023, hormis celle convoquée en novembre 2023 pour répondre aux informations demandées par I. Volat, sans aucun compte-rendu ; ou encore la commission jeunesse, jamais réunie depuis le changement d’adjoint… La participation des élus majoritaires aux commissions diminue d’ailleurs de plus en plus. Ces séances ne font que reprendre des dossiers déjà tranchés avant leur présentation en Conseil. Les questions diverses que nous y posons sont à peine examinées quand elles ne sont pas renvoyées à la commission suivante. Les comptes rendus des séances nous parviennent très tardivement. Nos interventions n’y sont pas reprises ou ne nous sont pas attribuées. Exemples du CR de la commission « finances » de décembre 2023 où aucune des questions de S. Bauer n’est reprise alors que M. Levilain a fait le choix d’y répondre pendant près de 50 minutes ; du CR de la commission « espace public » de décembre 2023 où les questions diverses de I. Volat sont reprises mais sans citer son nom ; ou encore du CR de la commission « culture » où on peut lire : « I. Volat pose des questions et K. Berthier y répond » (rires dans l’assemblée, tellement il est vrai que la formulation est grotesque) mais aucune des questions n’est citée, ni les réponses apportées !

À quoi servent pour les élu-e-s qui suite à la dite commission siègent au CM, et pour l’information des habitants, des comptes rendus des commissions municipales sous cette forme ?

Réponse du maire : le maire rappelle le règlement intérieur qui précise que les commissions examinent préalablement les questions qui seront soumises au Conseil. Il en est dressé un procès-verbal succinct.  

Notre commentaire : on aura compris que le maire est un expert en réponses succinctes, succinctes comme le sont les procès-verbaux, ceux des commissions et ceux du Conseil. Le tout n’ayant plus aucun sens, sauf celui de faire disparaître les élus de la minorité, et leur travail.

Écoles – fuites – Isabelle Volat

Des fuites d’eau venant de la toiture sont constatées dans deux classes de l’école élémentaire Sarrailh. Interrogée en commission finances sur la pertinence et l’urgence de travaux dans cet établissement, l’adjointe aux affaires scolaires a indiqué afin de relativiser le problème, selon ses propres termes, « dans les écoles de la ville cela fuit partout ».

Quand sera organisée une visite générale des écoles pour un état des travaux à réaliser (fuites, toilettes, cf. ci-après), auquel nous demandons à être associés, comme membre de la commission scolaire ? 

Réponse du maire : les services de la ville ne vous ont pas attendue ! L’adjointe a expliqué que les bâtiments scolaires sont complexes et qu’il arrive qu’il y ait des infiltrations. Effectivement à Jean Sarrailh, l’origine des fuites n’a pas été trouvée.  

Notre commentaire : cela n’est pas pour nous rassurer ! On a connu dans un autre vie des infiltrations importantes par temps de pluie et vent d’ouest à Jean Jaurès, il s’agissait alors (et certainement encore..) d’un problème d’huisseries non étanches. Cela justifie donc pleinement notre demande d’un état des lieux des bâtiments.   

Écoles – toilettes – Stéphane Bauer

Nous savons que l’état des toilettes scolaires n’est pas satisfaisant, et ce dans l’ensemble des écoles : fuites, odeurs récurrentes, équipements anciens demandant à être modernisés ou rafraîchis… Pourtant un bon état des toilettes est indispensable pour les enfants qui passent dans les écoles une grande partie de leurs journées. Nous avons d’ailleurs insisté sur ce point lors du débat sur le budget 2024 lors du Conseil municipal de décembre 2024 mais nos interventions sur cette question ont disparu du procès-verbal, signe que le sujet est sensible. Nous insistons donc.

N’est-il pas grand temps de faire un état des lieux dans les 14 écoles de la ville, pour établir un plan pluriannuel des travaux qui les concerne toutes, de façon plus ou moins urgente ?  

Réponse du maire : le maire répond en faisant état du nettoyage des toilettes qui a lieu une fois par jour dans les écoles. Les services techniques ne vous attendent pas (bis) pour faire régulièrement l’état des lieux et ils connaissent parfaitement les équipements municipaux et font tout pour résoudre les problèmes.

Notre commentaire : nous ne faisions pas allusion au nettoyage des toilettes (d’ailleurs insuffisant au vu du nombre d’enfants qui les utilisent, un deuxième passage est réclamé par les parents d’élèves..) Le problème est structurel et demande selon les écoles, des travaux plus ou moins importants. Mais le maire n’a pas envie de nous associer à ce dossier, pourtant important pour la qualité des journées des élèves.

Drapeau au fronton de la mairie – Isabelle Volat

Un drapeau de la région du Tibet est accroché chaque année au fronton de la mairie le 10 mars, jour de célébration. Or, la loi stipule que seuls les drapeaux français et européens doivent être apposés sur la façade. En outre, aucun débat sur le sujet n’a jamais eu lieu entre élus et la ville n’a officiellement pas d’initiative d’échanges ou de solidarité avec la population de cette région, ni de jumelage, ce qui de toute façon, n’autoriserait pas à accrocher un drapeau tibétain sur la mairie.

Cela peut être symbolique et convenir à un engagement personnel de certains élus de la ville mais que représente pour les Gratiennois l’accrochage d’un drapeau tibétain sur la façade de la mairie ?

Réponse du maire : la mairie est tenue comme tous les édifices publics au principe du respect de neutralité. Il est interdit d’apposer sur la façade des signes de revendication politique, religieuse ou philosophique. C’est la position constante du Conseil d’État en la matière. Cependant, il est toléré en pratique que la façade puisse servir de support temporaire à des manifestations de solidarité, conformes aux engagements internationaux de la France. Les mairies peuvent donc afficher un drapeau ukrainien, ou tibétain, pendant une période de moins d’un an.  

Notre commentaire : réponse là encore partielle, puisque le maire ne précise pas, et pour cause, les échanges ou manifestations de solidarité que la ville de Saint Gratien organiserait avec cette région du Tibet. On comprend que le drapeau ukrainien ait été un temps accroché, puisque la ville organisait des collectes pour les réfugiés fuyant l’Ukraine. Mais le Tibet ?? La réponse est bien à chercher dans l’engagement personnel de certains élus, qui n’a jamais eu un caractère municipal.  

À suivre, la suite de notre compte-rendu de la séance du 21 mars 2024 du Conseil