À la Une

Bienvenue sur le blog du Front de Gauche de Saint Gratien !

Vous trouverez ici des informations sur la vie locale de Saint Gratien, l’activité et les propositions de l’association du Front de Gauche gratiennois. Nous nous exprimons également sur les grands sujets de la vie politique nationale.

Nous nous faisons aussi l’écho du travail des deux représentants de la liste « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen« , élus en mars 2020 au Conseil municipal avec 12% des voix. Cette liste de gauche, écologiste et citoyenne porte des propositions en matière de solidarité, de transition écologique et de démocratie locale. 

Ce site vous est ouvert et apprécie les débats et les échanges ! Vos commentaires sont toujours les bienvenus.

À Saint-Gratien, le Front de Gauche est constitué en association. Celle-ci regroupe des adhérents de différents partis, ainsi que des citoyens qui n’appartiennent à aucune organisation. Le comité local du Front de Gauche se réunit régulièrement à Saint-Gratien. Ses réunions sont ouvertes à tous, sans condition. Si vous souhaitez être invité et participer à ces rencontres, contactez le FdG à cette adresse : fdg.stgratien@laposte.net

Vous trouverez des infos régulières sur la page Facebook du Front de Gauche de Saint Gratien : https://www.facebook.com/frontdegauche.stgratien/

Fan de Léon !

Impeccable interview sur LCP de Léon Deffontaines, tête de la seule liste de rassemblement à gauche qui réunit communistes, socialistes, radicaux, syndicalistes et militant·es féministes.

Situation internationale, économie, laïcité, immigration, RN, propositions européennes…  Parions que Léon, 27 ans, sera bientôt reconnu comme une parole politique de premier plan. Originalité des propositions, parfaite connaissance des sujets, réponses franches et précises, élocution parfaite, c’est une image très positive de l’engagement communiste : on est fan !   

C’est à écouter ici, et c’est passionnant !

https://www.youtube.com/live/Bn6EMjFLrLQ?si=WQF1oNiR0xNSgaKC

Comment agir pour mettre un terme au conflit en Ukraine ? Faut-il élargir l’Union européenne au risque d’une concurrence accrue des travailleurs ? Pourquoi ne faut-il surtout pas envoyer de troupes en Ukraine ? Comment éviter un conflit globalisé ? Comment la France peut-elle retrouver la voix indépendante qui fût la sienne sur la scène internationale ?

Léon Deffontaines plaide pour une défense autonome et non à la remorque des États-Unis via l’Otan. L’industrie de l’armement doit avoir pour objectif d’assurer notre défense et non d’être marchand d’armes. Pas d’armée européenne, ni de mutualisation de l’arme nucléaire, mais une coopération défensive à l’échelle de l’Europe, avec l’objectif de sortir de l’Otan.

Sur la Palestine, Léon Deffontaines réaffirme la nécessité urgente d’un plan de cessez-le-feu à Gaza, avec une perspective de paix juste et durable dans la région et la solution à deux États selon les frontières définies en 1967. La France doit agir en ce sens, et pour la libération des prisonniers politiques, dont notamment Marwan Barghouti. Le PCF condamne sans réserves les actions du Hamas, organisation terroriste islamiste et demande bien évidemment la libération des otages.

Sur le plan économique, si on peut se féliciter de voir des investisseurs étrangers choisir la France, c’est bien parce qu’ils savent qu’ils vont y trouver des travailleurs qualifiés. Léon Deffontaines souligne le rôle des services publics pour assurer des formations de qualité, et réclame des investissements publics pour réindustrialiser le pays. Il insiste aussi sur le déficit de production d’électricité qui nous handicape et se déclare en faveur de nouveaux réacteurs nucléaires.

Non à l’Europe du nivellement par le bas, pour l’assurance-chômage comme ce fût le cas pour la réforme de retraites. Au lieu de stigmatiser les chômeurs, investissons au contraire pour leur permettre de se former et de trouver un emploi.  

LCP fait ensuite un portrait de Léon Deffontaines, « député européen » en retraçant les grandes orientations de son programme (à 14 minutes de la vidéo) : paix, souveraineté, écologie rationnelle. Opposé à la PAC, qui favorise les grandes exploitations et l’élevage industriel intensif ; opposé aux accords de libre-échanges comme le Ceta ; contre le pacte asile et immigration ; pour remettre la question sociale au cœur des débats.

Léon Deffontaines est ensuite interrogé par Yves Thréard sur l’attitude à adopter pour contrer le RN. Comment la gauche peut-elle de nouveau parler aux « victimes de la mondialisation » ? La question sociale doit redevenir sa priorité. Bardella est un faussaire de la question sociale, lui qui a le même projet économique et social qu’Emmanuel Macron, comme le montrent les votes à l’Assemblée des députés RN.  Léon Deffontaines s’accorde pour cela avec François Ruffin, mais n’épargne pas Jean-Luc Mélenchon. Il y a une gauche sociale, celle qui s’était mobilisée contre la constitution européenne en 2005, qui a sa place entre le radicalisme de Mélenchon et l’eurofédéralisme libéral de Glucksmann.

Une proposition phare ? Sortir du marché européen de l’électricité et ainsi redonner du pouvoir d’achat aux Français et faire baisser les charges des entreprises, alors qu’aujourd’hui le prix de l’électricité produite à bas coût grâce au nucléaire est indexé sur le prix du gaz allemand !

L’Europe est -elle « une chance » ? Les communistes sont-ils anti-européens ?  Non, mais nous ne sommes pas pour cette Europe-là qui lèse de plus en plus de Français ! Qui délocalise, qui met à mal les services publics, qui organise une concurrence économique déloyale.

Enfin, Léon Deffontaines regrette la confiscation du débat politique entre Macron et le RN, transformant l’élection européenne en élection de mi-mandat. Mais la question est celle-ci : quel projet pour la France et pour l’Europe ? La question centrale étant celle du pouvoir d’achat.

La dernière partie de l’interview porte sur l’appréciation du RN : sans aucun doute un parti xénophobe, qui a le même projet économique que E. Macron, la xénophobie en plus. Le principe de « préférence nationale » porte atteinte à l’idée de « nation française ». Ce qui nous unit, c’est non pas d’avoir des « racines «  communes, mais de partager un « destin commun ». Il faut accueillir ceux qui fuient les guerres et la misère, accueillir mieux et davantage. C’est la honte pour la France de voir se développer des camps indignes au lieu d’intégrer par le travail en donnant les mêmes droits pour tous. Ces travailleurs étrangers portent parfois nos services publics à bout de bras ! Il faut mettre les moyens pour une réelle politique d’intégration dans notre pays :accès à la formation, apprentissage du français, régularisation des travailleurs sans-papiers. Yves Thréard questionnant sur les menus hallal se verra rétorquer que cela ne concerne pas le sujet de l’immigration mais celui de la laïcité, bon nombre de musulmans étant français ! Léon Deffontaines terminera en réaffirmant sa conception de la laïcité : permettre à chacun de vivre en bonne intelligence quelles que soient ses croyances, en conservant à l’école sa place de « sanctuaire républicain ».

Qu’adviendra-t-il d’André Chassaigne, en cinquième position sur la liste conduite par Léon ?  Le « monsieur agriculture » de l’Assemblée nationale, celui qui a mis en place les retraites agricoles ! S’il est élu au Parlement européen, ce dont ne doute pas Léon, il ira y défendre les agriculteurs et l’alimentation à la française ! Il faut seulement que sa liste fasse 5%.. et nous y travaillons !         

Ce mercredi 15 mai, Léon Deffontaines sera en meeting au gymnase Japy à Paris.

Voici le programme : 18h30 ouverture des  portes, buvette et petite restauration ; 19h30  début du meeting, discours de Fabien Roussel et Léon Deffontaines, jusqu’à 21h

On vous y attend !

La Palestine à l’ONU

Le 10 mai, l’assemblée générale de l’ONU a voté sur une résolution qui recommande au Conseil de sécurité de reconnaître la Palestine comme un État membre à part entière.

La France a voté pour, comme 143 pays sur les 193 membres de l’ONU. 9 ont voté contre et 25 se sont abstenus.

Les Palestiniens sont seulement membres « observateurs » depuis 2012, car le droit de veto des Américains bloque le processus d’adhésion. Sans cela, les Palestiniens auraient donc une très large majorité pour intégrer l’ONU. Le vote de l’Assemblée générale, malgré son caractère symbolique, témoigne d’un soutien international croissant à l’État palestinien, et de l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale.

« Il est temps d’inscrire l’action des Nations unies dans la perspective d’un règlement du conflit israélo-palestinien, sur la base de la solution des deux États. Celle-ci est la seule à même de répondre aux besoins de sécurité d’Israël, ainsi qu’aux aspirations légitimes des Palestiniens à un État », a déclaré l’ambassadeur de France, expliquant le vote positif de la France.

Aujourd’hui 144 pays dans le monde reconnaissent la Palestine. L’Espagne et l’Irlande pourraient le faire bientôt, ainsi que la Belgique, la Norvège et la Slovénie. Pablo Sanchez affirme travailler à cette reconnaissance « par conviction morale (…) mais aussi parce que c’est la seule façon pour que deux États, Israël et la Palestine, puissent coexister et cohabiter dans la paix et la sécurité. »

Ces dernières semaines, plusieurs pays des Caraïbes ont reconnu l’État palestinien, ainsi que le Vatican.

17 personnalités israéliennes, dont Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France, ont également appelé à la reconnaissance d’un État palestinien, «une question de principe et de justice historique».

Le 21 mars 2024, à l’occasion de leur niche parlementaire, les sénateurs communistes du groupe CRCE-K devaient présenter une proposition de résolution « invitant le gouvernement à reconnaître l’État palestinien et à agir pour un cessez-le-feu effectif et durable dans l’attente de négociations ». Malheureusement, faute de temps, la résolution n’a pas été mise à la discussion.

« Il faut que les États occidentaux et en premier lieu la France sortent de leur complaisance coupable, selon la sénatrice PCF Michelle Gréaume, qui devait présenter le texte. Il y a urgence, 30 000 Gazaouis ont été tués, pour deux tiers des femmes et des enfants, et 85 % de la population a été déplacée. Les Nations unies parlent de “risque plausible de génocide”. Nous devons faire pression pour contraindre Israël à appliquer les mesures conservatoires préconisées par la Cour internationale de justice. »

Deux mois plus tard, il y a à présent 35 000 morts, des centaines de milliers de personnes au bord de la famine, un territoire ravagé devenu un immense champ de gravats où la vie est devenue un enfer. La France s’honorerait à reconnaitre la Palestine, signifiant ainsi son engagement pour stopper le massacre.  

Démasquons-les !

Le dimanche 9 juin prochain, ce sont près de 360 millions de personnes qui seront appelées aux urnes pour élire leurs 705 représentant·es au Parlement européen pour les cinq ans à venir.

En France, nous élirons ce jour-là 81 député·es.

Nous ferons ici un modeste écho de la campagne, et notamment des propositions portées par la liste de la « Gauche unie pour le monde du travail », conduite par Léon Deffontaines et soutenue par Fabien Roussel. Cette liste rassemble des communistes, des socialistes, des radicaux, des syndicalistes, des militant·es féministes…

Vous ne pourrez pas vous déplacer le 9 juin et vous cherchez quelqu’un à qui donner procuration ? Contactez-nous !

Vous souhaitez participer à la tenue des bureaux de vote comme assesseur·se ? Contactez-nous !

Aujourd’hui, nous nous intéressons au programme si mensonger et trompeur du Rassemblement national, en totale contradiction avec les votes de ses député·es au Parlement européen. Démasquons-les !

Un article du « Hufftington Post » de Romain Herreros

Européennes 2024 : comment le RN s’aligne sur les intérêts des lobbies industriels au Parlement européen

Le cabinet Ecolobby a passé au crible les votes des eurodéputés du RN, que ce soit sur les superprofits, l’environnement ou l’agriculture.

Dans l’hexagone, le Rassemblement national aime se revendiquer antisystème, et se présenter comme le défenseur des petits contre les grands. Dans les couloirs du parlement européen en revanche, c’est une autre musique. Ses élus embrassent souvent les intérêts des multinationales ou des lobbies des géants de l’industrie.

C’est ce qui ressort d’une étude menée par le cabinet Ecolobby, qui a épluché les votes des eurodéputés RN depuis 2019. Rendue publique mardi 7 mai, celle-ci présente 10 histoires montrant comment les troupes de Jordan Bardella ont apporté leurs voix ou leur soutien à des mesures favorables à des géants de l’industrie. Ce que n’a pas manqué de souligner sur le réseau social X la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier.

Super-profits, emballage…

Une activité pro-business qui tranche avec le discours socialisant affiché en France par Marine Le Pen et ses députés. Exemple avec la taxe sur les superprofits : en février 2023, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale décrivait l’instauration de cet impôt exceptionnel comme « une urgence économique, mais surtout une urgence de justice sociale à l’égard des Français ». Au regard de cette position, on pourrait donc penser que les eurodéputés RN ont œuvré en ce sens au Parlement européen. Eh bien non.

Quelques mois auparavant, en octobre 2022, une résolution du Parlement européen visait à instaurer une « taxe sur les bénéfices exceptionnels à l’encontre des compagnies d’énergie », et ce pour aider « les ménages vulnérables et les petites et moyennes entreprises (PME), y compris grâce à des plafonds tarifaires ». Malgré les discours tenus en France, les élus RN se sont abstenus, comme on peut le voir sur le compte rendu du vote, et ce alors que leurs partenaires au sein du groupe Identité et démocratie (ID) ont eux voté pour cette résolution.

« Plus intéressant encore : ils se sont opposés à la proposition (amendement 45) visant à élargir la taxe sur les superprofits à l’ensemble des secteurs d’activité », note encore Ecolobby. Pourtant, le 2 mai dernier, Jordan Bardella répétait sa volonté de voir instaurée une taxe sur les superprofits. Comprendra qui pourra.

Autre exemple : l’interdiction des emballages jetables à usage unique. Alors que cette mesure a fait son apparition en France (notamment dans les McDonald’s), le Parlement européen planchait sur une proposition similaire. Or, cette mesure a été combattue avec vigueur par les lobbies du secteur, au point que l’échec de cette interdiction a été perçu comme une victoire de leur part. Là encore, le RN a voté contre la mesure, en prenant le parti des industriels. Ce qui se retrouve par ailleurs dans l’avis rendu par l’eurodéputée RN Virginie Joron, qui a repris une bonne part des éléments de langage du secteur.

Comme le souligne Le Monde, la position du parti d’extrême droite à ce sujet interroge d’autant plus que la mesure vise à harmoniser à l’échelle de l’UE une réglementation qui est déjà en vigueur en France.

« Contradiction »

Sur un autre sujet, les eurodéputés RN ont également voté contre une mesure (l’article 15 de la proposition sur la « lutte contre le changement climatique ») visant à obliger les entreprises comptant plus de 500 employés et réalisant un chiffre d’affaires mondial supérieur à 150 millions d’euros à rendre leurs objectifs de résultats compatibles avec la transition écologique.

« Les députés Gilles Lebreton et Virginie Joron du groupe Rassemblement national ont porté un amendement, le 3 947, pour demander… la suppression de l’article 15 de la proposition et ainsi l’obligation pour les entreprises de respecter un devoir de vigilance en lien avec les enjeux climatiques », souligne Ecolobby, précisant que cet article avait fait l’objet d’une intense campagne de la part du « Medef européen » (à laquelle le RN a été sensible).

Cité par Le Monde, le socialiste luxembourgeois Marc Angel, vice-président du Parlement européen, s’étonne du parti pris de la formation lepéniste. « L’extrême droite m’étonne par sa contradiction entre son discours de défense des petits et ses votes. Lorsqu’on propose de renforcer les droits des salariés, des consommateurs, de la planète, ils se rangent toujours du côté du “big business”, avec les lobbyistes », observe-t-il.

Auprès de StreetPress, Jordan Allouche, fondateur d’Ecolobby et pilote de cette étude, fait une analyse similaire : « Nous avons pu voir l’alignement du RN sur certains lobbies industriels. Même s’ils ne se rencontrent pas forcément, cela montre un alignement entre leurs intérêts et les collusions entre ces deux entités. Ça rappelle surtout que dans l’extrême droite, il y a droite. Et c’est une droite libérale qui ne défend pas les plus démunis mais au contraire les intérêts économiques des grandes corporations ».

Un positionnement qui concerne également l’agriculture ou le privilège accordé aux voitures de luxe en marge de l’interdiction des moteurs thermiques, pour le moment peu abordé dans cette campagne pour les élections européennes.

Voir la totalité de l’enquête : https://jevotelobby.fr/

Humour et insolence

Soutenons Guillaume Meurice menacé de licenciement par la direction de France Inter !

La liberté d’expression, pourtant marque de fabrique des antennes de Radio France, est menacée. Exprimons notre attachement à la diversité des opinions dans les médias publics !

Signez ici : https://www.change.org/p/soutenons-guillaume-meurice-et-la-d%C3%A9fense-de-la-libert%C3%A9-d-expression-sur-radio-france

L’intersyndicale de Radio France a lancé un mot d’ordre de grève pour dimanche 12 mai après cette annonce de sanction. Les syndicats dénoncent bien sûr l’éviction de Guillaume Meurice mais aussi les atteintes répétées à la liberté d’expression sur les antennes. « C’est la répression de l’insolence et de l’humour »

La sanction tombe après la blague du « nazi sans prépuce », qui visait Benyamin Netanyahou. L’éviction de l’antenne arrive malgré l’abandon par la justice de toute poursuite à l’encontre de Guillaume Meurice.

Journalistes et producteurs s’inquiètent de la convocation de Guillaume Meurice et aussi de l’arrêt de plusieurs émissions de reportage, le tout dans un contexte de constitution de la holding de l’audiovisuel public, qui est largement rejetée en interne. Le calendrier serait accéléré, avec la création de la holding en janvier 2025, et la fusion de Radio France et France Télévisions en janvier 2026.

« Radio France subit une campagne de dénigrement et de calomnie orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio », et « c’est à ce moment précis que la direction (…), loin de défendre les intérêts vitaux de l’entreprise, mène une politique de casse sociale sur les antennes en bouleversant les grilles et en sacrifiant des émissions emblématiques », notent les syndicats dans leur communiqué.  « On n’a pas à ramper à la moindre critique de l’extrême droite, c’est un aveu de faiblesse », juge un membre de la société des journalistes.

Les collègues de Guillaume Meurice ont donné le ton de la contestation dès leur émission du 5 mai du « Grand dimanche soir ». « À force de passer plus de temps aux RH et à la PJ (police judiciaire) qu’à écrire des blagues, on va finir par donner raison aux gens qui disent que l’argent public est mal dépensé », a notamment lancé Charline Vanhoenacker, ironisant sur un Guillaume Meurice « envoyé en internat pour le remettre dans le droit chemin », avant que l’humoriste Djamil Le Schlag présente sa démission en direct.

Infos tirées des articles sur le sujet de « l’Humanité »

8 mai 1945

8 mai 2024 : 79è anniversaire de la défaite nazie

Nous étions, comme chaque année, présents à la cérémonie gratiennoise pour commémorer cette date qui nous tient à cœur. Voici quelques images de la place Gambetta puis du cimetière.

Une fois n’est pas coutume, nous avons apprécié une partie du discours du maire. Julien Bachard a en effet assez longuement évoqué la mémoire de Jean Moulin, rappelant l’unité mais aussi la diversité des mouvements de résistance, citant les communistes et Gabriel Péri. Il a rendu hommage à « tous ces combattants qui surent faire fi de leurs divergences », nous rappelant en quelque sorte la rose et le réséda *. C’est assez rare pour être souligné ! Pas assez d’audace cependant pour aller jusqu’à évoquer Manouchian, tout récemment entré au Panthéon, ni la place des étrangers dans la Résistance. La fin de l’allocution fut plus banale avec un appel à défendre la paix qui nous a paru rester trop formel.

Il y avait peu de monde ce matin devant le monument aux morts, fraîchement nettoyé. Heureusement que les jeunes élus du Conseil municipal des enfants, et leurs parents, étaient là pour faire nombre, ainsi que des jeunes des collèges de la ville. Convier la jeune génération à divers moments officiels de commémorations, c’est bien évidemment utile. Attention toutefois, en ce qui concerne le Conseil municipal des enfants, à ne pas les confiner à un simple rôle d‘accompagnement des cérémonies, ce qui semble être le cas jusqu’à maintenant.  

* La rose et le réséda, poème de Louis Aragon, extraits

Quand les blés sont sous la grêle

Fou qui fait le délicat

Fou qui songe à ses querelles

Au cœur du commun combat

Celui qui croyait au ciel

Celui qui n’y croyait pas

Et leur sang rouge ruisselle

Même couleur même éclat

Il coule il coule il se mêle

À la terre qu’il aima

Pour qu’à la saison nouvelle

Mûrisse un raisin muscat

Celui qui croyait au ciel

Celui qui n’y croyait pas

Contrôle du muguet !

Merci à tous les Gratiennois et toutes les Gratiennoises qui sont venu·es nombreux·ses acheter notre muguet ce mercredi 1er mai ! Dès 11 heures, nous n’avions plus ni pots ni brins, au grand dam de quelques retardataires.

Pourquoi un tel succès ? Certes, notre muguet est beau, frais et français. Il est particulier, puisque vendu au profit de notre organisation politique, et donc il n’est pas anodin de nous l’acheter. Certes, nous le vendons à des prix raisonnables, même si la recette nous importe puisqu’elle constitue pour le PCF une ressource importante de son financement.

Mais cette année, grosse surprise à Saint Gratien, nous n’avions aucun concurrent vendeur occasionnel comme les autres années. Et pour cause : la police municipale a dès le début de la matinée, fait une sérieuse chasse à tout étal, que ce soit au Forum, rue Berthie Albrecht et aux alentours du marché ! Aucun n’a échappé à leur vigilance. Nous sommes restés les seuls… même si nous avons reçu la visite des policiers de la ville à trois reprises, pour s’informer de notre autorisation municipale, de nos noms… ou de notre droit d’affichage sur les poteaux des allées du Forum… Heureusement, autorisation en bonne et due forme il y avait, car demandée chaque année auprès du cabinet du maire très en amont de la date de vente. Pour l’affichage, il a fallu argumenter et rappeler que nous laissions toujours les lieux propres et sans trace aucune de notre passage.

Alors, je m’interroge, même si nous avons indirectement profité de ce « grand ménage ». Dans quelle ville vivons-nous pour que rien, même la vente de muguet ce jour particulier qu’est le 1er mai, n’échappe à l’encadrement et à la réglementation municipale ? En quoi les vendeurs de muguet sont-ils gênants ? Portent-ils atteinte à l’ordre public ? Je sais que la vente de muguet n’est pas totalement libre le 1er mai, que nous sommes censés ne vendre que du muguet « des bois » (dont la récolte est toutefois interdite..), sans autre fleur, ni emballage.

Mais je regrette, comme beaucoup de Gratiennois·es qui nous l’ont dit le 1er mai, l’animation des années précédentes, avec de petits étals improvisés pour cette vente éphémère. Toutes les villes voisines les ont tolérés. Il n’y a qu’à Saint Gratien que l’achat de muguet devait obligatoirement cette année avoir lieu chez le fleuriste… ou au stand du PCF, seul à avoir résisté à un bien excessif contrôle !

Le plus rouge !

1er mai 2024, journée d’action et de mobilisation internationale pour les droits des travailleuses et travailleurs, le progrès social, la paix et la solidarité.

Avant d’aller défiler à Paris, retrouvez-nous  aux points de vente du muguet le plus rouge de tout Saint Gratien !

Nous vous attendons au marché municipal ou au Forum en cas de pluie dès 9 heures, au centre commercial des Raguenets dès 10h.

Nous proposons notre muguet à des prix accessibles au plus grand nombre. Le bénéfice réalisé finance nos activités tout au long de l’année. Mais au-delà d’un simple intérêt financier, c’est bien sûr pour nous l’occasion de rencontres, d’échanges et de discussions, tant sur les sujets nationaux que locaux !

À mercredi, nous vous attendons !

 

 

 

Où l’on reparle de la banque Dexia…

Suite de notre compte-rendu de la séance du 21 mars 2024 du Conseil municipal de Saint Gratien

Nous votons pour une subvention exceptionnelle au CCAS, qui n’est hélas pas une augmentation de l’aide à apporter aux familles en cette période de forte inflation, mais seulement une subvention ponctuelle destinée à l’achat de deux véhicules frigorifiques pour le portage des repas des personnes âgées. Une subvention exceptionnelle pour une dépense ponctuelle, ce qui fait que la subvention au CCAS reste de fait inchangée depuis de nombreuses années. La ville nous affirme qu’elle est suffisante pour répondre aux besoins, ce dont nous doutons fortement.

Nous votons contre la décision modificative liée au budget 2024 que nous n’avons pas approuvé. Nous interrogeons à ce propos sur le coût de « l’ilot de fraicheur », nouvelle dénomination des espaces verts, situé place Marcel Sembat car il nous semble bien élevé : plus de 143 000€. Ceci comprend l’acquisition et la démolition des boxes anciennement situés à cet endroit. Nous nous étonnons de la nécessité d’un système de vidéoprotection pour le jardin pédagogique des Raguenets, mais le maire nous indique que c’est la règle pour tout lieu accueillant du public.. Nous sommes donc partout vidéosurveillés, oups, « vidéoprotégés » ce qui est infiniment plus positif.

Le vote des taux d’imposition 2024 n’apporte pas de débat particulier, les taux restant inchangés (39,91% notamment sur les propriétés bâties). Personne n’a oublié leur forte augmentation en 2023, +14% du taux communal, ce qui couplé à la forte augmentation des bases, a entraîné une hausse de +22% de la taxe foncière. Une remarque : nous manquent cette année les comparatifs avec les taux des communes avoisinantes, les taux des communes de même strate et les taux départementaux, pourtant promis en commission.   

La ville demande la prorogation du dispositif du « fonds de soutien » relatif aux emprunts structurés… ceux-là même que l’adjoint aux finances se risque parfois à appeler « toxiques ». Cela concerne un emprunt dont les taux sont corrélés au dollar américain et au franc suisse.

La ville bénéficiera donc du fonds de soutien jusqu’à son extinction en 2028, mais le prêt court lui jusqu’en 2032.

Le taux de ce prêt au 1er avril 2024 est de 8,9%. Le reste à charge (surcoût) pour la ville sera de +4000€, après versement du fonds de soutien, qui, rappelons-le, est issu des poches des contribuables. Le surcoût total est de +27 000€, pour un emprunt qui ne s’élève plus qu’à 200 000€… une bonne affaire qui ne saute pas aux yeux..

Nous nous sommes souvent exprimés sur ce dossier et avons toujours condamné ce recours à des prêts très risqués, puisque indexés sur la parité entre monnaies étrangères. Cela avait conduit à des taux d’intérêt de 23% et des renégociations en catastrophe, très coûteuses pour les finances de la ville. Le maire et l’adjoint aux finances se refusent aujourd’hui à tirer le bilan de ces emprunts contractés en 2007 par J. Eustache (qui curieusement, n’intervient jamais sur ce dossier) et qui courent jusqu’en 2032. La promesse nous avait pourtant été faite de faire les comptes, une fois ce dossier clôturé.

Les emprunts toxiques s’élevaient à l’origine à 7 millions d’euros. En intérêts, ils auront coûté à la commune 5 804 00€, à savoir : remboursements, frais des deux renégociations, échéances « dégradées » en 2014, 2015, 2016 avec des surcoûts de 300 000 à 500 000€ avec des taux à 19%, 21% et 22%, le surcoût de 125 000 lié à un nouvel emprunt avec Dexia sur 15 ans à 4,65%… Addition : 5,804 millions. Le fonds de soutien s’élevant à 2,12 millions, le solde est donc de 3,577 millions. La réponse du maire ? « Bon, allez.. on passe au vote.» 

Certes, Saint Gratien n’est pas la seule commune à être tombée dans le piège de ces prêts. Mais elle n’a jamais reconnu son erreur et a au contraire toujours vanté « sa bonne affaire », alors même qu’elle portait plainte contre la banque Dexia.. Elle a toujours refusé d’en tirer le bilan, se contentant d’affirmer que cela lui avait permis de financer plusieurs équipements. Mais à quel prix !

La ville étend le périmètre du dispositif du « permis de louer », qui permet de mieux lutter contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil. Cela aurait d’après le maire un effet dissuasif puisque les propriétaires sont obligés de déclarer leurs locations, et un effet de contrôle en cas de signalement par un locataire ou à l’occasion d’une relocation.

Enfin, la ville reconduit de nouveau sa « brocante de rue » le 30 juin avenue Terré. Comme d’habitude, nous dit l’adjoint au commerce dans sa présentation. Nous regrettons que cette initiative se déroule immuablement dans le même quartier. Pourquoi pas en centre-ville, ou aux Raguenets, où il y a des commerces et où les habitants seraient aussi contents d’avoir de l’animation dans leur quartier ? Et pourquoi interdire la vente (et même le don !) de vêtements, alors que c’est cela qui intéresse nombre de familles dans un contexte économique difficile ? Notamment les vêtements d’enfants sont très demandés. Nous nous abstenons donc sur ce sujet.

Prochain Conseil municipal le 20 juin. Des séances qui se font de plus en plus rares ! On le regrette, car la démocratie locale souffre de cette gestion municipale de moins en moins partagée.  

120 ans d’Humanité

Bon anniversaire, l’Humanité !

Fondé par Jean Jaurès le 18 avril 1904, le journal fête ses 120 ans.

Une exception remarquable dans un paysage médiatique où neuf milliardaires se partagent l’essentiel de la presse française.

Soutenez cette presse indépendante et engagée ! Faites un don, abonnez-vous ou venez acheter l’Humanité au numéro, chaque dimanche matin au marché de Saint Gratien !

Pour marquer le 120e anniversaire du journal, les équipes de l’Humanité ont organisé une opération inédite : une conférence de rédaction en public, suivie d’une visite des différents services, qui ont permis aux 120 lectrices et lecteurs présents de poser leurs questions et s’approprier le fonctionnement de leur journal.

Voici quelques photos, prises sur place (ou volées sur le Facebook du directeur!), pour revivre cet événement. On y reconnaît  Fabien Gay, Maud Vergnol, Sébastien Crépel, Maurice Ulrich, figures bien connues du journal… et une tête gratiennoise ! La trouverez-vous ?

On en reparle très bientôt ici même !

Pour tout savoir de cette matinée portes ouvertes dans les locaux de l’Huma :
https://www.humanite.fr/medias/120-ans-de-lhumanite/en-images-loperation-redaction-ouverte-a-lhumanite-pour-les-120-ans-du-journal

Une passerelle accessible à tous

Je vous invite à signer la pétition proposée par « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen », suite au démontage de la passerelle de la gare RER de Saint Gratien le 13 avril dernier.

Cette initiative vise à faire reconnaître l’importance pour les Gratiennois·es de ce cheminement piéton, et la nécessité de l’améliorer en le rendant praticable aisément par tous et toutes.

Cet équipement, que beaucoup pensaient propriété de la SNCF, est en fait municipal. Cette liaison entre les Raguenets et le centre-ville était très utilisée, malgré le fait qu’elle était très raide, d’une trentaine de marches, impraticable aux vélos, caddies de courses ou poussettes d’enfants, et totalement impossible à franchir pour les personnes à mobilité réduite. Mais il s’agit d’un des deux seuls passages piétons pour relier les deux quartiers. L’autre est évidemment la rue d’Argenteuil, itinéraire plus long, où la circulation est importante et les trottoirs étroits. Sans la passerelle, l’accès piéton entre les Raguenets et les autres quartiers de la ville se complique donc un peu plus.

Parce que je pense que la circulation des piéton·nes et des cyclistes est essentielle dans une ville, et que la reconstruction de la passerelle se fera pour des dizaines d’années à venir, il me semble qu’il faut profiter de l’occasion pour créer une liaison accessible à tous.

Ce projet pourrait être accompagné d’une large consultation citoyenne.

Peut-être ce débat ferait-il émerger d’autres solutions, telles que l’aménagement ou l’élargissement du souterrain existant, qui lui, appartient à la SNCF mais pourrait être accessible à tous.

En tout cas, la ville ne peut ignorer toute l’importance d’atténuer la coupure physique entre les quartiers, et doit saisir cette occasion qui ne se représentera pas de sitôt. C’est le sens de notre initiative.  

Pour signer en ligne : https://chng.it/NHdFWbK8SL

Vous pouvez aussi signer la version papier et nous la faire parvenir, soit en nous la donnant le dimanche matin au marché municipal, soit en nous envoyant votre accord via un message sur ce blog.

Un dernier coup de chapeau à toutes celles et tous ceux qui ont œuvré sur le terrain à ce chantier hors normes, ouvrier·ères, technicien·nes, ingénieur·es, conducteur·trices d’engins… La place de la gare était rendue à la circulation dans les temps, le trafic SNCF a repris comme prévu, bravo !

Photos S.B./I.V.