Communisme municipal

Lu dans « Le courrier des maires et des élus locaux »

Municipales 2020

A l’approche des élections, le communisme municipal cherche à se « réinventer », par Olivier Schneid

Alors que le paysage politique français a subi le chamboulement du macronisme naissant il y a trois ans, les élections municipales des 15 et 22 mars devraient signifier le retour en force des partis de « l’ancien monde ». Parmi eux, le PCF, de plus en plus menacé en milieu urbain, cherchera son salut dans sa forte implantation rurale.

Le communisme municipal en 2020 en France, ce sont 661 maires et environ 6 700 élus, selon les chiffres de l’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR). Tous ne sont « pas nécessairement encartés, mais ils se considèrent dans la mouvance », précise un membre de la commission élections du PCF, Yann Le Pollotec. Ces mairies se situent dans 80 départements et elles recouvrent une population de près de trois millions de personnes. Ce sont des communes urbaines et rurales, de tailles très diverses – la plus grande, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), compte 111 135 habitants ; la plus petite, Oreilla (Pyrénées-Orientales), 23.

« Avec plus de mairies communistes, on n’aurait peut-être pas eu la crise des Gilets jaunes »

« Nous ne les garderons peut-être pas toutes, mais la majorité restera chez nous, prédit Yann Le Pollotec. Nous en gagnerons de nouvelles. Il y aura des chassés-croisés. Et le solde sera positif, en nombre d’élus et de collectivités. » Il fonde son pari sur l’adéquation entre le projet porté par son parti au niveau local et les attentes qu’il perçoit de la population : des services publics et de la démocratie participative. Deux fondements de ce communisme municipal, né dans les années 20. « S’il y avait eu plus de mairies communistes dans ce pays, on n’aurait peut-être pas eu la crise des Gilets jaunes », assure-t-il. « Les équipements publics que nous mettions en place il y a des dizaines d’années, alors vus comme ringards, sont aujourd’hui considérés comme des solutions d’avenir, comme les centres de santé avec des médecins salariés (pour faire face aux déserts médicaux) », avait, dans le même esprit, déclaré le président de l’ANECR, Ian Brossat, en octobre 2019. « Ce sont aussi les villes à direction communiste qui ont mené les premières pratiques de démocratie participative », ajoutait-il.

En rouge et vert

« On ne veut pas pérenniser mais réinventer le communisme municipal », proclame Yann Le Pollotec. En vantant un projet « moderne ». Pour illustrer des municipalités communistes « dans l’air du temps », il évoque des programmes alternatifs de livraison à vélo ou de mise en relation de voyageurs, concurrents de plateformes comme Deliveroo et Airbnb, en l’occurrence Coopcycle et les Oiseaux de passage qui fonctionnent sur un mode coopératif.

Et, par conviction, mais parfois aussi faute d’alliés, de plus en plus de maires constituent des listes en partie citoyennes. Interrogé sur le virage écologique récent du PCF, qualifié par certains de circonstance, alors qu’une image productiviste lui colle toujours à la peau, il proteste : « On avait déjà de fortes préoccupations écologiques, mais on ne les mettait pas en avant. Et on n’est plus dans la logique productiviste qui a prévalu jusqu’aux années 80. » « Le PCF veut conjuguer rouge et vert », comme l’a titré le quotidien L’Humanité en novembre 2019. Mais les faits sont têtus.

« Dilemme tragique »

« Depuis les élections municipales de 1983, le PCF perd à chaque échéance plus de communes qu’il n’en gagne, constate ainsi le politiste David Gouard, chercheur à l’université de Toulouse. Ce déclin est plus ou moins fort, mais il n’a jamais été enrayé. Je pense que ce sera encore le cas cette fois, même si les pertes seront moins importantes. »

« Les maires communistes sont confrontés à une équation qui rend leur position particulièrement fragile aujourd’hui », renchérit un autre chercheur en sciences politiques, basé, lui, à Saint-Etienne, Stéphane Cadiou. Il y voit un « dilemme tragique ». « Si l’élu veut changer l’image de sa ville, ‘‘monter en gamme’’ en termes de population, il s’expose à l’arrivée d’habitants pouvant avoir des affinités avec un autre courant politique, détaille-t-il. Si, au contraire, il cultive l’image d’une ville du logement social, il risque de perdre une partie de son électorat traditionnel, les couches populaires étant celles qui s’abstiennent le plus. »

Un glissement inexorable

Le premier cas de figure, David Gouard l’a observé dans des « banlieues rouges » d’Île-de-France. Comme Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Le phénomène de gentrification y a eu un impact, lent mais régulier, sur les résultats électoraux. Et contraint le maire à « laisser, scrutin après scrutin, plus de place aux autres composantes de la gauche », observe-t-il. Le coup fatal pourrait être porté en mars 2020, le PCF étant fortement menacé dans ce fief emblématique, détenu depuis 1925. Philippe Bouyssou devra affronter au premier tour une liste EELV-LFI-PS, conduite par l’écologiste Sabrina Sebaihi.

L’autre cas d’école est Givors. Cette commune de la métropole de Lyon, détenue depuis 1953 par le PCF, pourrait être remportée par le Rassemblement national (RN), « qui en a fait une cible », précise Stéphane Cadiou. Le résultat devrait se jouer « sur une triangulaire et dans un mouchoir de poche, poursuit-il. Si le PCF perd le contrôle de cette ville populaire, ce sera en raison d’une forte abstention dans son socle électoral. Et non d’un transfert de voix. » « On a longtemps considéré, à tort, simplement parce que c’était concomitant, que le déclin du PCF et la montée du Front national (FN) dans les années 80/90 résultaient d’un jeu de vases communicants, complète-t-il. Mais les études ont montré que, s’il y a eu des mouvements de l’un vers l’autre, ils se sont le plus souvent opérés par étapes, en empruntant d’autres voies avant d’arriver au FN, et n’ont de toute façon jamais été massifs. »

Qui se rassemble ne se ressemble pas toujours

La perte d’influence du communisme municipal peut aussi s’expliquer par le développement des intercommunalités, notent les deux chercheurs. Dans les Alpes-Maritimes, des mairies communistes se sont regroupées en communautés de communes pour conserver leurs spécificités et « se protéger » face à la montée en puissance de la grande ville, Nice. L’une, les Pays des Paillons, est demeurée indépendante, mais pour combien de temps ? L’autre, Les Coteaux d’Azur, a fini par fusionner dans la Métropole. Dans le Val-de-Marne, Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine et Vitry-sur-Seine, toutes PCF, ont constitué la Communauté d’agglomération Seine-Amont… qui a dû se dissoudre dans la Métropole du Grand Paris, présidée par le maire LR de Rueil-Malmaison Patrick Ollier. Et, dans une intercommunalité, l’élu communiste « doit composer avec ses homologues, accepter des compromis et mettre en œuvre des politiques auxquelles il n’adhère pas nécessairement », relève Stéphane Cadiou. Avec pour conséquence, une perte d’identité.

Précieux ancrage rural

Dans ce chassé-croisé envisagé par Yann Le Pollotec, des villes sont en danger. Et l’ex-conseiller municipal délégué du Blanc-Mesnil sait de quoi il parle, la commune ayant été détenue par le PCF… de 1935 à 2014 ! Ainsi, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), un autre symbole de l’implantation du communisme, en l’espèce, en relation avec son histoire cheminote. Dirigée par le PCF depuis près d’un siècle, elle pourrait ne pas résister au départ de sa maire, Marie-France-Beaufils, régulièrement réélue, comme ses prédécesseurs, dès le premier tour, et qui ne se représente pas. D’autres peuvent être regagnées, estime-t-il. Comme Bobigny (Seine-Saint-Denis), perdue en 2014 après 94 ans de direction communiste.

Mais le PCF devra sans doute avant tout miser sur son ancrage rural pour conserver des positions. Plus des deux-tiers des communes qu’il dirige comptent moins de 3 000 habitants et près de la moitié en ont moins d’un millier. Le communisme s’y est implanté « par le biais d’amicales, de comités des fêtes, à travers le monde des chasseurs, indique Stéphane Cadiou. C’est un autre type de solidarité et de sociabilité qu’en milieu urbain. » Ces localités étant « moins soumises à des transformations démographiques, cela lui donne plus de chances de s’y maintenir », remarque David Gouard.

Cet enracinement dans le monde rural est précieux à un autre titre. Le contingent d’élus locaux qui en découle offre au PCF une représentation surdimensionnée, au regard de son audience nationale, au Sénat, ce qui lui a permis de former un groupe parlementaire. Il est aussi en capacité de parrainer des candidats à l’élection présidentielle. Deux bonnes raisons supplémentaires pour lui d’accorder une attention extrême au scrutin des 15 et 22 mars 2020. 

Un système de retraites révolutionnaire

Retraites : Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, expose la réforme alternative des communistes. Il demande au gouvernement de l’examiner et invite la gauche à en discuter le 11 décembre.

Fabien Roussel est interrogé  par Julia Hamlaoui, pour l’Humanité, le lundi 25 Novembre 2019

Vous appelez à la mobilisation du 5 décembre, quels sont vos griefs contre la réforme des retraites du gouvernement ?

Fabien RousselFabien Roussel De la dizaine de réformes conduites en trente ans, celle-là est certainement la pire. Elle casse complètement le système de solidarité et impliquera pour tous de travailler plus. Avec ce système où le montant des pensions ne serait pas défini à l’avance puisque la valeur du point pourrait varier d’une année sur l’autre, le gouvernement veut nous pousser à souscrire à des retraites par capitalisation. C’est le cœur de cette réforme : casser notre modèle pour orienter les Français vers des assurances privées.

Vous organisez un meeting à Saint-Denis le 11 décembre avec l’objectif de ne pas en rester à la contestation de cette réforme. Pourquoi un contre-projet vous paraît-il indispensable ?

Fabien Roussel On ne peut pas en rester au statu quo quand un tiers des retraités ont une pension inférieure à 1 000 euros et qu’en moyenne les pensions correspondent à 50-55 % du dernier salaire. Le 11 décembre, nous proposons d’en discuter avec les forces syndicales et politiques de gauche et écologistes pour voir tout ce que nous avons en commun et pouvoir dire « si demain nous sommes au gouvernement voilà ce à quoi nous nous engageons ». Adrien Quatennens, de la France insoumise, Olivier Faure, du PS, les écologistes nous ont déjà assurés de leur présence comme des organisations syndicales. Nous attendons d’autres confirmations. Nous, PCF, mettons sur la table notre propre réforme des retraites et demandons au gouvernement de l’étudier.

Votre Conseil national a validé ce week-end votre projet de réforme. Vous proposez un régime « unifié » et plus simple, quels droits ouvrirait-il pour tous ?

Fabien Roussel Le gouvernement martèle que l’existence de 42 régimes crée des injustices. Mais ceux qui subissent l’injustice sont ceux qui n’ont pas un régime leur permettant de partir à 55 ans quand les travaux sont pénibles ou à 60 ans avec une pension suffisante et garantie. Nous voulons, nous, un régime unifié par le haut. La France produit suffisamment de richesses pour cela.

Comment proposez-vous de pérenniser le système par répartition alors que la durée de vie augmente ?

Fabien Roussel Le gouvernement ne cesse de répéter que nous sommes passés de 4 actifs pour 1 retraité à 2 pour 1. Or, dans le même temps, entre 1960 et 2000, le PIB a été multiplié par 4. Selon les projections disponibles, la production de richesses doublera presque d’ici à 2040. Pour pérenniser le système solidaire par répartition, il faut augmenter la part de richesses que nous y consacrons. Le gouvernement veut plafonner ce financement à 14 % du PIB, nous pensons qu’il faut le porter à 17 %. Mais, outre la répartition des richesses, il faut changer leur mode de production. Le système de retraites que nous proposons, par son financement, est révolutionnaire. Il permet non seulement de répondre à l’allongement de la durée de la vie mais propose un nouveau modèle économique respectueux des salariés et de la planète grâce à une modulation des cotisations.

Comment fonctionnerait un tel système ?

Fabien Roussel Les aides publiques sans contrepartie, comme le Cice et toutes les exonérations de cotisations, qui nous coûtent 66 milliards par an, seraient supprimées pour que les cotisations financent bel et bien le système de retraites. Celles-ci seraient alourdies pour les entreprises qui délocalisent, embauchent des intérimaires au lieu de CDI, ne forment pas leurs salariés ou ne respectent pas les objectifs environnementaux. Au contraire, celles qui répondent aux objectifs écologiques et sociaux cotiseraient normalement mais seraient accompagnées dans leurs investissements par des prêts à taux 0 %. Nous estimons qu’en cinq ans 50 à 70 milliards d’euros peuvent ainsi être apportés au financement de notre système de retraites. Mais c’est aussi l’un des leviers pour changer notre modèle économique : Emmanuel Macron a fait la leçon aux ouvriers de Whirlpool à Amiens vendredi, c’est indécent, alors qu’il a fait la preuve de l’incapacité du capitalisme à répondre à l’impératif social et écologique de la relocalisation de la production.

Quels autres leviers de financement défendez-vous ?

Fabien Roussel Les revenus financiers – 298,8 milliards d’euros en 2018 – doivent contribuer au même taux que les cotisations employeurs, soit 10,45 %. L’égalité salariale femmes-hommes apporterait 6 milliards d’euros à la caisse des retraites : avec une loi contraignante, l’objectif peut être atteint en deux ans. Enfin, il y a la hausse des salaires. Nous demandons au premier ministre d’organiser une conférence sociale salariale pour qu’à la date du 1er janvier le Smic augmente de 20 %. C’est réparer une injustice, et apporter de nouvelles ressources pour les retraites. À ce sujet, on ne peut que se réjouir de voir que d’autres forces, y compris des députés de la majorité, trouvent désormais légitime une meilleure répartition de la richesse créée en faveur du travail.

Ce rendez-vous du 11 décembre est-il pour vous la première pierre d’un rassemblement appelé à dépasser la question des retraites ?

Fabien Roussel Ma première préoccupation est d’essayer d’unifier le monde du travail, que le gouvernement fait tout pour diviser, comme avec le débat sur l’immigration ces dernières semaines. Salariés du public « privilégiés » contre ceux du privé, usagers du train contre cheminots, ceux qui touchent le Smic contre allocataires du RSA, travailleurs contre chômeurs… Nous subissons tous en réalité les mêmes maux, ceux d’un régime capitaliste qui pompe nos richesses. Le rôle du Parti communiste doit être de ressouder la classe de ceux qui vivent de leur travail, de l’université à la retraite. Évidemment, si nous sommes plusieurs à gauche à dire que c’est possible, nous serons plus audibles.

La gauche peut-elle y travailler de concert dans un contexte où pour les élections municipales elle se présente souvent en ordre dispersé ?

Fabien Roussel Dans 90 % des cas nous sommes unis avec d’autres forces de gauche et écologistes. Nous faisons tout pour élargir ces rassemblements sur la base de projets locaux décidés avec les habitants. L’union est notre ambition, c’est compliqué, c’est aussi un combat. Les discussions se poursuivent mais je regrette que des forces politiques qui ont déjà en ligne de mire la présidentielle ne fassent pas le choix du rassemblement aux élections municipales.

Emmanuel Macron et Édouard Philippe essaient ces derniers jours de déminer le terrain, comme avec le plan Buzyn. Alors que les luttes sociales ont eu ces dernières années du mal à obtenir gain de cause, est-on à un point de bascule du quinquennat ?

Fabien Roussel C’est possible. Sur l’hôpital, le gouvernement ne prend toujours pas la mesure des difficultés et n’y répond que partiellement en tentant de diviser les soignants pour qu’ils n’appellent pas à manifester le 5 décembre. C’est petit, méprisant, et sans doute le signe de leurs craintes. Sur les retraites, pour désamorcer la mobilisation, il prétend ouvrir la discussion mais uniquement sur la base de son système par points : il n’y a pas de dialogue. Au-delà des seules retraites, la vie chère mine le moral des ménages et plombe leur porte-monnaie.

Le 5 décembre, ce sont aussi ces questions qui sont à l’ordre du jour. D’ailleurs, les gilets jaunes appellent à manifester. Quant à la gauche, sa responsabilité est immense. Dans une société si fracturée, l’insurrection peut être chaotique. Faute d’offrir une perspective progressiste, c’est l’extrême droite, le fascisme, qui peut être perçue comme l’alternative. À nous, forces de gauche, de travailler main dans la main avec les syndicats, les citoyennes et citoyens qui se mobilisent pour gagner de nouvelles avancées sociales dignes de notre siècle.

retraite 2013 4.jpg

Agir pour le logement

Ian Brossat : « Acheter à 5.000 euros le mètre carré à Paris »

Ian Brossat maire adjoint au logement de Paris, souhaite la construction de 500 logements dont le principe est basé sur la séparation du foncier et bâti. Ils seront livrés d’ici 2022, à un prix de 5 000 € le m2.

Il explique sa démarche dans le « Journal du Dimanche » d’hier 24 novembre 2019. À lire ci-dessous.

INTERVIEW – L’élu communiste parisien Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo chargé du logement, dévoile les cinq sites où seront construits 500 appartements familiaux à moitié prix.ian brossat 2019-2.jpg

La toute nouvelle Foncière de la Ville de Paris lancera avant la fin de l’année son offre de logements abordables à destination des ­familles des classes moyennes ­désireuses de devenir propriétaires dans la capitale. L’élu communiste parisien Ian Brossat, adjoint d’Anne Hidalgo chargé du logement, en détaille les contours et dévoile les cinq sites où seront construits 500 appartements familiaux à moitié prix.

En quoi consiste ce nouveau dispositif ?
Nous lançons un nouvel outil pour permettre aux classes moyennes d’accéder de nouveau à la propriété dans la capitale, en dépit de l’envolée des prix de l’immobilier. Son nom : la Foncière de la Ville de Paris. Cet organisme foncier solidaire [OFS] associe la mairie et ses bailleurs sociaux : Paris ­Habitat, RIVP et Elogie-Siemp. Le premier conseil d’administration se réunira à la fin de l’année. Son principe repose sur la dissociation du foncier et du bâti. Aujourd’hui, lorsque vous achetez – très cher – un appartement, vous devenez propriétaire à la fois du sol et des murs. L’idée consiste à n’acquérir que le bâti, pour une durée de 99 ans, le foncier restant la propriété de la Ville. Cela permettra de proposer des logements en accession à moitié prix, aux environs de 5.000 euros le mètre carré. Nous avons déjà identifié cinq sites, sur lesquels nous allons construire plus de 500 logements. Ils seront livrés en 2022.

Deux autres sites sont à l’étude, pour 150 logements supplémentaires

Où se situeront-ils ?
Pour commencer, nous bâtirons des immeubles dédiés sur cinq sites en cours d’aménagement : la ZAC Bédier-Oudiné [13e] ; la ZAC Saint-Vincent-de-Paul [14e] ; l’îlot Croisset [18e] ; la ZAC Gare des Mines [18e] et la ZAC Python-Duvernois [20e]. Deux autres sites sont à l’étude, pour 150 logements supplémentaires. En juillet 2019, le Conseil de Paris avait délibéré sur un objectif d’une centaine de logements lancés d’ici à la fin de la mandature ; nous ­serons bien au-delà. Ce n’est pas une simple expérimentation, mais un véritable changement culturel de notre conception de l’accession à la propriété, qui a vocation à se développer massivement.

Les acquéreurs ne seront propriétaire « que » quatre-vingt-dix-neuf ans…
Le temps d’une vie ! Ce bail de très longue durée confère en outre à l’acquéreur les pleins droits sur le logement ; il pourra y faire des travaux comme tout propriétaire. Le loyer s’établira à 2 euros le mètre carré par mois. En cas de revente, la Foncière rachètera l’appartement à un prix révisé en fonction de l’inflation, mais déconnecté du marché de l’immobilier. Nous avons prévu une clause anti-spéculative : le vendeur ne perdra pas d’argent mais n’en gagnera pas non plus.

Quelle est la cible ?
Il s’agira de logements familiaux, de trois ou quatre pièces, à destination des classes moyennes qui n’ont pas les moyens de devenir propriétaires à Paris. La loi prévoit un plafond de 4.500 euros net de revenus mensuels pour un couple avec un enfant et de 5.000 euros net pour un couple avec deux ­enfants. Nous avons écrit au gouvernement pour lui demander que ces plafonds soient alignés sur ceux du PLI [prêt locatif intermédiaire], c’est‑à-dire relevés à 6.000 euros pour un couple avec un enfant et 7.500 euros pour un couple avec deux enfants. Avec un prix moyen du mètre carré dépassant les 10.000 euros, même les classes moyennes supérieures ne peuvent plus acheter à Paris!

Les dossiers seront anonymes et la procédure, totalement transparente.

Comment seront sélectionnés les candidats ?
Nous allons créer une commission de sélection ad hoc, un peu sur le même modèle que la commission d’attribution des logements sociaux. Les dossiers seront anonymes et la procédure, totalement transparente. Quatre critères départageront les candidats : les revenus ; la composition familiale (au moins un ou deux enfants) ; le lien avec Paris (y vivre ou y travailler) ; le fait de sortir d’un logement social – nous réserverons environ 25% des logements produits par la Foncière aux locataires de logements sociaux dont les revenus ont un peu augmenté, assujettis au surloyer, donc, et qui souhaitent accéder à la propriété.

Quel est le budget de l’opération ?
La subvention de la Ville s’élève à 15 millions d’euros pour les 500 premiers logements [les terrains appartiennent déjà à la mairie]. A cette somme s’ajouteront les coûts de construction des immeubles.

Envisagez-vous de vendre des logements sociaux existants en dissociant le foncier du bâti ?
Il n’en est pas question ! Près de 100.000 Parisiens sont demandeurs d’un logement social. Si nous les vendions, nous aggraverions la pénurie. J’ajoute que Paris vient d’atteindre les 23,6% de logements sociaux financés – 21,5% pour les logements livrés -, ce qui signifie que si nous avons rempli nos objectifs, nous n’avons pas encore atteint le seuil, fixé par la loi SRU, de 25% à l’horizon 2025.

Sur Airbnb, nous envisageons un référendum dans la foulée des élections municipales

Airbnb a annoncé cette semaine qu’il devenait l’un des principaux sponsors du CIO jusqu’en 2028. Un coup dur pour vous ?
Cette décision du CIO, tout à fait inopportune, n’entame en rien notre détermination à mettre Airbnb au pas, pour qu’il respecte la loi et la réglementation parisienne. Nous envisageons un référendum dans la foulée des élections municipales. Faut-il passer de cent vingt jours de location autorisée à quatre-vingt-dix, soixante ou trente jours? Surtout, faut-il interdire purement et simplement cette plateforme dans certains quartiers centraux? Ils auront l’air malin, au CIO, si Airbnb est interdit à Paris aux JO de 2024!

Où en sont les négociations des communistes parisiens avec l’équipe d’Anne Hidalgo ?
J’ai bon espoir que nous arrivions à un accord début décembre. Outre notre demande de maintien de la représentation actuelle des communistes au Conseil de Paris [13 élus], nous avons formulé des exigences fondamentales indispensables pour un accord, notamment en matière de logement. D’abord, la poursuite de la production de logements ­sociaux avec le même objectif de 30% en 2030. Ensuite, l’organisation d’un référendum portant sur quatre points : Airbnb, la limitation des résidences secondaires à Paris, le blocage des loyers pendant cinq ans et le transfert à la Ville de la compétence en matière de réquisition de bâtiments vacants. Il est temps pour la gauche de s’organiser face à nos adversaires qui font campagne.

Différents des autres

Ian Brossat : « Les élus communistes sont des élus différents des autres. »

L’Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR) tenait son congrès les 4 et 5 octobre. À l’heure de la mise à mal de l’échelon communal et à six mois des élections municipales, ces milliers d’élus locaux ont débattu des meilleurs moyens d’améliorer la vie au quotidien.

Ian Brossat, adjoint au maire de Paris, vient d’être élu président de l’ANECR. Il revient sur le rôle que les élus communistes entendent jouer face à la crise sociale et démocratique.

Entretien paru dans l’« Humanité Dimanche » (Les passages en gras sont soulignés par le blog.)

ian brossat 2019.jpgPouvez-vous nous présenter l’ANECR ?

C’est une association d’élus qui regroupe l’ensemble des élus communistes et partenaires, membres du PCF ou partageant avec lui des valeurs communes, qui œuvrent au quotidien dans les territoires. C’est une organisation d’élus importante qui en rassemble 6 700, dont 700 maires. L’ANECR a un double rôle : d’abord, celui d’aider les élus de la famille communiste à élaborer et défendre des positions communes sur les sujets d’actualité. Ensuite, l’ANECR a un rôle à jouer en menant un certain nombre de combats pour obtenir des avancées concrètes. Les élus communistes se sont, par exemple, illustrés récemment en adoptant dans un grand nombre de collectivités des arrêtés contre le glyphosate et l’utilisation des pesticides. Je suis convaincu que nous devons amplifier ces combats communs et donner plus de visibilité aux actions que nous menons parfois chacun dans notre territoire.

Y a-t-il encore une spécificité des élus communistes ?

Bien sûr ! D’abord, par leurs actions, la nature des politiques qu’ils mènent, les élus communistes sont des fabricants de progrès social au quotidien. Ils sont reconnus pour leur combativité à développer le logement social, les vacances pour tous et les dispositifs solidaires… Je note d’ailleurs qu’un certain nombre d’équipements publics que nous avions mis en place il y a des dizaines d’années, vus comme ringards, sont aujourd’hui à nouveau considérés comme des solutions d’avenir. Je pense par exemple aux centres de santé avec des médecins salariés. C’est une solution qui s’impose dans un nombre croissant de communes confrontées à la désertification de médecins.

Il y a aussi nos pratiques qui font que les élus communistes sont des élus différents des autres. Un élu communiste ne s’enrichit pas au travers de son mandat et, dans un contexte où il y a une très grande défiance vis-à-vis des élus, c’est un point très important. En termes de démarche citoyenne, les premières pratiques de démocratie participative, de budget participatif, ce sont les villes à direction communiste qui les ont menées. Enfin, les élus communistes transmettent aussi un certain nombre de valeurs. On ne vit pas de la même manière dans une ville dirigée par un maire communiste, progressiste, que dans une ville dirigée par un maire de droite. À Levallois-Perret, on a été frappé de voir beaucoup d’habitants soutenir Patrick Balkany. C’est le cas parce qu’un maire qui promeut des pratiques clientélistes finit par provoquer des réflexes clientélistes. Les élus communistes, eux, transmettent des valeurs qui sont à l’opposé de ça.

On assiste à une défiance de plus en plus marquée vis-à-vis des élus, comme l’a encore montré le mouvement des gilets jaunes, comment y faire face ?

Cette défiance existe, elle est forte et elle est à l’évidence liée aux pratiques du pouvoir à l’échelle nationale. Ces dernières ont déçu au cours des dernières décennies. Cette défiance est aussi liée à la multiplication de scandales engendrés par un usage illégal de l’argent public. Cette défiance est là. Pour autant, elle concerne moins les élus locaux que les autres. Je ne dis pas que les élus locaux y échappent totalement. Mais, dans un paysage politique dévasté, quand on interroge les Français, les élus locaux restent un recours. D’abord, parce que, malgré les nombreuses contraintes qui pèsent sur eux, ce sont eux qui développent les services publics de proximité. Leur mandat fait également qu’ils demeurent à portée de « baffes », qu’ils sont les plus accessibles pour les populations. C’est la raison pour laquelle nous, élus communistes, sommes très attachés à l’échelon communal qui est l’échelon de base dans lequel s’exerce la démocratie.

Après les différentes réformes et politiques budgétaires, les élus à l’échelon local ont-ils encore des marges de manœuvre ?

L’échelon communal est aujourd’hui doublement attaqué. Sur le plan institutionnel avec le développement des intercommunalités et des logiques de plus en plus bureaucratiques. Et sur le plan budgétaire avec des dotations aux collectivités territoriales qui ont été sabrées par les gouvernements successifs (moins 13 milliards sous Hollande et moins 13 milliards sous Macron). Ce qui est frappant, c’est de voir que, malgré toutes ces contraintes, les collectivités locales continuent à innover, continuent, grâce à leur créativité, à mettre en place de nouveaux services publics, et les maires communistes, les élus communistes de manière générale, en apportent la démonstration tous les jours. En travaillant sur des circuits courts pour les cantines scolaires, en menant des politiques de l’enfance qui sont particulièrement ambitieuses ou en se battant pour la gratuité des transports en commun, parfois avec succès. Et c’est ce qui fait à mon sens que les élus locaux continuent à bénéficier d’une confiance plus importante de la part des populations que les élus nationaux

Quelles sont vos ambitions pour les municipales de mars 2020 ?

D’abord, renforcer notre rang, renforcer nos positions, notre influence, non pas parce qu’il s’agirait de se battre pour des places – comme je l’entends parfois –, mais parce que nous sommes convaincus que les élus locaux jouent un rôle indispensable dans le contexte de crise économique, sociale et politique que nous traversons aujourd’hui. Il faut voir ce qu’ambitionne le pouvoir macroniste au travers des élections municipales : au moment du mouvement des gilets jaunes, celui-ci a subitement redécouvert les maires, mais avec l’ambition d’en faire les relais de sa politique dans les communes, celle de les transformer en perroquets du pouvoir.

Donc, toute la question est de savoir si, demain, nous aurons des maires ou des préfets. Est-ce qu’on aura des maires qui se battront et qui mettront en place des politiques solidaires, ou est-ce qu’on aura des maires qui auront le doigt sur la couture du pantalon, prêts à appliquer les consignes du pouvoir national ? Il est très important que nous disposions, demain, d’élus en nombre dans les conseils municipaux et aussi, bien sûr, des élus en situation de diriger des conseils municipaux. Nous y défendrons le cadre communal, le développement du service public de santé ou du logement, ou encore la gratuité des transports, qui s’inscrit dans notre double ambition sociale et écologique en conjuguant fin du monde et fin du mois.

J’ajoute qu’à mon sens, le meilleur antidote contre l’extrême droite, ce sont les politiques que nous menons à l’échelle locale et c’est la confiance que nous réussissons à tisser avec les populations, notamment les plus modestes qui subissent le plus les politiques libérales désastreuses menées à l’échelle nationale.

Entretien réalisé par Cédric Clérin

Logement, l’exemple parisien

Le logement, préoccupation première pour de nombreux Français, sera au cœur des prochaines élections municipales. À lire ci-dessous, la tribune sur ce sujet de Ian Brossat, adjoint au logement à la mairie de Paris.

IB 2019Tribune. Que n’a-t-on pas entendu sur le logement à Paris ces derniers jours. Nul ne conteste les faits : oui, le prix du mètre carré à l’accession a atteint 10 000 euros, comme l’ont indiqué les notaires. Le contexte national comme international tire les prix vers le haut, c’est incontestable.

Pour autant, la situation parisienne est sans commune mesure avec le reste du territoire français. Paris est une ville-monde. A ce titre, c’est à New York et Londres qu’il convient de la comparer. Autant de villes confrontées à un processus de métropolisation très avancée : dans un contexte de mondialisation libérale, ces territoires concentrent la production de richesses, attirent les populations, les entreprises et les investisseurs, et les forces du marché s’y déchaînent.

Or que nous indique la comparaison ? A Londres, le prix du mètre carré a dépassé les 15 000 euros ; à New York, il tutoie les 17 000 euros. Toutes les métropoles mondiales sont confrontées à un renchérissement plus ou moins effréné des prix de l’immobilier, avec des conséquences importantes sur la sociologie de ces villes.

Il y a néanmoins une différence de taille entre Paris et les autres grandes métropoles : le logement social. A Paris, aujourd’hui, un logement sur cinq (21%) échappe ainsi au marché et à la spéculation, ce qui permet à 550 000 familles modestes et de la classe moyenne d’être protégées de l’augmentation des prix. Nous poursuivons nos efforts : en 2025, une famille sur quatre habitera un logement public.

A titre de comparaison, New York possède moins de 6 % de logements sociaux. Le logement social est l’outil le plus efficace de la lutte contre la gentrification. Cette réalité est le fruit d’une politique municipale extrêmement ambitieuse, louée en Europe, que nous menons depuis 2001 et la victoire de Bertrand Delanoë à Paris : en moins de vingt ans, ce sont plus de 100 000 nouveaux logements sociaux qui ont été produits. Chaque année, ce sont 500 millions d’euros qui y sont investis. Aucune autre ville n’affiche un tel investissement.

Pour autant, si la production massive de logements sociaux est nécessaire, elle n’est pas suffisante : la régulation du parc privé est une priorité absolue pour permettre aux familles, aux jeunes, aux retraités de vivre à Paris. Et là aussi, la comparaison avec les autres métropoles est instructive : en France, les marges de manœuvre des villes sont faibles, et les outils de régulation sont aux mains du gouvernement et du législateur. A Berlin, New York ou Stockholm, nul besoin d’un vote du Parlement ou d’une décision préfectorale pour réguler les loyers privés, réquisitionner des logements vacants ou lutter contre la prolifération d’Airbnb.

Mais, le moins que l’on puisse dire, c’est que Paris est force de propositions. C’est dans la capitale que s’applique l’encadrement des loyers depuis le 1er juillet 2019, après un long bras de fer avec l’État, précisément pour mettre un terme à l’augmentation des prix des loyers qui grèvent le budget des Parisiens. Appliqué de 2015 à 2017 suite à la loi portée par Cécile Duflot avant d’être annulé par la justice, cet outil avait permis la stabilisation des prix après une décennie continue d’augmentation. Dans une ville qui compte une écrasante majorité de locataires (60 %), c’est indispensable. Autre victoire arrachée de haute lutte : la mise en place du numéro d’enregistrement des meublés touristiques, permettant d’identifier les locations illégales et l’existence de sanctions pour faire reculer les abus. Dernière avancée en date : la possibilité pour une ville de dissocier le foncier du bâti, et la constitution d’une Foncière de Paris ouvrant la possibilité d’une accession à prix réduits pour les familles. Paris propose, et Paris partage. Les échanges sont ainsi nombreux avec d’autres métropoles, confrontées à des problématiques similaires.

Production de logements sociaux et régulation du parc privé, tels sont les deux axes de notre politique volontariste du logement.

Que proposent Benjamin Griveaux et Cédric Villani ? S’il y a bien un sujet sur lequel les frères ennemis de La République en marche sont identiques, c’est bien le logement. Ils partagent d’abord un biais méthodologique : prompts à critiquer mais incapables de formuler une proposition constructive, ils en sont réduits à formuler des généralités.

Députés de la majorité présidentielle, ils sont comptables du bilan de la politique du logement du gouvernement, que l’on peut qualifier de catastrophique et dangereuse. La baisse des APL, un coup porté au pouvoir d’achat des locataires, a ainsi concerné près d’une famille sur cinq à Paris, ni plus ni moins. Les coupes budgétaires drastiques imposées aux bailleurs sociaux – près d’1 milliard d’euros – ont des répercussions inévitables sur la construction et la rénovation des logements sociaux. Or qui a proposé, construit, défendu, voté ces différentes mesures ? Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, et Cédric Villani, député de l’Essonne. Les prévisions sont tout aussi inquiétantes : le budget 2020 de l’État prévoit une baisse de 1,4 milliard d’euros du budget du ministère du Logement. Les frères ennemis de La République en marche voteront-ils, en décembre, cette coupe sans précédent des crédits logements dont l’impact sera considérable pour Paris ? Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos actes. Comment prêter ainsi un quelconque crédit à leurs remarques dès lors qu’ils sont les premiers artisans d’une politique qui s’attache au quotidien à fragiliser les classes moyennes et les familles populaires ? Quant à évaluer leurs propositions, encore faudrait-il qu’ils en formulent.

De mon côté, je tire un enseignement très simple de ce mandat : Paris se saisit de nombreux outils pour tenter au maximum de limiter les dégâts du marché. Les efforts sont considérables, mais il reste beaucoup à faire. Pour y parvenir, il nous faut aller vers un nouvel acte de décentralisation pour que Paris et les métropoles françaises aient plus de pouvoir pour agir sur leur territoire. Paris devrait pouvoir bloquer les loyers, comme l’a récemment décidé Berlin. Paris devrait pouvoir librement fixer le nombre de nuitées autorisées pour un logement loué sur Airbnb. Paris devrait pouvoir réquisitionner des immeubles vacants depuis des années, immobilisés par pure logique financière. Il en va d’un approfondissement démocratique indispensable, au plus près des citoyens, en même temps que d’une nécessité sociale pour défendre les habitants.

Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement, élu du XVIIIe arrondissement, porte-parole du PCF

On vous attend à la fête !

Spectacles, concerts, débats, expos, sport, gastronomie, films, activités pour les enfants, village du monde, village du livre…. Pour tout savoir sur la fête de l’Humanité 2019, c’est ici !

Venez nous rencontrer à l’espace coopératif 95, avenue Martin Luther King. Programme ci-dessous !

Bons de soutien permettant l’accès à la fête pendant les trois jours en vente au marché de Saint Gratien dimanche 7 septembre de 10 à 12h.

flyer fête 2019

Fête en préparation !

C’est la semaine prochaine, du vendredi 13 au dimanche 15 septembre, au parc départemental de la Courneuvela fête de l’Humanité !

Dans quelques jours, des milliers de personnes vont se bousculer dans les allées, se régaler de concerts, de débats, de rencontres, d’expositions, de sport, de cinéma, de repas gastronomiques, ou d’une simple bière au comptoir d’un petit stand… Mais cette semaine, c’est un immense chantier où tous s’affairent pour vous préparer une ville éphémère où rien ne manquera ! Même pas le soleil…

Nous y serons aussi : on vous dit tout bientôt…

fête 2019-5

La fête !

fête 2019.jpgDu vendredi 13 Septembre 2019 au dimanche 15 Septembre, ne manquez pas l’édition 2018 de la Fête de l’Huma, au Parc Départemental Georges-Valbon à la Courneuve. Cette année marque la 84e édition de la fête de l’Humanité : 50 concerts, 450 stands, un événement populaire, culturel, politique et sportif à ne pas manquer !

Les bons d’entrée sont déjà disponibles en vente militante au prix de 28€. Vous les trouverez ce dimanche 28 juillet à notre stand au marché de Saint Gratien, puis nous serons de retour le dimanche 1er septembre.

Rendez-vous traditionnel depuis 1930, à l’initiative du journal fondé par Jean Jaurès, la fête rassemble chaque année plus d’un demi-million de personnes.

Au programme, chaque année : concerts, meetings, expositions, débats et aussi le village du monde et ses stands internationaux, le village du livre, le forum social ou encore le village du sport, l’espace cinéma, celui des arts vivants  et quantité d’activités pour les enfants.

Côté musique, on attend cette année sur la grande scène : Eddy de Pretto, Marc Lavoine, Shaka Ponk, Kassav’, Les Négresses Vertes, Paul Kalkbrenner, Soprano, Aya Nakamura, Youssou Ndour, L’Or du Commun.

Sur la scène Zebrock : Miossec, Aziz Sahmaoui, Alisce, Niki Demiller, Steve Amber

Les communistes de Saint Gratien et leurs amis seront aussi à la fête pour la sixième année consécutive !

Comment venir au Parc de La Courneuve ?

Depuis juillet 2017, le Tramway T11 dessert le parc depuis Épinay sur Seine et le Bourget : descendre à la station Dugny-La Courneuve.

Plus d’infos sur la fête 2019 : https://fete.humanite.fr/