Vite répondu !

Suite et fin de la séance du 18 novembre 2021 du Conseil municipal de Saint Gratien

Comme habituellement, le maire répond en toute fin de séance aux questions orales des groupes.

C’est la dernière fois qu’il les a lues lui-même avant d’y répondre. En effet, suite à une modification du règlement intérieur, ce sera désormais un élu du groupe ayant posé la question qui la présentera à l’assemblée. Si cela constitue certes une avancée, celle-ci reste mineure. L’exercice est en effet faussé, comme nous l’avons relaté ici à plusieurs reprises, par le fait que le maire peut argumenter sans être contredit, puisque que nous n’avons plus la parole à ce moment. Il peut aussi répondre à côté, voire déformer nos propos, sans que nous puissions le contrer. Le maire dispose aussi de 48 heures pour préparer sa réponse, avec l’aide des services. Un jeu donc très inégal.

Voici les questions que nous avons posées au Conseil municipal du 18 novembre 2021 pour le groupe « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen », et les réponses qui y ont été apportées.

                   1.Travaux    

Les travaux publics effectués en ville par des entreprises extérieures paraissent parfois de qualité médiocre : passerelle des Marais dont le revêtement se fend, grilles de l’école Logeais dont la peinture rouille, arbres plantés aux Raguenets morts au printemps suivant, entretien approximatif des bâtiments communaux… Quant aux réparations et travaux effectués par les agents de la ville, ils semblent être réalisés moins régulièrement : petites réparations dans les écoles comme changement des néons des classes ou de serrures qui attendent des semaines, interventions sur les fuites d’eau comme au dojo des Cressonnières qui tardent à venir… Cette dégradation des services rendus aux habitants n’est-elle pas la conséquence de « l’optimisation » de l’organisation et des activités des services ?

Réponse du maire : Un parfait exemple de l’utilisation politicienne qui peut être faite des questions orales ! Déformant notre idée, le maire nous reproche de mettre en cause les « collaborateurs » de la ville ! Ce n’est évidemment pas notre propos, cela ne l’a jamais été. Le fait est que nous constatons des conditions de travail plus difficiles pour les agents, parce qu’ils sont moins nombreux pour, par exemple, effectuer les petites réparations dans les écoles. Le maire admet tout de même des problèmes avec les entreprises de travaux publics.  

  1. Accessibilité et fonctionnement de la gare RER

Ascenseurs en panne, toilettes jamais mises en service, rampe d’accès aux rames pour les handicapés inutilisable, automates en panne, guichet fermé la plupart du temps, pendule en panne… Tout ceci s’ajoute aux dysfonctionnements qui affectent régulièrement le trafic des RER C. 

La ville peut-elle intervenir auprès de la SNCF pour que le service public soit correctement rendu aux usagers, à l’heure où le rôle des transports en commun dans la lutte contre le réchauffement climatique n’est plus à démontrer ?

Réponse du maire : la ville a alerté à plusieurs reprises la SNCF à ce sujet et le maire évoque nos propres interventions dans le même sens. La ville relancera la SNCF pour qu’elle entretienne son réseau mais craint que cela ne soit sans succès.

  1. Site Internet

Bien que récemment rénové, le site Internet de la ville est très incomplet et donne des réponses étonnantes, voir cette copie d’écran où la recherche « cimetière » renvoie à des rubriques « préserver la biodiversité » et « recycler nos déchets ».   

Où trouver sur le site par exemple le moyen de joindre en cas d’urgence le service d’astreinte municipal en cas de problème urgent ? (quand par exemple l’armoire électrique de la résidence des Marais est grande ouverte sous la pluie le samedi après-midi 13/11 rue d’Ermont en direction de la gare d’Ermont/Eaubonne )

Réponse du maire : le maire juge utile de nous rappeler le fonctionnement d’un moteur de recherche ! Selon lui, lorsque l’utilisateur tape un mot tel « cimetière », le moteur de recherche affiche toutes les pages du site Internet où figure ce mot. Donc « préserver la biodiversité » apparaît car il y a un rucher à côté du cimetière ! Et « recycler vos déchets » car il y a des composteurs au cimetière. Le site est tellement parfait que la ville est finaliste pour le trophée de la communication.    

Nos commentaires : le maire ne répond pas à la deuxième partie de la question mais défend les performances du site Internet. Il nous semble pourtant évident qu’un Gratiennois qui tape le mot « cimetière ».. ne cherche pas les informations sur le rucher municipal, même s’il est situé à proximité ! Il est plutôt à la recherche des horaires ou de renseignements pratiques concernant le cimetière. Les dits horaires ont été d’ailleurs récemment ajoutés sur la page,  à notre demande. Le site reste, à notre sens, assez difficile d’accès. Amis lecteurs, tentez donc d’y effectuer une recherche… ce n’est guère aisé ! Le site n’est pas non plus très à jour : ce 9 décembre, aucune date pour le prochain Conseil n’est indiquée, le PV de la séance du Conseil du 30 septembre n’est pas en ligne… Peut-être un manque de personnel pour le faire ?   

  1. Réunions de quartier

Elles ne se sont pas réunies depuis l’automne 2019. Un nouveau mode de fonctionnement nous a été annoncé. Quand les réunions de quartier reprendront-elles et sous quelle forme ?

Réponse du maire : le calendrier récent a été bousculé  par les événements mais la ville réfléchit à un nouveau calendrier et un nouveau format plus dynamique. Les réunions pourraient reprendre au premier semestre 2022 mais cela reste incertain compte tenu du contexte sanitaire.

Nos commentaires : en attendant que le Covid nous quitte, d’autres villes ont innové en matière de démocratie participative : diffusion en ligne des séances du Conseil, échanges en ligne et en direct avec les citoyens…   

  1. Stationnement

Un camion avec sa remorque se gare régulièrement, souvent de nuit, mais aussi à d’autres heures, devant l’école Jules Ferry, plus précisément sur les zébras. Le chauffeur, à l’arrêt, peut laisser tourner son moteur. La remarque lui a été faite. Cette situation nous paraît anormale puisqu’il y a risque d’augmentation du taux de CO2 aux environs immédiats de l’école. La ville peut-elle interdire le stationnement de semi-remorques à proximité des écoles de la ville et/ou proposer d’autres lieux de parking pour ce type de véhicule ?

Réponse du maire : c’est déjà le cas, le stationnement des véhicules au tonnage supérieur à 3,5 tonnes est interdit sur le territoire de la commune sauf aires de livraison. Le stationnement est uniquement autorisé rue du Picolo le mercredi et le dimanche, jours de marché. Si un véhicule de ce type  stationne, il est passible d’une contravention, surtout s’il se trouve sur les zébras. En revanche, le services de la ville n’ont pas reçu de signalement, ce qui est étonnant si le moteur tourne toute la nuit (ce que nous n’avons pas indiqué dans notre question) L’information a été transmise aux services de la police municipale. Si le véhicule revient, il faut appeler le poste de police.  

Prochain Conseil le 16 décembre 2021, certainement au gymnase du Forum, la salle des mariages étant jugée trop exiguë en période de pandémie, et la salle Georges Brassens étant fermée pour travaux.

 

4 réflexions sur “Vite répondu !

  1. Maryse

    AFP, publié le jeudi 09 décembre 2021 à 20h40

    La romancière et journaliste Maryse Wolinski, veuve du dessinateur Georges Wolinski tué dans l’attentat contre Charlie Hebdo, est décédée jeudi à l’âge de 78 ans, après avoir écrit trois livres poignants consacrés à son mari.

    « Les Editions du Seuil ont la grande tristesse de faire part de la disparition de Maryse Wolinski, à Paris, le 9 décembre », a indiqué la maison d’édition.

    Née Maryse Bachère à Alger, originaire du Lot-et-Garonne, elle a été mariée pendant 43 ans avec le dessinateur tué en janvier 2015. Ils ont eu une fille, Elsa.

    En 2020, alors en promotion de son livre « Au risque de la vie », elle indiquait sur le plateau de LCI souffrir d’un cancer des poumons.

    Après une carrière dans la presse, en commençant par Sud-Ouest à Bordeaux et en passant par Le Journal du dimanche, Elle ou Le Monde-Dimanche, elle s’est consacrée à la littérature.

    « C’est en 1988 qu’elle s’impose comme romancière à part entière, avec +Au diable Vauvert+, son premier roman, paru chez Flammarion: l’intimité et le secret, la vie de famille, l’amour (ou le désamour) dans le couple, autant de thèmes qui formeront la matière de ses romans ultérieurs », souligne le Seuil dans un communiqué.

    Maryse Wolinski « fut aussi très attentive aux mouvements féministes et à la place des femmes dans la société », a rappelé la maison d’édition. Elle salue « l’élégance de son courage, l’obstination de sa pensée et des valeurs qui l’animaient ». Suivent des succès comme « Le Maître d’amour » (1992), « Lettre ouverte aux hommes qui n’ont rien compris aux femmes » (1993) ou « La Femme qui aimait les hommes » (1998).

    Après la mort de son mari, elle lui a consacré trois livres publiés par le Seuil, « trois récits poignants: +Chérie, je vais à Charlie (2016)+, +Le goût de la belle vie+ (2018), et +Au risque de la vie (2020)+ ».

    – « Chaleureuse et pugnace » –

    Elle avait raconté que Wolinski n’était plus aussi heureux dans un journal qui avait perdu « l’ambiance rigolarde et fraternelle » de ses débuts.

    Elle déplorait par ailleurs que la sécurité n’ait pas été à la hauteur autour d’une rédaction régulièrement menacée pour ses critiques contre l’islam.

    « Qui avait donc pris la décision d’alléger le dispositif de protection, et pourquoi? (…) Il y a eu des failles dans la sécurité de Charlie Hebdo et elles sont nombreuses », écrit-elle dans « Chérie, je vais à Charlie ».

    Au procès de cet attentat fin 2020 devant la cour d’assises spéciale de Paris, elle était partie civile. Mais avant l’ouverture des débats, elle avait affirmé que l’audience ne répondrait pas à ses questions sur « les dysfonctionnements » de la police et de l’antiterrorisme.

    Le Seuil l’a décrite comme une « fine observatrice de la société » et une militante « implacable de la liberté d’expression et des valeurs républicaines et démocratiques face à l’obscurantisme ». « Elle aura porté avec une profonde conviction et un grand engagement le projet de création d’une Maison du dessin de presse et du dessin satirique », selon l’éditeur.

    « Le JDD présente ses sincères condoléances à ses proches et s’associe à leur peine », a écrit sur Twitter Cyril Petit, directeur de la rédaction du journal, où elle a commencé sa carrière en 1968 et où elle a rencontré son futur époux.

    « Très attristé de la mort de Maryse Wolinski, que je n’ai rencontré que récemment pour défendre avec elle son projet d’une maison du dessin de presse. Une femme meurtrie mais chaleureuse et pugnace », a twitté le dessinateur Xavier Gorce, le père des « indégivrables ».

    Mercredi, Elsa Wolinski avait salué sur Instagram la façon dont sa mère affrontait sa mort prochaine « avec vaillance et élégance ».

    https://actu.orange.fr/france/deces-de-la-romanciere-et-journaliste-maryse-wolinski-veuve-du-dessinateur-CNT000001Hmi40/photos/maryse-wolinski-jean-luc-moudenc-d-et-le-maire-de-fenouillet-gilles-broquere-inaugure-la-mediatheque-georges-wolinski-a-fenouillet-en-haute-garonne-le-13-juin-2015-b8b1a524e04ea9cd252162584b104166.html

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  2. Maria Ressa

    Le maire serait adepte des fake news ?

    En recevant le Nobel de la paix vendredi, la journaliste philippine Maria Ressa a lancé une virulente attaque contre les géants technologiques américains, coupables selon elle de laisser par cupidité se déverser « une boue toxique » sur les réseaux sociaux.

    Cofondatrice du site d’information Rappler, Mme Ressa a reçu la prestigieuse récompense à l’Hôtel de ville d’Oslo conjointement avec le Russe Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, rare journal encore indépendant dans un paysage médiatique largement mis au pas en Russie.

    Devant une audience réduite, Covid oblige, la journaliste philippine âgée de 58 ans s’en est prise aux « entreprises américaines de l’internet » comme Facebook, Twitter et YouTube, sans les nommer explicitement.

    « Avec son pouvoir quasi divin », a-t-elle dit, leur technologie « a permis au virus du mensonge d’infecter chacun de nous, nous dressant les uns contre les autres, faisant ressortir nos peurs, notre colère et notre haine, et préparant le terrain pour la montée des dirigeants autoritaires et des dictateurs ».

    « Notre plus grand besoin aujourd’hui est de transformer cette haine et cette violence, la boue toxique qui parcourt notre écosystème d’information, privilégiée par les entreprises américaines de l’internet qui gagnent plus d’argent à mesure qu’elles répandent cette haine et déclenchent ce qu’on a de pire en nous », a-t-elle affirmé.

    Sous le regard des membres de la famille royale norvégienne protégés par des masques sanitaires, Mme Ressa a souligné l’importance d’une information fiable en période de pandémie ou d’élections comme celles qui s’annoncent l’an prochain aux Philippines mais aussi en France, aux Etats-Unis ou encore en Hongrie.

    « Ces entreprises américaines (…) sont fâchées avec les faits, fâchées avec les journalistes. Par nature, elles nous divisent et nous radicalisent », a-t-elle souligné.

    Aux manettes de Rappler, un site très critique du président philippin Rodrigo Duterte, Mme Ressa est l’objet de sept poursuites judiciaires dans son pays qui pourrait, selon elle, lui valoir au total une centaine d’années de prison.

    Condamnée pour diffamation l’an dernier mais en liberté conditionnelle, elle a été contrainte de demander à quatre tribunaux la permission d’aller chercher son Nobel.

    AFP, publié le vendredi 10 décembre 2021 à 14h56

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