Conseil municipal, salle Georges Brassens pour cause de crise sanitaire, la suite…
Le rapport suivant concerne les indemnités des élu.e.s, maire, adjoint.e.s et conseiller.ères délégué.e.s. C’est suite à une observation de la sous-préfecture que le Conseil revient sur cette question : les indemnités et les majorations doivent en effet faire l’objet de deux votes distincts.
Notre argumentaire sera le même qu’en juin. Nous remarquons que le montant des indemnités d’élu.e.s augmente fortement suite à l’évolution du nombre des adjoint.e.s : ils étaient 7 adjoints en 2014, 8 en 2017 et 10 en 2020. Nous proposons de fusionner certaines commissions pour limiter ce nombre. En effet, 14 élu.e.s indemnisé.e.s sur les 27 que compte la majorité municipale, cela est beaucoup ! Qu’en est-il des adjoint.e.s ou conseiller.ères délégué.e.s sans commission ou avec commission qui se réunit très peu ? Du fait du nombre croissant d’adjoint.e.s, les indemnités des élus augmentent de + 16,5% par rapport à 2017.. cela paraît anormal en cette période où l’adjoint aux finances nous rappelle sans cesse à davantage de rigueur budgétaire !
En 2017, le total annuel des indemnités s’élevait à 230 160€.
En 2020, ce sera 268 188€, soit +38K€/an.
Quant aux majorations, nous proposons de ne pas les activer. Elles sont possibles car Saint Gratien est ancien chef-lieu de canton, et bénéficie de dotations au titre de la DSU (dotation de solidarité urbaine).
Les majorations font passer les indemnités de 187 164€/an à 268 224€/an c’est à dire + 43%… et +80K€/an.
Nous votons donc contre les indemnités, et contre leurs majorations, et nous nous étonnons de ne pas entendre le refrain habituel de l’adjoint aux finances : «ça coûte!». Ce dernier se contentera de dire « qu’il y a des dépenses qu’il faut savoir engager».
Il n’est pas question ici de nier le travail ou la responsabilité du maire et des adjoints, nous la savons lourde, mais de chercher à «optimiser» les dépenses, comme nous engage à le faire très régulièrement l’adjoint aux finances.
En revanche, les comparaisons qui ont pu être faites avec divers salaires ne sont pas pertinentes : il s’agit d’indemnités et non pas d’un salaire.
À noter qu’à la communauté d’agglomération « Plaine Vallée », les élus ont fait preuve de davantage de sobriété et ne se sont voté que la moitié des indemnités possibles. À Saint Gratien, les indemnités des élus représentent une part importante relativement au budget de la ville, et cela nous interroge quand par exemple les subventions aux écoles restent, elles, immuables depuis des années…
À suivre, les derniers rapports de la séance
Val-d’Oise. Le maire de Soisy-sous-Montmorency condamné pour favoritisme
Luc Strehaiano, maire (Lr) de Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), était devant la justice, lundi 5 octobre 2020, pour deux affaires de favoritismes de marchés publics.
Luc Strehaiano vient d’être condamné dans deux affaires de favoritisme de marché public, concernant Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise).
Luc Strehaiano vient d’être condamné dans deux affaires de favoritismes de marchés publics, concernant Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise). ©F.C.
Par Fabrice Cahen Publié le 5 Oct 20 à 16:45
Luc Strehaiano, maire (Lr) de Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), était convoqué devant la justice, lundi 5 octobre, pour répondre de deux affaires de favoritismes de marchés publics concernant sa mairie.
« Des dysfonctionnements survenus de manière très marginale au sein de ma mairie », argumentait Luc Strehaiano, à l’issue de l’audience à laquelle il a été condamné à une amende de 20 000 € avec sursis et au versement de 5 000 €, de dommages et intérêts à l’association Anticor, qui s’était constituée partie civile.
« La justice a reconnu ma bonne foi, mon honnêteté, ma probité », commentait le maire de Soisy, élu depuis 1995, qui comparaissait sur reconnaissance préalable de culpabilité (Crpc), plus communément appelée « plaider coupable ».
D’autres affaires ?
« J’assumerai la sanction qui me sera proposée. Il y a eu des dysfonctionnements dans les services de la commune et comme capitaine du navire, j’en assumerai la responsabilité, comme maire responsable des conséquences des erreurs de gestion des services sous son autorité », expliquait-il, le 11 juin dernier, lors d’un conseil municipal.
« La justice est passée et nous sommes bien loin du torrent d’accusations de turpitudes et corruptions diverses proclamé de manière aussi imaginaire que diffamatoire, par Omar Bekare, à mon encontre dans mes fonctions de maire de Soisy-sous-Montmorency », a aussi déclaré Luc Strehaiano, à destination d’un des conseillers municipaux de son opposition.
« Enfin une première condamnation », a toutefois réagi Omar Békare, lui-même membre d’Anticor et dont l’association des Contribuables de Soisy a aussi tenté de se porter partie civile.
« Le 6 novembre, notre association fêtera ses cinq ans et pourra se constituer partie civile. C’est ce qu’elle fera pour d’autres affaires, encore plus importantes visant Luc Strehaiano », avance Omar Bekare.
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