Le maire de Saint Gratien a annoncé de pas vouloir rouvrir écoles et crèches de la commune.
La Gazette se fait l’écho de cet événement. Nous n’avons pas été interrogés par les journalistes, qui se sont appuyés sur des écrits de notre part pour rédiger leur article. Nous nous exprimerons plus longuement sur cette décision. À suivre donc…
D’autre part, l’étiquette politique qui m’est attribuée dans cet article n’est pas exacte. J’ai de très bons amis et camarades chez LFI, mais je ne suis pas adhérente de ce mouvement.
Vous pouvez lire l’article ci-dessous ou via ce lien.
Val-d’Oise. Saint-Gratien : le maire ne veut pas rouvrir les écoles et les crèches le 11 mai
Le maire (Lr) de Saint-Gratien (Val-d’Oise), Julien Bachard, vient d’écrire au Préfet pour lui signifier qu’il n’était pas favorable à la réouverture des écoles dans sa commune.
Julien Bachard est maire de Saint-Gratien depuis le 20 octobre 2017.
Son courrier date du mercredi 29 avril 2020. Julien Bachard, maire (Lr) de Saint-Gratien (Val-d’Oise) a écrit au préfet du Val-d’Oise Amaury de Saint-Quentin.
Objet de ce courrier : signifier au représentant de l’État qu’il ne souhaitait pas la réouverture des écoles et des crèches dans sa commune le lundi 11 mai 2020.
« Manque d’informations »
Le maire de Saint-Gratien a pris cette décision suite au discours du Premier ministre Édouard Philippe à l’Assemblée nationale, mardi 28 avril 2020, afin de présenter la stratégie de dé confinement du gouvernement.
« Je regrette de ne pas disposer, aujourd’hui, d’assez d’éléments concrets me permettant de rouvrir, en toute sécurité pour les enfants, les enseignants et le personnel communal, nos écoles et nos crèches communales », explique le maire de Saint-Gratien.
Et d’ajouter à l’adresse du préfet du Val-d’Oise : « Je ne peux, en l’état actuel des renseignements que je possède, et en toute conscience, prendre la décision d’ouvrir les écoles, la restauration scolaire, les accueils périscolaires, les accueils de loisirs et les crèches notamment compte tenu des risques sanitaires, des recommandations du comité scientifique et de l’Agence régionale de santé et des informations provenant de l’hôpital Necker (ndlr : concernant les pathologies de la maladie de Kawasaki qui touche les enfants ».
Toujours dans le même esprit, le maire de Saint-Gratien regrette « qu’au regard de l’absence totale d’indications de la part de l’État », il ne puisse communiquer aucune information précise aux parents, aux fédérations de parents d’élèves et au différents personnels.
Il serait irresponsable, en ma qualité de maire, de prendre toute autre décision. »
Dans ce contexte, Julien Bachard a reçu le soutien franc et massif de la sénatrice (Lr) Jacqueline Eustache-Brinio, à qui il avait succédé à la mairie le 20 octobre 2017.
« Il aurait été préférable d’effectuer une réouverture progressive et tenter une expérience avant. Nous ne connaissons pas le nombre d’agents et enseignants qui seront disposés à reprendre le travail », commente Julien Bachard.
« Le protocole sanitaire est flou, mais c’est bien plus que de prendre la température des élèves et passer un coup de serpillière pour désinfecter », ajoute le maire, qui est conscient que sa décision va compliquer l’organisation des parents qui devront reprendre leur activité professionnelle.
L’opposition réagit
« Il aurait fallu étendre l’accueil réservé, aux parents prioritaires selon leur implication dans la crise sanitaire et le besoin économique », pense-t-il.
« Qu’en sera-t-il de l’organisation des parents dont les enfants ne seront pas à l’école, si les classes n’accueillent que quinze élèves ? », s’interroge le maire.
Une décision qui tombe alors que des élus de l’opposition municipale avaient suggéré au maire de tenir un conseil municipal exceptionnel par visioconférence, pour débattre du sujet.
« Il nous paraît indispensable d’associer les parents d’élèves et les enseignants », a propos de la réouverture des écoles, ont déjà réclamé les élus du groupe conduit par la conseillère municipale (Pc/Lfi) Isabelle Volat, qui souhaitait une réunion de la commission scolaire sur l’organisation d’un retour des enfants et enseignants dans les établissements de la ville.
Égalité des chances
Candidat au poste de maire et désormais conseiller municipal (MoDem), Emmanuel Mickael « salue la décision du maire », tout en regrettant « le timing » de son courrier.
« Il n’était pas à deux jours près et il aurait pu attendre que les choses se précisent. C’est un peu cavalier d’annoncer que l’on ne rouvrira pas les écoles sans proposer de solution », estime l’élu centriste qui a aussi alerté Julien Bachard sur les dispositions qu’il faudrait prendre à destination des enfants en rupture de continuité pédagogique et dont les parents sont dans l’impossibilité d’aider leur enfant dans leur scolarité pendant le confinement.
« Je me refuse à penser que le virus s’attaque aussi à l’égalité des chances. Il faudrait maintenir un soutien scolaire sur la ville à destination des populations fragiles », suggère l’élu.
F.C. avec J.D.
Coronavirus
Le macronisme covidé de sa substance : qu’a-t-il encore à nous vendre ?
Par Soazig Quéméner du journal Marianne
Publié le 30/04/2020 à 10:57
Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais à la différence de ses homologues, il a été frappé au cœur de son disque dur, où se stockaient les dossiers “libéralisation”, “mondialisation” et “start-up nation”.
Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d’indépendance. Faut-il le croire..
En mai 2017, Emmanuel Macron avait un cap, un logiciel, et surtout jouissait de circonstances politiques exceptionnelles. Le cap était symbolisé par les réformes, à commencer par la « mère » d’entre elles, celle des retraites, qui a engendré au tournant de l’année 2020 la plus longue grève jamais observée dans les transports français. Le logiciel était caractérisé par un volontarisme technocratique, aux commandes d’une « start-up nation » et porté par un renouveau européen. Enfin « libérés » de leurs contraintes, les « premiers de cordée » devenaient les fantassins de cette « France de retour ».
Cache-misère
Trois ans plus tard, nouvelles circonstances exceptionnelles, ces valeurs cardinales s’effondrent. L’épidémie de coronavirus a contraint Emmanuel Macron à mettre la réforme des retraites de côté. Devant l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, accepte de revoir les règles de l’assurance chômage, qui avaient été durcies. L’Europe a manqué le rendez-vous de la pandémie et notre pays célèbre ses nouveaux héros qui la font tenir debout pendant le confinement, les premiers de corvée que sont les soignants, mais aussi les caissières, les éboueurs ou les agriculteurs.
Dans Révolution, son essai programmatique paru en 2016, Emmanuel Macron vantait sa plasticité libérale, censée trancher avec la rigidité de ses…
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques cette semaine « Le macronisme covidé de sa substance : qu’a-t-il encore à nous vendre ? », disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).
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Bonjour,
Nous avons été interrogé par La Gazette, mais seulement après la publication de cette version en ligne de l’article. La version papier devrait reprendre, selon La Gazette, les éléments que nous avons avancés à fabrice cahen, rédacteur de cet article, incomplet puisqu’il n’indique pas la position des associations de parents d’élèves – acteurs clés dans ce dossier -, dont certaines ont saisi le maire avant le 29 avril et ont développé un argumentaire concernant les conditions de reprise (ou pas) le cas échéant des cours à partir du 11 mai.
Parent d’élève
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Quand C’est Non, C’est Non… et après ?
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https://www.lejdd.fr/Societe/Education/tribune-le-11mai-pourrait-etre-le-debut-dune-nouvelle-aventure-pour-lecole-3965846
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