Suite des échanges sur le Compte administratif de la ville
Quant au niveau de la dette, qui s’élève à 21, 307 M€, il ne baisse pas comme nous l’annonce de façon récurrente l’adjoint aux finances qui nous avait dit fin 2013 que cela atteindrait le niveau de 2008. Or ce n’est pas le cas, puisque la dette a été augmentée suite à la renégociation d’un des deux emprunts toxiques en 2016.
Il y a un système de vases communicants : moins de charges financières, mais davantage de remboursement de capital. Au final l’annuité de la dette est plus lourde qu’en 2017.
Sur la capacité de désendettement : le chiffre annoncé n’est pas significatif. Si on retire les rentrées exceptionnelles (ventes de terrains, versement décalés de la CAF et de la dotation communautaire…) on arrive à une CAF (capacité d’autofinancement) « récurrente » de 1,504M€ au lieu de 3,916M€. En effet, ces recettes exceptionnelles ont peu de chances de se renouveler, notamment les ventes de terrain. Car que reste-t-il à vendre ?
Avec cette CAF plus conforme à la réalité, la capacité de désendettement de la commune (rapport dette/CAF) s’élève à 14 ans et 3 mois : c’est le temps qu’il faudrait à la commune pour rembourser sa dette si elle y consacrait toutes ses « économies ». Il est admis que ce ratio est préoccupant au-delà de 10 ans. L’adjoint aux finances a contesté notre calcul. Mais sur le site officiel avec les chiffres du ministère de l’économie, il est bien indiqué que la capacité de désendettement de notre ville est de 14,5 ans en 2017…
La ville se félicite de la « maitrise de la charge salariale » + 0,4% seulement. Pas sans douleur pour le personnel alors que l’inflation en 2018 a été de 1,8%… Les non-remplacements de postes, l’optimisation des heures supplémentaires (joli mot très positif mais qui cache une réalité bien différente!) tout cela dégrade les conditions de travail des agents. Nous le voyons aux vacances de postes, à la rotation des agents.
Finalement, la ville suit les préconisations de la Chambre régionale des comptes qui dans son rapport de 2017 suggérait de « maitriser les charges de personnel » et de « prioriser les dépenses d’équipement ». Il fallait restaurer les « marges de manœuvre » suite à la nécessité d’assainir l’encours de dette. On ne peut dire plus nettement que l’on paie aujourd’hui encore les mauvais choix financiers de la majorité en 2008.
Nous posons aussi la question de la répartition des dépenses de fonctionnement. Enseignement, sport, social, voient leur part baisser ; par contre, pour l’aménagement, ça augmente. Des travaux de voirie qui augmentent leur part aussi en investissement. On nous répond que pour la part des dépenses liées à l’enseignement, la baiss est normale en 2018 car les temps d’activité périscolaires ont été supprimés. Dont acte. Il n’en reste pas moins que les sommes consacrées aux écoles fondent tout doucement. Elles s’élevaient à 20% du budget de fonctionnement il y a quelques années. Aujourd’hui, leur part est de 16%. La ville y consacre en 2018 moins qu’en 2012. Les dépenses pour le sport et la jeunesse baissent également entre 2017 et 2018 de – 83 K€ , et celles pour les interventions sociales et la santé de – 42 K€. Concrètement, qu’est ce qui a été supprimé ? Nous ne le saurons pas.
À suivre : les questions orales
Merci à tous pour ce prompt et détaillé compte rendu du dernier CM.
C’est bp plus clair que ce qu’on en lit dans le mag de la ville ou dans les PV du conseil.
J’ai une question : dans la répartition des dépenses de fonctionnement, quelle est la part (% et montant) qui revient aux plantations et autres floraisons ?
Le sait-on ?
C’est ma question.
Salut.
D.
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Crédits: pas de plafonnement des sanctions pour les erreurs ou omission du TEG des banques
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé mercredi, que « le projet d’ordonnance visant à réviser les sanctions imposées aux banques pour l’indemnisation d’emprunteurs ayant saisi la justice pour une erreur ou une omission du taux effectif global dans leurs contrats ne fixera pas de plafond ».
L’Agefi – – 27/06/2019
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