Le maire trouvant trop longues les séances du Conseil, a décidé de réduire les échanges au minimum. Il interdit dorénavant la pratique des « questions/réponses » qui facilitait pourtant les débats, sous prétexte que le règlement intérieur proscrit de prendre plus de deux fois la parole sur le même sujet ! Il nous est aussi impossible de nous exprimer plus de six minutes sur le même rapport.
Pour mémoire, lors du vote du règlement intérieur du Conseil municipal en juin 2020, nous avions fait remarquer que ces dispositions étaient illégales. La cour d’appel de Versailles (décision du 30 décembre 2004) a jugé qu’en approuvant une disposition du règlement qui interdisait à un conseiller de parler plus de deux fois sur la même question avec un temps de parole total de six minutes, « le conseil municipal avait méconnu le droit à l’expression des conseillers ». Le maire avait alors indiqué ne jamais appliquer cette mesure. Le voilà pris en flagrant délit de contradiction.
Il a donc été très difficile de se faire entendre. Le dernier Conseil date de plus de deux mois, nous avions pourtant bien des sujets !
En tout début de séance, nous aurions souhaité poser les questions suivantes :
Pourquoi maintenir le Conseil municipal à 18h30 ? Des élus sont en activité professionnelle… et leur emploi du temps s’en voit compliqué.
Pourquoi y a-t-il eu report de la séance du 8 au 15/04, sans que nous soyons informés autrement que par la réception ordinaire de la convocation ?
La commission « développement durable » a elle aussi été annulée la veille de sa tenue, fin mars, alors que nous avions reçu une convocation deux à trois semaines avant…
Nous avons été convoqué.es à seulement deux commissions municipales depuis deux mois… dont une qui a été annoncée du matin pour le soir, suite à un cafouillage dans l’envoi des convocations…
Nous regrettons la très mauvaise qualité de la retransmission en ligne du Conseil. Faute d’investissement suffisant, le son est quai inaudible, l’image prise de très loin ne permet pas d’identifier les élu.es qui interviennent, les élu.es minoritaires sont hors champ… Il faut vraiment avoir envie de suivre les débats dans de telles conditions !
Le maire nous refuse la parole et nous renvoie à la procédure des questions orales.
Lors du vote du procès-verbal de la séance du 11 février dernier, je fais remarquer qu’il manque mes remarques et questions à propos des travaux de la salle d’armes : subventions, activités du club et des scolaires pendant les travaux, et surtout la question essentielle : comment les utilisateurs et les maîtres d’armes sont-ils associés en amont des travaux ? Je pense que ce dernier point est particulièrement important.
Nous interrogeons ensuite sur les décisions du maire.
La ville préempte un local commercial rue P. Hémonnot, pour éviter l’installation d’un commerce alimentaire trop proche d’autres magasins du même type. Le maire affirme que l’offre est suffisante dans notre ville : non ! Certains quartiers manquent de commerces, notamment les Marais où une supérette alimentaire serait la bienvenue, tant pour les habitant.es de la résidence que pour ceux des programmes immobiliers récemment construits à proximité. Que va faire la ville de ce local ? Mystère.
Nouvelle campagne de lutte contre les nuisibles : quid de l’infestation de rats aux Raguenets ? Le quartier avait connu une forte prolifération de ces rongeurs il y a deux ans. Le maire indique que ce sont des campagnes réalisées régulièrement en partenariat avec les bailleurs. Pour autant il y a encore des nuisibles. Les dépôts sauvages seraient en recrudescence avec la période de confinement et cela entraînerait une prolifération des rats.
La ville adhère depuis deux ans à une association qui promeut la géothermie : des conclusions ? Le maire indique qu’aucun projet n’est en cours, l’étude de « potentialité » n’est pas encore lancée.
À suivre : les rapports budgétaires