PCF is back !

Ian Brossat : « Nous revendiquons d’être LA liste repère à gauche »

À une semaine du scrutin européen, Ian Brossat compte bien concrétiser dans les urnes une dynamique de campagne qui « signe le retour du PCF sur la scène nationale ». Dans la dernière ligne droite, la tête de liste communiste appelle à convaincre les abstentionnistes. Entretien.

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À dix jours du scrutin, le gouvernement, malgré les mobilisations sociales, continue de détricoter les droits en s’attaquant, cette fois, à la fonction publique. Comment « mettre un carton rouge à Macron », le 26 mai ? Est-il votre principal adversaire dans cette campagne ?

Ian Brossat Nous avons deux adversaires dans cette campagne. Les macronistes au pouvoir et leur concurrent favori, l’extrême droite. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se livrent à une mise en scène ridicule où l’un prétend faire barrage à l’autre. Ils réduisent cette élection à ce faux duel entre fachos et libéraux dans le but commun d’évincer la gauche. Ce que nous proposons, c’est de faire émerger une gauche claire et offensive sur le devant de la scène, et pour cela d’utiliser notre bulletin rouge, le bulletin du Parti communiste et de la liste que je conduis.

Vous proposez une « clause de non-régression sociale ». Qu’y gagneraient concrètement les européen-nes ?

Ian Brossat La clause de non-régression, c’est une assurance-vie contre les réformes libérales imposées par Bruxelles. Les directives de libéralisation nous ont poussés à démanteler nos entreprises publiques, à instaurer la concurrence au détriment des usagers et des salariés. Dans le domaine de l’énergie, ils promettaient que la concurrence ferait baisser les prix, c’est le contraire qui est arrivé. Le prix de l’électricité va augmenter de 6 % la semaine qui suit les élections ! Nous assistons au même triste spectacle dans le domaine du ferroviaire, avec le démantèlement de la SNCF et les tarifs des billets de train qui s’envolent déjà. La clause de non-régression est un outil tout simple : les textes européens ne pourront qu’améliorer les droits des salarié.e.s. Les peuples auront un droit de veto automatique face à toute tentative de faire passer de nouvelles régressions, comme la directive Bolkestein et le travail détaché. Et tant pis pour les lobbyistes des multinationales.japy 21.jpg

Les traités budgétaires européens sont souvent invoqués pour tenter de discréditer toute alternative en Europe. Ce débat est-il pour vous dépassé ? Quelle méthode préconisez-vous pour s’affranchir des règles austéritaires ?

Ian Brossat Il faut rompre avec la logique des traités. Ils ont fait de l’Union européenne l’inverse de ce qu’elle devait être. Au lieu de la paix, de la croissance et de la justice, on a obtenu la concurrence, la crise et la précarité. On nous a vendu Flipper le dauphin et on se retrouve avec le requin des Dents de la mer… S’affranchir des traités, c’est possible. Dans la réalité, les gouvernements français ou allemand l’ont déjà fait à de nombreuses reprises, quand leurs dirigeants jugeaient que c’était utile… Parallèlement, nous pouvons écrire de nouveaux traités pour faire de l’Union européenne un outil de progrès social avec tous les pays membres qui le souhaitent. Aujourd’hui, la Commission européenne lance des procédures de sanction pour déficit excessif. Elle en a lancé 24 depuis 2011. À quand une procédure de sanction pour « pauvreté excessive » face aux gouvernements qui ne font rien pour réduire les inégalités ? Nous comptons 87 millions de pauvres au sein de l’Union européenne, 10 de plus qu’il y a 10 ans. C’est le système de valeur de cette Union européenne libérale qu’il faut revoir de fond en comble. La Commission peut bloquer un budget entier s’il ne correspond pas aux absurdes critères de Maastricht, mais elle ne fait rien quand un gouvernement d’extrême droite comme celui qui est au pouvoir en Italie instaure une amende de 5 500 euros contre les citoyens qui sauvent les migrants de la noyade !

Vous êtes l’une des surprises de cette élection. Vos performances médiatiques et le succès militant de votre campagne sont même salués dans la presse. Comment traduire cette dynamique en votes dans la dernière ligne droite ?

Ian Brossat Comme nous n’avons pas eu de candidat à l’élection présidentielle, les sondages ont du mal à nous estimer. Il y a une vraie dynamique de terrain, mais aussi dans les soutiens que nous recevons et qui viennent de toute la gauche. Je suis convaincu que nous pouvons réaliser une belle percée et faire élire des députés européens communistes le 26 mai. Mais beaucoup hésitent encore. Il faut aller chercher les voix une à une. Pour cela, nous avons un outil redoutable : notre téléphone ! Je le demande à celles et ceux qui nous lisent : aidez-nous. Donnez-nous ce petit coup de pouce qui nous permettra de faire événement le 26 mai au soir. Faites l’expérience en appelant vos amis, vos connaissances : nombreux sont ceux qui oublient qu’on vote le dimanche 26 mai. Pour convaincre, nous pouvons revendiquer d’être LA liste repère à gauche. Le PCF est le seul parti de gauche à avoir toujours rejeté les traités européens libéraux. Nous sommes également la seule liste à être composée à 50 % d’ouvrier.e.s et d’employé.e.s. Avec notre bulletin de vote rouge, nous pouvons faire l’Histoire : faire élire Marie-Hélène Bourlard, la première ouvrière au Parlement européen depuis 30 ans. Imaginez une seconde : Marie-Hélène faisant son entrée au Parlement pour porter la voix de ceux qui, si souvent, ne sont pas entendus dans cette instance dominée par les lobbies et les banques. Cela vaut la peine de se battre pour y arriver !

Pensez-vous d’ores et déjà avoir marqué des points en donnant une nouvelle image de votre parti ?

Ian Brossat Le Parti communiste change et, comme le dit Fabien Roussel, il est de retour sur la scène nationale. C’est un acquis de notre campagne, mais c’est surtout un jalon pour la suite. Car la gauche a besoin d’un PCF visible, clair, offensif et rassembleur. La gauche est en crise, il lui faut des repères ! Les Français doivent savoir qu’ils ont une force sur laquelle compter pour reconstruire la gauche de demain, dans la clarté et l’unité. J’ajoute un élément : nous traversons une période où beaucoup de gens doutent de la politique. La confusion généralisée y est pour beaucoup. Rendez-vous compte : 20 % des eurodéputés qui se représentent ont changé de parti depuis la dernière élection. Comment voulez-vous que nos concitoyens s’y retrouvent ? Au moins, quand on envoie des communistes au Parlement, on envoie des gens constants, cohérents, qui ne changent pas d’avis comme de chemise.

Vous avez déjà appelé la gauche – dont les scores additionnés risquent de ne pas dépasser les 30 % – à « retrouver le chemin du rassemblement » après les européennes. Pourquoi ce qui serait possible demain ne l’est pas aujourd’hui ?

Ian Brossat Les élections européennes sont particulières : à un seul tour, à la proportionnelle. Elles poussent à l’émiettement. Il en sera tout autrement pour les élections municipales de 2020. C’est pourquoi je crois fermement à l’émergence d’une volonté bien plus puissante de rassemblement. Je compte y prendre toute ma place, avec mes camarades.

L’abstention s’annonce à nouveau très élevée, en particulier dans l’électorat de gauche, laissant les mains libres au pouvoir macroniste et à l’extrême droite. Quels sont vos arguments pour les convaincre de se rendre aux urnes et d’y glisser un bulletin PCF ?

Ian Brossat Mon argument est simple : 100 % des banquiers, des grands patrons, des actionnaires, des financiers iront voter. Les grands supporters de la droite et de l’extrême droite ne se priveront pas de mettre un bulletin dans l’urne ! Si le peuple de gauche, si les habitants des campagnes et des quartiers populaires restent chez eux, ils laissent la victoire à ceux qui nous écrasent. Et si certains estiment que les enjeux européens ne valent pas la peine de se déplacer dimanche 26 mai, qu’ils réfléchissent : cette fois-ci, ils ont l’opportunité d’envoyer à Bruxelles la première députée ouvrière depuis trois décennies !

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui, paru dans l’Humanité du 17 mai 2019

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Merci à S.B. pour ses photos du meeting de la salle Japy à Paris  le 16 mai !

25 réflexions sur “PCF is back !

  1. Surprise-surprise !

    AFP, publié le samedi 18 mai 2019 à 13h08

    Un autre candidat entend bien surprendre: Ian Brossat, la tête de liste du PCF, qui remplit les salles, engrange les soutiens -dernier en date celui de la maire de Barcelone Ada Colau- et brille sur les plateaux de télévision. Il se fixe comme objectif de dépasser le seuil fatidique des 5%.

    la suite ici :

    La gauche, grande perdante des européennes ? A huit jours du scrutin, elle apparaît plus faible et divisée que jamais, ne totalisant selon les sondages pas plus de 30% des intentions de vote, et ne voyant aucun leader s’imposer.

    Plus encore que le reste de l’échiquier politique, la gauche risque de souffrir d’une abstention qui s’annonce record: dans une enquête Ipsos publiée fin avril, seuls 43% des électeurs de gauche étaient certains d’aller voter, contre 51% de ceux de droite. EELV enregistrait le chiffre le plus bas (38%), cinq points de moins que le PS et LFI.

    Avec pas moins de six listes en présence (LFI, EELV, PS-Place Publique, PCF, Générations, LO), « il y a un vrai mécontentement de l’électorat sur l’incapacité de la gauche à s’unir », note Frédéric Dabi, de l’institut de sondage Ifop. « Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon comme ceux de Benoît Hamon sont très peu mobilisés », et aucune force n’apparaît en capacité d' »apparaître comme une alternative » à Emmanuel Macron, ajoute-t-il.

    Les uns et les autres tentent de contrer cette désaffection en multipliant dans la dernière ligne droite les appels à la mobilisation. « Les banquiers, ceux qui ont plein d’argent, ils vont toujours voter », a prévenu lundi le chef de file du PCF Ian Brossat.

    – LFI et EELV au coude à coude –

    Depuis plusieurs semaines, la France Insoumise et EELV se disputent la première place à gauche et la quatrième de l’élection, derrière le RN, LREM et LR.

    Selon les instituts de sondage, EELV oscillait ces deux dernières semaines entre 7% et 10% des intentions de vote, et la France insoumise entre 7,5 et 9,5.

    Entre la liste conduite par Yannick Jadot et celle de Manon Aubry, il existe une incontestable porosité, puisque 17% des électeurs de LFI affirment qu’ils voteraient EELV s’ils ne votaient pas LFI (Enquête électorale française 2019).

    De part et d’autre, fusent anathèmes et condamnations définitives pour tenter de récupérer quelques électeurs. Lundi, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois dénoncé la « droitisation » d’EELV, alors que M. Jadot a fustigé « la culture de la brutalisation du débat politique » de M. Mélenchon et de ses proches.

    La liste PS-Place publique stagne entre 4 et 5,5% des intentions de vote, alors qu’il faut au moins 5% des voix pour envoyer des élus au Parlement européen.

    Le risque que le PS n’ait aucun élu est donc bien réel, ce qui serait un coup de tonnerre dans la vie politique française et un échec cuisant pour le premier secrétaire, Olivier Faure.

    – Hamon à la peine –

    Face au danger, les ténors de la gauche montent au front pour soutenir la tête de liste Raphaël Glucksmann: après Anne Hidalgo, Chistiane Taubira et Bernard Cazeneuve, Najat Vallaud-Belkacem et Martine Aubry s’afficheront au côté de l’essayiste dimanche et mardi. Une prise de parole dans un grand média de l’ancien président de la République François Hollande est également attendue mercredi.

    M. Glucksmann, lui, ne se départit pas de son optimisme, espérant être « la surprise de l’élection ».

    Un autre candidat entend bien surprendre: Ian Brossat, la tête de liste du PCF, qui remplit les salles, engrange les soutiens -dernier en date celui de la maire de Barcelone Ada Colau- et brille sur les plateaux de télévision. Il se fixe comme objectif de dépasser le seuil fatidique des 5%.

    Benoît Hamon apparaît pour sa part en difficulté, entre 2 et 3,5% des voix -3% étant le seuil à partir duquel les frais de campagne sont remboursés. Selon son entourage, le candidat de Générations a renoncé à organiser un meeting à Paris ce week-end car les salles disponibles étaient « bien trop chères », et fera à la place un grand tour des quartiers populaires franciliens.

    L’ancien candidat à la présidentielle n’exclut pas de raccrocher les gants en cas d’échec. « Si cela devait être (ma dernière bataille électorale) je n’en nourrirais pas d’amertume. Si les gens disent non à l’élection, il faut les écouter », confiait-il fin avril à l’AFP.

    AFP, publié le samedi 18 mai 2019 à 13h08

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  2. Edouard Martin

    Métallo, responsable syndical puis eurodéputé : Edouard Martin, devenu médiatique lors du conflit autour de la fermeture des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal à Florange (Moselle), reste « profondément européen » mais a choisi de ne pas se représenter.

    « Je suis profondément européen. J’ai vu les bienfaits de l’Europe, sa solidarité pour que des pays se développent », comme l’Espagne, qu’Eduardo Martín Benitez, de son vrai nom, a quittée à l’âge de 8 ans avec ses parents et ses frères et soeurs.

    « Pour moi, l’Europe, c’est d’abord et avant tout 70 ans de paix. J’ai encore le souvenir de ce qu’était la dictature en Espagne, la trouille de mes parents, les patrouilles des gardes civils ».

    En 2014, quand il a été élu sous les couleurs du Parti socialiste, il avait annoncé qu’il ne ferait qu’un mandat.

    « J’ai beaucoup de respect pour l’engagement politique, mais il ne doit durer qu’un temps: c’est mieux pour la démocratie et le renouvellement des idées », dit Edouard Martin, 55 ans, installé dans une salle de sa permanence au centre-ville de Thionville (Moselle).

    Pendant son mandat, il a sillonné les 18 départements de sa circonscription entre Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté pour « parler d’Europe » avec collégiens, lycéens, acteurs locaux, associations, entreprises, militants, détenus etc.

    « Je finis avec une empreinte carbone détestable, mais personne ne pourra me dire que je n’ai pas fait le travail. Je pars la tête haute », dit l’eurodéputé, cheveux poivre et sel et sourire franc. Il n’a raté aucune commission ni session, assure-t-il. « Nous sommes payés avec l’argent public », rappelle l’ancien syndicaliste.

    D’Edouard Martin, on garde en mémoire l’image d’un métallo, chasuble de la CFDT sur le dos, qui avait lâché entre colère et amertume, les larmes aux yeux, un « traître », devant des caméras pendant un discours télévisé de Jean-Marc Ayrault, alors Premier ministre.

    Le chef du gouvernement venait d’annoncer, le 30 novembre 2012, avoir signé un accord avec le leader de l’acier, ArcelorMittal, actant la fermeture des deux hauts-fourneaux de Florange. Et signant du même coup l’échec du combat des métallos, emmenés par Edouard Martin.

    – « Pas assez d’Europe ! » –

    Il entre à l’usine à Florange en 1981, aux hauts-fourneaux, à l’âge de 18 ans. « Ma mère me répétait d’être obéissant, d’écouter les chefs, parce qu’ils ont toujours raison », se souvient-t-il, en souriant malicieusement.

    Sauf que les inégalités du monde du travail le hérissent et « même si la phrase de ma mère me hante », il prend un premier mandat à la CFDT en 1989 et se consacre exclusivement au syndicalisme à partir de 2006.

    « Si je devais le redire, je le redirais: ce mec-là nous a trahis », dit l’ancien sidérurgiste, un léger accent lorrain dans la voix.

    Pourtant, deux ans plus tard, il a accepté de conduire la liste pour les européennes du PS.

    Un choix qui lui a valu « des traînées de boue sur les réseaux sociaux », se remémore-t-il.

    A peine installé dans son bureau à Bruxelles, l’ancien ouvrier a réclamé le rapport sur l’avenir de l’industrie de la production des métaux de base. « Je les ai tous harcelés pour devenir rapporteur. Je n’étais pas là pour écouter les débats et faire quelques interventions », sourit-il.

    Et comme il est « gourmand », il s’est investi pour les droits des femmes, la protection de l’environnement, contre le dumping social. Sa plus grande réussite, selon lui: s’être battu pour que la Chine n’obtienne pas le statut d’économie de marché. « C’était mettre en péril des milliers d’emplois dans la sidérurgie, l’aluminium, le papier », énumère l’eurodéputé, qui vit toujours en Lorraine.

    Il souhaiterait voir le rôle du Parlement européen renforcé et « remettre le citoyen au coeur de toutes les politiques ». « La faiblesse de l’Europe, c’est qu’il n’y a pas assez d’Europe! », estime-t-il.

    « L’Europe est de plus en plus libérale et les citoyens ne se sentent pas protégés. Quand des commissaires parlent d’eux, ils emploient le mot de consommateurs ! », s’agace le député européen, en jeans et chemise.

    En 2018, il a rejoint Benoît Hamon quand il a fondé Génération.s, dont « le programme avec le revenu minimum universel, le 49.3 citoyen ou la taxe robot me ressemble », dit-il.

    Pour ces élections européennes, il redoute « qu’on batte un record d’abstention. Pourtant, c’est une élection importante. Le soir du 26 mai, on va en prendre pour cinq ans », rappelle-t-il.

    Lui va désormais « chercher du boulot », confiant de n’avoir ni propositions ni pistes.

    AFP, publié le dimanche 19 mai 2019 à 10h48

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  3. En novembre 2017, le Président de la République fomentait dans les salons de l’Elysée un nouveau mode de scrutin pour les élections européennes qui promettait la recours à la proportionnelle, censée rendre compte du pluralisme politique dans la composition du futur Parlement européen. Mais le diable se cache dans les détails. Un seuil à 5% a été fixé pour qu’une liste puisse obtenir des députés, automatiquement au nombre de quatre. Ce seuil, le plus haut d’Europe, vise à contourner les effets de l’élection à la proportionnelle en écrasant la diversité politique du pays, ramenée, selon les souhaits du Président, à son duo savamment entretenu avec l’extrême droite. Et une part très importante des suffrages exprimés, noyés parmi les 34 listes déposées, n’auront pas de représentation.

    L’élection « proportionnelle » tant vantée devient dès lors une machine à fabriquer du consentement puisque les 79 sièges dévolus à la France seront répartis d’abord en faveur des listes dominantes. Ainsi, des enquêtes d’opinion commandées par des journaux annoncent et mettent en scène depuis des semaines un scénario selon lequel les listes de l’extrême droite et de la majorité présidentielle rafleraient à elles seules respectivement 24 et 23 élus, soit, au total, 47 élus et donc… 68% des sièges disponibles avec moins de la moitié des voix !

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  4. https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-ce-que-revelent-les-affiches-des-partis_3455425.html

    La plus belle des affiches, c’est celle du PCF ! Normal, on a aussi le plus beau candidat !

    Parti communiste : « Une affiche moderne, vraiment bien faite »
    L’affiche de la liste du Parti communiste pour les européennes 2019. (FRANCEINFO)
    L’affiche du Parti communiste fait l’unanimité chez les communicants. « C’est une très belle photo de Ian Brossat », juge par exemple Olivier Cimelière. « La composition graphique est très belle, avec le regard au loin, qui donne une impression de profondeur et la poste de trois-quarts. C’est bien fait. »
    La typologie assez originale est également relevée : « L’écriture inclinée, la police carrée, les couleurs jaune et violette fonctionnent bien », selon Sophie Nunziati. « Le PCF se démarque. C’est une affiche moderne, assez impactante. » Olivier Cimelière confirme : « Le slogan est chouette, il parle à plein de gens et pas seulement aux électeurs communistes traditionnels. Globalement, c’est une affiche vraiment bien faite, c’est ma préférée. »
    Les spécialistes décryptent une volonté de changement : « L’affiche exprime clairement sa volonté de relooking et de rajeunissement », juge notamment Audrey Bartis. « Un jeune homme moderne, décontracté, viril mais pas trop, jeune mais pas trop. Derrière lui, on trouve le propos hyper synthétisé du parti, dans une typographie très contemporaine, voire assez pointue en matière de design graphique. Quelque chose s’est passé au niveau de la communication de ce parti considéré comme poussiéreux, des investissements ont été faits pour attirer le regard, faire la différence, renouveler le regard. Mais en même temps, la pose de Ian Brossat fait penser à ces statues et illustrations soviétiques. À la fois tout change et rien ne change. »
    Olivier Cimelière pointe enfin une particularité : « La référence au rouge, traditionnelle du communisme, a complètement disparu, il n’y a plus que le petit logo en bas. » Le PC est quasiment le seul (avec la liste Allons enfants) à faire apparaître les pictogrammes de Twitter et Facebook.

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  5. OOPS ! premier-servi

     » L’écriture inclinée, la police carrée, les couleurs jaune et violette… »

    Il s’agit des affiches sorties juste après sa nomination comme chef de file en juin 2018…, sur l’exemple d’une affiche utilisée par une candidate démocrate aux Etats-Unis d’origine latino-américaine…

    Il doit bien en avoir encore un peu en stock. On peut s’en servir et recouvrir la ville avant ce WE ? Je serai pas le premier à en coller. Peut être le dernier avant samedi 0h01 ?

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