Élections en Grèce : Kyriakos Mitsotakis et Alexis Tsipras ont mobilisé une dernière fois leurs troupes
Par Miguel Allo sur le site de la RTBF (Radio-Télévision Belge Francophone)
C’est ce dimanche 21 mai qu’auront lieu les élections législatives en Grèce. Elles doivent permettre de désigner les 300 députés du Parlement (Vouli). Le Premier ministre sortant de droite Kyriakos Mitsotakis, qui part favori, mobilise une ultime fois ses troupes, tout comme son principal adversaire Alexis Tsipras qui appelle au « changement ».
Les derniers meetings se sont tenus ce vendredi. Le chef du gouvernement sortant et dirigeant de Nouvelle-Démocratie a prononcé un dernier discours de campagne dans un quartier touristique d’Athènes, face au temple antique du Parthénon. Quant à son adversaire, le dirigeant de Syriza, il s’est exprimé devant ses partisans à Patras, grand port dans le Péloponnèse (sud-ouest) et troisième ville du pays.
Ce samedi, à la veille du scrutin, aucune manifestation politique ou publication de sondage n’est autorisée.
Nouveau scrutin début juillet ?
En tête des intentions de vote avec une avance de 5 à 7 points, Kyriakos Mitsotakis, 55 ans, pourrait toutefois ne pas disposer dimanche soir d’une majorité absolue pour former un gouvernement. Dans ce cas, il souhaite convoquer un nouveau scrutin début juillet qui, en raison d’un système électoral différent, pourrait permettre à son camp de bénéficier d’un bonus de sièges.
Alors que s’achève une campagne sans entrain, le dirigeant a dit « attendre une nette victoire » de son parti, vendredi sur la chaîne Skaï.
Durant sa campagne, le Premier ministre sortant n’a cessé de mettre en avant la reprise économique durant son mandat après les années de marasme économique. « La dernière chose dont le pays a besoin, c’est d’instabilité« , a-t-il martelé. Il accuse Alexis Tsipras, Premier ministre de 2015 à 2019, d’avoir pris le risque de précipiter la Grèce hors de la zone euro en croisant le fer avec l’Union européenne au moment des délicates négociations pour un nouveau plan d’aide financière en 2015.
Alexis Tsipras, qui a largement recentré l’ex-formation de la gauche radicale ces dernières années, répond avoir réussi à restructurer la colossale dette publique et permis à son pays de sortir de la crise en 2018.
« Allons-nous continuer à construire une Grèce forte ou revenir à l’époque où la Grèce était le paria de l’Europe ? » avait lancé mercredi Kyriakos Mitsotakis depuis Kastoria (nord-ouest).
Jeudi soir, sur la place Syntagma, face au Parlement, Alexis Tsipras a demandé aux Grecs « non pas une seconde chance », mais la première opportunité de « gouverner sans mémorandums, sans coercition, sans troïka, sans Schäuble« .
Il faisait référence aux groupes d’experts des créanciers de la Grèce et à l’ancien ministre allemand des Finances, deux symboles de l’humiliation ressentie par de très nombreux Grecs lors de l’octroi, sous conditions, de plans d’aide.
À chaque déplacement, Alexis Tspipras pointe du doigt les difficultés rencontrées au quotidien par de nombreux Grecs, victimes de la cherté de la vie et des prix de l’énergie qui flambent. « Comment le gouvernement Mitsotakis peut-il se réjouir du retour de la croissance alors que nous luttons au quotidien pour payer nos factures et nos courses ? », s’exclame Giorgos Thomopoulos, 46 ans, un enseignant interrogé par l’AFP.
Alexis Tsipras a appelé jeudi les électeurs à mettre fin au gouvernement qui a, selon lui, « bradé les services publics » et « malmené l’État de droit« . Kyriakos Mitsotakis est « le principal responsable » du scandale de surveillance par le Renseignement de journalistes et hommes politiques qui a secoué le gouvernement l’an dernier, a-t-il asséné.
De nombreux observateurs redoutent par ailleurs une forte abstention dimanche. Lors des dernières élections législatives en 2019, elle avait déjà enregistré un record de 42%.
Face à la colère qu’a suscitée au sein de la jeunesse le grave accident ferroviaire du 28 février qui a fait 57 morts, le vote des jeunes et des indécis s’avérera déterminant. « Je vais partir à l’étranger pour trouver du travail. Peu m’importe quel gouvernement sort, je n’ai plus grand espoir pour l’avenir du pays« , confie Angelos, un étudiant de 19 ans qui a requis l’anonymat.
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/21/grece-la-droite-de-kyriakos-mitsotakis-en-tete-des-elections-selon-des-resultats-partiels_6174263_3210.html
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https://www.lefigaro.fr/international/elections-en-grece-les-conservateurs-de-kyriakos-mitsotakis-en-tete-20230521
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https://fr.euronews.com/2023/05/21/elections-legislatives-en-grece-les-electeurs-devront-choisir-entre-36-partis
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Et la gauche unie, elle aurait fait combien ?
https://ekloges.ypes.gr/current/v/home/en/
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Orange avec 6Medias, publié le lundi 22 mai 2023 à 10h02
Questionné sur le possible recours à l’article 40 de la Constitution pour éviter l’examen de la proposition de loi visant à abroger le report de l’âge de la retraite à 64 ans, Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, juge, sur France Inter, que ce serait « honteux ».
« Mme Borne n’a qu’à supprimer l’Assemblée nationale directement ! ». Fabien Roussel était invité sur France Inter, lundi 22 mai, et il n’a pas mâché ses mots contre la Première ministre. Questionné à propos du possible recours par les députés pro-majorité à l’article 40 de la Constitution, le leader du PCF est formel : « C’est honteux ».
Ce recours permettrait d’empêcher l’examen du projet de loi porté par le groupe des députés Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) contre la réforme des retraites.
Le texte, qui demande l’abrogation du report de l’âge de la retraite à 64 ans, devrait être examiné par le palais Bourbon le 8 juin prochain.
Or, l’article 40 de la Constitution dispose que « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ».
Une réforme « anti-démocratique, illégitime »
« C’est vraiment, jusqu’au bout, rendre cette réforme des retraites (…) anti-démocratique, illégitime. Elle veut quoi Mme Borne ? Supprimer le Parlement ? », ajoute le député du Nord. Lui estime que le texte porté par le groupe Liot a le droit d’être examiné à plusieurs titres. « D’abord, parce que nous souhaitions qu’il y ait au moins un vote à l’Assemblée nationale sur ce texte », plaide Fabien Roussel. Ensuite, parce que « chaque groupe a le droit un jour par an de présenter ses propres textes dans ce que l’on appelle une niche parlementaire ». « Il est d’usage sous la Ve République, depuis 1958, que, même quand il y a une charge pour l’État, la loi soit quand même discutée, rappelle le secrétaire général du PCF, au micro de la radio. Pour tout le monde, pour tous les groupes. »
https://actu.orange.fr/politique/retraites-le-coup-de-sang-de-fabien-roussel-contre-elisabeth-borne-magic-CNT000002423DG.html
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En France, gouverner avec la troïka :
Bien lire ci dessous : un des représentants du patronat veut maintenant que l’âge de départ a été reculé à 64 ans, qu’on etende les exonérations de cotisations sociales aux seniors…. résultats les caisses de retraites ne se rempliront pas..
https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/retaites-le-patronat-s-est-un-peu-planque-maintenant-il-faut-qu-il-sorte-du-bois-selon-la-cfdt-14e27438dd646bb647e1bc334f016b0e
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