Vous lirez ci-dessous une déclaration des élus de la liste « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen », suite à l’annonce de la ville de ne pas rouvrir ses écoles avant septembre. Ce texte a été envoyé à différents médias de la région.
Il apparaît aujourd’hui 20 mai que les choses pourraient bouger à Saint Gratien, et des classes rouvrir malgré les annonces du maire. La ville étant très peu transparente sur cette question, nous attendons d’autres informations à ce sujet. À suivre donc…
Le 19 mai 2020
St Gratien ville morte jusqu’en septembre 2020 ? Alors, que partout ailleurs dans le 95, la reprise des écoles, si importante sur les plans éducatif et social, est progressive.
Dans toutes les villes du 95, les acteurs de la communauté éducative se concertent sur la meilleure façon d’appliquer le protocole sanitaire et innovent pour que les écoles rouvrent progressivement dans les contraintes du dé-confinement. Partout ? Non[1]. St Gratien détonne puisque il s’agit d’une « ville morte » jusqu’en septembre 2020.
Pas de réouverture des écoles, des crèches, des centres de loisirs… jusqu’en septembre 2020. Annulation de la distribution des dictionnaires aux CM2. Pas de réouverture de la médiathèque enfantine. L’événement «Génération Jeux» du 12 septembre est annulé.
Ces décisions, prises unilatéralement par le maire, sont annoncées en rafale sur le site de la ville, souvent même avant information des principaux concernés. Beaucoup de Gratiennois s’interrogent et interrogent la ville (cf. lettres des associations de parents d’élèves à la ville, à l’IEN) sans avoir de réponse en retour.
Laisser les élèves sans contact direct avec les établissements scolaires, leur enseignant et leurs copains, aura pour nombre d’entre eux des conséquences néfastes majeures, surtout si les enfants n’ont pas ou ont difficilement accès à l’enseignement à distance. Des villes ont imaginé des dotations de tablettes, ou l’instauration d’un système municipal de soutien scolaire ou encore ont étoffé leur site internet de ressources pédagogiques numériques. Rien de tel n’est annoncé à Saint Gratien. Certaines familles vont aussi être confrontées à de lourdes difficultés si les parents doivent impérativement reprendre le travail.
Et comment imaginer un été sans centres de loisirs, sans activités éducatives, sportives, artistiques, culturelles en direction de ces enfants qui auront tant besoin de se retrouver ?
Nous demandons que la ville revienne sur sa décision à l’occasion de la nomination le 23 mai du nouvel adjoint aux affaires scolaires. Et travaille rapidement, en concertation avec parents, enseignants, élus, personnel municipal, à un plan de réouverture des écoles et crèches en toute sécurité sanitaire pour le personnel et les enfants accueillis, en réunissant une commission scolaire élargie, puis les conseils d’école.
Nous demandons également que soient tirés les enseignements de deux expériences locales :
-St-Gratien a connu mi-mars un « foyer épidémique » dans une école. Il est bien regrettable que la ville n’ait pas communiqué sur cet événement : cela aurait coupé court aux craintes légitimes des Gratiennois-e-s. Quel bilan épidémiologique en a-t-il été tiré ? On ne sait pas.
-En même temps, près d’une dizaine d’enfants de soignants sont accueillis dans une classe en ville. Le bilan est positif. Pourquoi ne pas rassurer tout le monde sur cette base et envisager une reprise des cours et des écoles, en adaptant le protocole national à ce qui marche ici ?
Nos enfants, comme le pays, ont besoin d’école ! « Le système éducatif est le premier ciment de la société et le principal moteur de ses progrès[2]. » À St-Gratien, la municipalité n’a jamais montré que les écoles étaient sa priorité. Ceci explique-t-il que les enfants gratiennois soient oubliés jusqu’en septembre ?
Stéphane Bauer, Isabelle Volat
Élus « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen »
Page Facebook : saintgratiensolidaireecologiqueetcitoyen
[1] Seule une école accueille une poignée d’enfants de soignants depuis le 16 mars. L’IEN négocie avec la ville l’extension de l’accueil à 43 places soit 2% des 2 200 écoliers gratiennois. Les « candidats » seront choisis par la municipalité seule et non par les enseignants.
[2] Edito de « Le Monde », samedi 16 mai
Bonjour, Concernant la journée des associations planifiée habituellement le 1er ou 2eme samedi de la rentrée scolaire, savez vous si elle aura lieu cette année ?
À vous lire, comme générations jeux est annulée, on peut penser que non…
Votre avis ?
Merci
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Je n’ai pas d’info concernant la journée des associations. Effectivement elle se déroule en temps ordinaire tout début septembre. On peut craindre qu’elle aussi soit supprimée. Mon avis est que la ville attend pour annoncer son annulation car elle craint les remous. À nous d’en faire. Des remous. C’est possible, puisque par exemple des écoles qu’on disait fermées jusqu’en septembre vont rouvrir. Ne désespérez jamais.
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Et les crèches ?
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L’indice du développement humain est en déclin sous l’effet de la crise
Les experts du Programme des Nations unie pour le développement (PNUD) indiquent qu’à la crise sanitaire, politique et sociale s’ajoute celle du développement humain. L’indice de développement humain (IDH) – qui mesure l’accès à l’éducation, la santé et le niveau de vie – connaît un « déclin rapide et sans précédent du fait de la crise du coronavirus ».
Ces derniers pointent que la tendance à la baisse de l’indice IDH est telle qu’en matière d’éducation, les conditions actuelles sont comparables à celles des années 1980. À la mi-avril 1,7 milliard de jeunes entre 5 et 17 ans n’avaient plus accès à l’école dans 147 pays. Les inégalités se creusent davantage à cause d’un accès inéquitable à internet.
Les analystes du PNUD indiquent que le déclin de l’IDH constaté à l’échelle planétaire « se fera beaucoup plus durement sentir dans les pays en voie de développement qui auront plus de mal que les pays riches à faire face aux retombées sociales et économiques ».
Ainsi, les experts du PNUD recommandent la mise en œuvre d’approches axées sur l’équité comme la résorption de la fracture numérique. Cette solution nécessite un investissement d’environ 100 milliards de dollars, soit 1% des plans budgétaires qui ont été décidés pour relancer les économies post-Covid.
Le Monde – L’épidémie creuse les inégalités dans le monde – 25/05/2020
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