Pour l’hôpital

J’ai signé cette pétition  : « des milliards pour l’hôpital, pas pour le capital ».

Le texte est à lire ci-dessous et à signer ici.

Par deux fois, le 16 mars lors de son allocution télévisée et le 25 mars à Mulhouse, E. Macron a fait les louanges de l’action des personnels de santé, leur annonçant des mesures exceptionnelles ainsi que pour tout l’hôpital. 

Mais à ce jour, les masques restent contingentés, la rallonge budgétaire de crise ne prévoit que 2 milliards pour l’hôpital et, encore, le fléchage de cette somme demeure des plus obscurs alors qu’en France 300 milliards sont prévus pour garantir les prêts bancaires des entreprises, sans aucune condition sur l’emploi, 35 milliards pour faire face à leur défaillance fiscale et sociale et que l’on débranche tous les garde-fous sur le temps de travail. Au niveau européen 1.000 milliards sont prévus par la BCE pour soutenir la valeur des titres boursiers.

Au plus profond de la crise du coronavirus, les choix du Président Macron, relais du MEDEF et de la «Grande Finance», restent les mêmes : sauver le capital et les profits. A mille lieues de la réponse urgente et nécessaire aux besoins de la population. L’obsession de maintenir la chaîne des profits prévaut sur tout ! En face, conditions de travail et de vie des citoyens, détresse sanitaire et psychologique de masse pèsent bien peu. C’est dès maintenant qu’il faut commencer à faire autrement, sans attendre le « jour d’après ». Alors que droits sociaux et libertés publiques sont mis en cause, nous disons STOP et appelons à des mesures immédiates, précises et concrètes pour les salarié.e.s et les populations ouvrant sur une alternative de progrès pour toutes et tous.

Nous exigeons :

  1. L’arrêt immédiat des activités non essentielles, en réaffectant aux hôpitaux les matériels de protection actuellement utilisés pour ces activités, et la mobilisation, la conversion, voire la réquisition de secteurs industriels pour la production massive de masques, de gel hydro-alcoolique, de tests, de matériels respiratoires afin de répondre aux besoins de toute la population.
  2. En urgence, des tests systématiques de dépistage. Il s’agit d’isoler et de soigner les malades pour lutter efficacement contre l’épidémie et permettre aux immunisés de s’impliquer concrètement dans une solidarité active.
  3. Le déblocage immédiat de 10 milliards d’euros pour la santé publique : rouvrir des lits, en les réhabilitant, y compris construire des hôpitaux en urgence, soutien à la création d’un pôle public du médicament afin de reprendre le contrôle de la production des traitements nécessaires, embauches immédiates de personnels soignants et de recherche, reconnaissance de leurs qualifications, et tout de suite une augmentation de salaires.
  4. L’organisation de la mobilisation totale de secteurs-clé comme les laboratoires d’analyse, et le renforcement des services publics d’État et locaux pour loger les sans-abri, pour apporter soins, aide, soutien et sécurité aux populations, ainsi que l’armée mais pas pour la répression.
  5. Démocratie sanitaire dans les territoires : des commissions départementales et régionales associant élus, professionnels de santé, représentants syndicaux, d’associations et d’organismes de prévention pour évaluer les besoins, suivre la mise en œuvre des mesures ci-dessus et assurer une prise de décision collective face aux enjeux de santé publique actuels et à venir, notamment en mobilisant tous les moyens financiers nécessaires (cotisations et fiscalité des entreprises et des revenus financiers, trésoreries des grands groupes, banques, assurances, liquidités de la BCE).

Premiers signataires :
  Basset  Jean-Pierre, Militant associatif, secteur santé
  Bellal Amar, Rédacteur en chef de Progressistes
  Boccara Frédéric, Économiste, membre du CESE, responsable politique
  Bodin Thierry, Syndicaliste, Sanofi
  Bonnery Stéphane, Professeur des universités, sciences de l’éducation
  Cailletaud Marie-Claire, Syndicaliste, membre du CESE
  Cohen Laurence, Sénatrice, Groupe citoyens, républicains et communistes
  Durand Denis, Économiste, directeur de la revue Économie & Politique
  Durand Jean-Marc, Fiscaliste, élu communal
  Gonçalves Anthony, Professeur de médecine, cancérologue
  Gravouil Denis, Syndicaliste
  Joly Pascal, Syndicaliste
  Lefèbvre Fabienne, Élue municipale, ingénieure en sciences sociales
  Leflon Michèle, Médecin
  Limousin Michel, Médecin
  Montangon Maryse, Soignante, militante politique
  Prudhomme Christophe, praticien hospitalier, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, Hôpital Avicenne Bobigny
  Rouchy Fabienne, Syndicaliste, Banque de France
  Stivala Mireille, Aide-soignante, Syndicaliste
  Talbot Baptiste, Syndicaliste services publics
  Téjas Patricia, Syndicaliste, finances
  Ternant Evelyne, Économiste, responsable politique

Parmi les signataires, nous relevons les noms suivants (nos excuses aux autres) :
– André Chassaigne, député communiste, président du groupe DGR à l’Assemblée nationale
– Henri Sterdyniak, Économiste, membre des économistes atterrés
– Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, ancien député communiste européen, groupe GUE
– Pierre Barbancey, journaliste international
– Olivier Coux, chercheur en biologie cellulaire, CNRS
– Monica Passos, Chanteuse
– Jean-Luc Gibelin, directeur d’hôpital honoraire
– Evelyne Zarka, élue 3è arrondissement, Paris
– Romain Marchand, élu communiste, Ivry
– Claude Aufort, Ingénieur CEA retraité
– Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri
– Raphaëlle Primet, élue communiste conseil de Paris
– Gilles Alfonsi, Saint-Denis
– Fabienne Haloui, Avignon
– Rabah Balloul, Radio Arts-Mada

 

3 réflexions sur “Pour l’hôpital

  1. M. Lannelongue

    AFP, publié le mercredi 08 avril 2020 à 16h17

    Le gouvernement a mis fin mercredi aux fonctions de directeur de l’Agence régionale de Santé Grand Est de Christophe Lannelongue, qui avait suscité un tollé en estimant qu’il fallait poursuivre les suppressions de postes au CHRU de Nancy.

    « Le directeur de cabinet du ministre de la Santé m’a contacté ce matin pour me dire que le gouvernement souhaitait mettre fin à mes fonctions en raison du débat sur le CHU de Nancy », a expliqué à l’AFP M. Lannelongue.

    La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a confirmé à l’issue du Conseil des ministres le limogeage de M. Lannelongue, qui sera remplacé par « une médecin » issue de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

    Cette femme, qui « jusqu’à maintenant participait à la cellule de crise nationale » contre l’épidémie de Covid-19, « sera opérationnelle très rapidement », a-t-elle précisé.

    La représentante du gouvernement a fait part du « désaccord » du ministre de la Santé et des solidarités Olivier Véran, « avec la proposition personnelle donnée » par Christophe Lannelongue.

    Ce dernier avait estimé vendredi qu’il n’y avait « pas de raison de remettre en cause » le comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo), qui prévoit la suppression sur cinq ans de 174 lits (sur 1.577 en 2018) et de 598 postes au CHRU de Nancy (sur environ 9.000). « Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même », avait-il ajouté.

    Sibeth Ndiaye a jugé « important que les hauts fonctionnaires, et en l’occurrence le directeur général de l’ARS, appliquent toutes les recommandations qui sont édictées pour la politique nationale en matière sanitaire et en l’occurrence sur la question des hôpitaux et des fermetures de lits d’hôpitaux ».

    Elle a aussi plaidé en faveur de « la fluidité entre l’échelon national et l’échelon local » pour obtenir « une bonne conduite des politiques publiques ».

    Les propos de Christophe Lannelongue avaient suscité l’ire de nombreux élus lorrains, qui ont été plusieurs à écrire à Olivier Véran.

    Celui-ci avait ensuite annoncé la suspension de tous les plans de réorganisation. « À Nancy comme partout, l’heure est à la mobilisation de tous pour faire face au #COVID19. L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra », avait tweeté le ministre.

    Mercredi M. Lannelongue a estimé qu’il y avait « un malentendu ». « A aucun moment je n’ai remis en doute la légitimité du ministre (de la Santé) à décider, ce qu’il a fait dimanche puisqu’il a annoncé qu’il y avait bien suspension du projet et que la question serait reprise plus tard ».

    « Les équipes médicales sont très satisfaites de la manière dont l’ARS a réagi » à la crise du coronavirus, a estimé M. Lannelongue, qui va retourner à l’Igas. « On a multiplié par trois les capacités de réanimation, on a fait en sorte que dans la région Grand Est, tous les malades aient été pris en charge », a-t-il fait valoir, alors que la région est l’une des plus gravement touchées par l’épidémie.

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