Journée internationale des droits des femmes
8 mars : journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes, journée de lutte pour l’obtention de nouveaux droits sociaux. Elle est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. C’est Clara Zetkin, figure historique du féminisme socialiste, qui lancera la première, en 1910, l’idée de cette journée (le 19 mars !), revendiquant le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. En 1977, les Nations-Unies officialisent la journée.
La journée du 8 mars est inscrite depuis 1982 en France comme celle des droits des femmes. Elle symbolise des décennies de luttes mais rappelle également que le chemin vers l’égalité hommes/femmes est encore long.
C’est une journée d’importance pour faire entendre la parole des filles et des femmes et porter nos revendications, toujours nombreuses, face à un système patriarcal qui perdure et se réinvente.
Les écarts entre les sexes demeurent aujourd’hui considérables et dans bien des domaines. Certes, le 20è siècle a été marqué par de grandes avancées comme la contraception ou l’instauration de l’IVG. En avril 1945, pour la toute première fois, les Françaises exercent le droit de vote qu’elles viennent enfin d’acquérir, presqu’un siècle après les hommes. Les femmes investissent massivement le marché du travail. Mais l’équilibre des genres est encore bien loin d’avoir été atteint. Une situation contrastée, car si des progrès ont été accomplis, de nouvelles formes d’inégalités se sont développées : nature des emplois occupés, essentiel des tâches familiales encore dévolues aux femmes, écarts de salaires. Précarité, bas salaires, temps partiel subi, inégalités salariales, pressions de tous ordres et harcèlement, cela reste trop souvent le quotidien de nombreuses femmes. Un tiers des femmes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le rapport de décembre 2018 de l’association Oxfam France pointe une différence de 25 % sur les salaires entre les hommes et les femmes (ce qui signifie qu’à partir de 15h40, chaque femme travaille gratuitement…), ou encore que 78 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes mais aussi que les hauts postes à responsabilités restent majoritairement pourvus par des hommes, pourtant moins souvent diplômés que les femmes. Les pensions des femmes retraitées sont de 40% inférieures à celles des hommes. En ce qui concerne les mandats électoraux, les femmes restent minoritaires dans la vie politique : 29 % au Sénat, 39 % à l’Assemblée Nationale, 16 % des maires de villes de plus de 100 000 habitants. Dans le domaine culturel, aucune femme ne dirige de théâtre national ni d’orchestre national. Le Panthéon ne compte que 4 femmes contre 72 hommes. Le mouvement #metoo a montré l’ampleur du harcèlement et des violences sexuelles dans tous les milieux sociaux et professionnels.
Un long chemin reste donc à parcourir dans de nombreux domaines. Le combat des femmes pour accéder au partage du pouvoir (et n’est-ce pas là l’essentiel ?) est loin d’être terminé.
Aujourd’hui en France, les crédits alloués aux inégalités femmes-hommes, pourtant « grande cause nationale » sont des plus faibles : en 2016, ils ne représentaient que 0,006% du budget de l’État et en 2017, pour cause d’économies budgétaires, ils seront réduits de 25%…
Quelques inégalités en chiffres :
9,8% : en 2018, seulement 9,8 % des pays du monde sont dirigés par des femmes (ONU Femmes).
1h30 : les femmes consacrent environ 1h30 de plus que les hommes, par jour, aux tâches domestiques (INSEE, 2010).
3 : une femme meurt tous les trois jours en France des violences de son compagnon ou ex-compagnon.
100% : 100 % des femmes sont harcelées dans les transports en France (Haut conseil à l’égalité hommes/femmes, 2015).
Le 8 mars, des villes s’engagent pour faire progresser les droits des femmes : des projections, des débats, des informations d’accès au droit, des expositions, des ateliers, des spectacles humoristiques, des animations et du théâtre. À Aubervilliers, les femmes sont invitées à participer à une grande photo collective, puis à prendre la parole au théâtre de la commune afin d’évoquer leur quotidien de femmes dans la ville. À Saint Denis, le collectif « Place aux femmes » investit de manière festive la place de l’Hôtel de Ville pour promouvoir une véritable égalité des sexes et un usage mixte de la ville en tous lieux et à toute heure. À Dieppe, c’est une expo de portraits de femmes dieppoises, puis une conférence d’Oxfam sur les inégalités salariales, un spectacle, un marché artisanal, un concert, une mise à l’eau de lanternes et un dîner. La ville de Stains saisit l’occasion pour mettre en lumière le rôle déterminant des femmes dans la société et les inégalités persistantes dans le monde du travail, avec partage d’expériences, et mise à l’honneur de figures féminines. On pourrait multiplier les exemples.
Et à Saint Gratien, me direz-vous ? Le maire remet aux femmes salariées et élues de la ville un cadeau confectionné par des femmes en difficulté. Cette année, il vient de Madagascar. Pourquoi pas en cette journée qui est aussi de solidarité internationale. Regrettons pourtant que chez nous le 8 mars reste si confidentiel : rien sur le site de la ville… aucune initiative publique…, et si peu combatif. Car ce n’est pas de cadeaux dont les femmes ont besoin. Ce sont des droits qu’elles réclament.
J’approuve… L’humanité gagnerait… À une belle égalité homme femme.
Ce jour sur mon blog je tente aussi de faire réfléchir…
Bonne journée
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La seule ville de France dont les rues portent uniquement des noms de femmes, c’est….
La Ville-aux-Dames !
Le 13 mars 1974, sur proposition du maire Lionel Delaunay, le conseil municipal de La Ville-aux-Dames décide de nommer les rues uniquement par des noms de femmes.
Dans la plupart des villes, les rues sont « masculines » à 97%….
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Le premier prix Simone Veil a été remis à Aïssa Doumara Ngatansou, qui se bat depuis plus de 20 ans contre les mariages forcés et les violences sexuelles depuis son pays, le Cameroun. Elle est notamment coordinatrice de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes. « La chaîne de défense du droit des femmes ne doit pas s’arrêter », a réagi sur franceinfo cette Camerounaise de 46 ans.
franceinfo : Remporter ce prix, c’est, vous l’avez confié, « une interpellation à suivre les pas de Simone Veil ». C’est-à-dire une transmission aux générations futures ?
Aïssa Doumara Ngatansou : Tant qu’il y aura une seule femme victime de violences, une seule fille mariée de force, nous devons continuer la bataille et le combat pour que cela cesse. Ce prix, c’est un honneur et une marque de reconnaissance. Je suis très émue. La chaîne de défense des droits des femmes ne doit pas s’arrêter.
Cet engagement vous vient-il des discriminations que vous avez vous-même subies ?
Petite fille, j’ai bien compris et constaté que le traitement fait à la petite fille que j’étais n’était pas le même que celui accordé aux garçons. En grandissant, cette discrimination, je l’ai vécue autour de moi. J’ai vu des filles régulièrement enlevées pour être mariées, c’est ce qu’on appelle des rapts. J’ai vu des filles qui sont utilisées comme des bombes humaines dans notre pays. J’ai vu des femmes traitées différemment, simplement car elles sont des femmes.
C’est l’organisation sociale patriarcale qui est une réalité aussi bien dans mon pays qu’ailleurs. Cette façon de penser, d’attribuer des rôles secondaires aux femmes, de valoriser les hommes, conduit à cette négation de la place de la femme et aux violences qu’elles vivent. Il faut travailler à la sensibilisation, à l’éducation, pour faire changer le comportement des hommes et des femmes. Ce n’est pas une lutte contre les hommes, c’est une lutte contre le système.
Quand vous êtes-vous engagée, qu’est-ce qui a déclenché votre militantisme ?
Cela remonte très tôt, à mon enfance. Je me définis comme une militante féministe née. Quand j’avais onze ans, en CM1, je n’étais pas très contente que mon enseignant me donne des notes que je pensais ne pas mériter, car j’étais une fille. J’avais décidé de retirer mon carnet d’inscription sans consulter mes parents et j’étais allée m’inscrire dans une autre école. Faire ça, à onze ans, c’était très osé. Un matin, j’avais cuisiné. Ma tante, toute contente, avait rapporté la scène à mon père, et ce qu’il a dit est resté gravé dans ma tête : « Si elle sait bien faire la cuisine, c’est son époux qui sera très heureux ». En tant que petite fille, je ne comprenais pas que mon protecteur puisse penser que les repas que je ferais rendraient heureux quelqu’un que je ne connaissais pas encore.
À partir de cet instant, j’ai compris qu’il fallait que je prenne ma vie en main pour me réaliser, pour ne pas suivre le chemin tracé pour les filles, qui est celui d’être une ménagère, une épouse, une mère au service de tous et non de soi-même.
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Pourquoi il ne faut pas privatiser Aéroports de Paris :
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Ça va mal pour Europacity : https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/12/europacity-le-plan-local-d-urbanisme-de-gonesse-annule-par-la-justice_5434914_3234.html
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