Lu dans la « Gazette du Val d’Oise « de ce 14 décembre 2018
Val-d’Oise. Son plan vélo ne passe pas en mairie de Saint-Gratien
Adepte du vélo en ville, Rémy Goguel tente, en vain, de convaincre la mairie de Saint-Gratien (Val-d’Oise) d’appliquer les prescriptions du Plan de déplacements urbains.
Fervent défenseur de la circulation à vélo en ville, Rémy Goguel a même établi un plan de circulation, refoulé en marie de Saint-Gratien.
C’est, pour la mairie, un empêcheur de rouler en rond. Rémy Goguel, représentant du collectif Saint-Gratien à vélo, se fait le porte-parole des défenseurs des droits à la circulation et à la sécurité des cyclistes.
En juillet, au sein du collectif, il a lancé une réflexion sur la réalisation d’aménagements cyclables continus.
Il avait aussi tenté de proposer un accès cyclable sécurisé à destination des élèves du lycée Gustave-Monod, depuis la halte Sncf du Champ-de-courses à Soisy-sous-Montmorency.
Double sens
Pour faire passer son idée, Rémy Goguel s’appuyait sur une décision de l’État, qui impose, aux communes, la mise en place du double sens cyclable dans les artères dont la circulation est limitée à 30 km/h.
Un projet qui a donné lieu à de vifs échanges lors d’une réunion de quartier, en présence du maire (Lr) Julien Bachard, qui aurait sèchement rejeté les propositions du collectif.
Désormais, le cycliste s’en prend au programme de modification du Plu (Plan local d’urbanisme) qui n’intégrerait aucune des mesures du Pduif (Plan de déplacements urbains) d’Île-de-France, en matière de stationnement des vélos, qui s’impose aussi aux communes depuis 2014.
À cette époque, la maire (Lr) Jacqueline Eustache-Brinio, était, elle-même, conseillère régionale et avait suivi le vote de la majorité de droite.
Elle s’était même engagée à aligner le Plu avec les directives du Pduif.
« Une politique régionale qui va de l’avant », souligne l’habitant.
Une place sur quarante
Rémy Goguel a donc versé sa contribution à l’enquête publique sur ces questions et envoyé un courrier au préfet, à la suite d’un « refus affirmé par le maire, en assemblée consultative de quartier, de transformer des places voitures en stationnements vélos », alors que le Pduif en fait pourtant état.
Il prend pour exemple l’obligation de transformer une place de stationnement pour voiture, sur quarante, pour y accueillir des vélos.
« Les mesures prescriptives du Pduif s’appliquent à partir du moment ou la Ville touche à son Plu, ce que doit faire la commune de Saint-Gratien », rappelle Rémy Goguel.
Le préfet du Val-d’Oise a d’ailleurs adressé un courrier, le 18 octobre, au maire de Saint-Gratien, pour qu’il se conforme aux réglementations du Pduif.
Points sur lesquels le maire a promis de revoir sa copie (lire ci-dessous).
« Des mesures prescriptives, le maire n’en a retenu aucune », assure cependant le Gratiennois, qui suivra la prochaine réunion de quartier, prévue mardi 18 décembre, au centre culturel Camille-Claudel, quartier des Raguenets.
Julien Bachard, maire de Saint-Gratien. « Je ne suis pas allergique au vélo ! »
Le Plan local d’urbanisme de Saint-Gratien fait l’objet d’une enquête publique et passera au vote du conseil municipal en janvier 2019. Julien Bachard, maire (Lr) de Saint-Gratien, assure favoriser l’aménagement d’équipements indispensables au déplacement à vélo dans sa ville, comme l’impose le Pduif (Plan de déplacements urbains d’Île-de-France).
« La commune dispose de 324 places de stationnement vélos », rappelle le maire, en référence au devoir de transformer des places de parking en places pour vélos, comme le préconise le Pduif. « 250 places sont situées dans un rayon de 250 mètres dans le périmètre de la gare comme l’impose le Pduif. Il existe aussi un projet avec la Sncf d’un parc Véligo. La commune a voté pour ce nouveau service de vélos électriques en location », détaille Julien Bachard, sur l’aménagement des équipements pour vélos dans l’espace public. « La modification du Plu prendra en compte les normes prescrites en ce qui concerne les emplacements vélos dans toutes les constructions nouvelles », complète l’élu, qui promet avoir une « politique très ambitieuse pour le vélo ».
Au-delà des équipements, la mairie a même mis en place une grille de frais kilométriques pour les agents de la Ville se rendant à vélo dans leur service.
Fabrice Cahen La Gazette du Val d’Oise
18 décembre : journée internationale des migrants
Pierre Henry, président de « France Terre d’asile » est interviewé par Regards.
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