Accueillons les migrants !

Accueil des migrants : le Serment du 104

Pour appeler les responsables politiques à faire le serment d’accueillir les migrants, cette déclaration a été lue, le 25 octobre lors de la soirée de Solidarité au Centquatre à Paris, par Politis, Mediapart, Regards, Bastamag, L’Humanité, Alternatives économiques, le Bondy Blog, Là-bas si j’y suis, La Marseillaise, Siné Mensuel et Le Courrier des Balkans.

  • Considérant que l’humanité n’est pas assignée à résidence et qu’il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil ;
  • Considérant que toute concession aux idéologies de rejet des étrangers et aux politiques de préférence nationale nourrit les peurs et fait le lit de la haine, au lieu de faire reculer les ombres qui menacent ;
  • Considérant que, de même qu’hier, un peuple qui en opprimait un autre ne pouvait être libre, aujourd’hui un peuple ne sachant pas être au rendez-vous des solidarités avec l’humanité ne saura plus les défendre pour lui-même ;
  • Considérant que toute dérobade au devoir d’hospitalité ouvre la voie à la remise en cause de l’égalité des droits, fondement premier d’une politique démocratique, au plus grand bénéfice de l’autoritarisme et du fascisme qui grandissent.

Les médias initiateurs du manifeste « Pour l’accueil des migrants » demandent aux élus locaux, nationaux et européens, à tous les responsables politiques qui entendent solliciter les soutiens et les suffrages des citoyennes et citoyens pour pouvoir agir et gouverner, de faire le serment d’accueillir les migrants.

C’est-à-dire :

  • Le serment de s’engager à respecter les droits fondamentaux de tout être humain à quitter tout pays, y compris le sien, à y revenir et à circuler librement à l’intérieur d’un État, tels qu’ils sont énoncés par l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
  • Le serment de promouvoir un accueil digne de tous les nouveaux arrivants, de leur assurer les droits civils, sociaux et politiques qui leur sont dus, avec des dispositifs publics assurant la prise en charge des personnes les plus vulnérables et l’information complète de tous les migrants sur leurs droits.
  • Le serment de garantir le respect effectif du droit d’asile des personnes menacées de persécution, avec l’élargissement des critères ouvrant droit au statut de réfugiés afin de prendre en compte les causes variées de l’exil forcé.
  • Le serment de refuser toute discrimination liée à l’origine, à la culture, à l’apparence ou à la croyance, tout comme au sexe et au genre.
  • Le serment de faire en sorte que le pays où furent proclamés sans frontières les droits de l’homme et du citoyen ne soit pas celui de sa seule déclaration, mais celui qui leur donne vie et réalité, par une politique volontaire et exemplaire.

Paris, le 25 octobre 2018

 

6 réflexions sur “Accueillons les migrants !

  1. Neige: une sénatrice communiste « en colère » après une nuit de galère

    AFP, publié le mardi 30 octobre 2018 à 10h34

    La sénatrice de la Loire Cécile Cukierman (PCF) s’est dite « en colère » mardi après avoir passé la nuit dans sa voiture sur la rocade ouest de Saint-Etienne, comme des dizaines d’autres automobilistes bloqués par la neige.

    Jointe par l’AFP à la gare de Saint-Etienne, alors qu’elle s’apprêtait à prendre un TGV pour Paris dans lequel elle espère « dormir un peu », Cécile Cukierman regrette n’avoir reçu « aucune information ».

    « Personne n’est venu à notre rencontre (…). « Tous ceux qui était autour de moi, dont des familles avec des enfants et des personnes âgées, ont été surpris par le manque d’humanité des services publics dans ce contexte de météorologique qui pourtant était annoncé », dénonce la parlementaire.

    « Il y a eu un manque de régulation des poids lourds qu’on a laissés s’engouffrer sur des routes pentues (…). La coordination entre l’Etat et le département qui sont chacun en charge des routes n’a pas fonctionné. Il faut en tirer les conséquences au plus vite », commente la sénatrice communiste.

    Elle explique avoir passé la nuit dans sa voiture, « immobilisée le long de la chaussée à partir de 21h30, sans eau, avec un châle pour seul couverture ».

    Cécile Cukierman déplore n’avoir vu « ni secours ni véhicule de déneigement. A 4h30, nous avons été réveillés par des saleuses mais notre espoir a été déçu car elles ont circulé seulement dans le sens opposé au notre, alors que nous nous étions débrouillés pour pousser nous-mêmes sur le bord de la route les voitures immobilisées afin de libérer le passage ».

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  2. Le Défenseur des droits déplore le « dénuement extrême » des migrants dans les campements
    Dans un rapport sur les campements de Calais, Paris, Grande-Synthe et Ouistreham, Jacques Toubon critique l’action des pouvoirs publics.
    Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a dénoncé mercredi 19 décembre une « dégradation » de la situation sanitaire et sociale des migrants vivant dans des campements en France. Dans ce rapport, il revient notamment sur la situation dans les camps de Calais, Paris, Grande-Synthe (Nord) et Ouistreham (Calvados).
    Selon M. Toubon, les migrants « se retrouvent dans un état de dénuement extrême, dépourvus de tout abri et ayant comme première préoccupation celle de subvenir à leurs besoins vitaux : boire, se nourrir, se laver ». « Les difficultés à trouver des solutions durables aggravent le phénomène », constate-t-il, en déplorant des « stratégies de dissuasion et d’invisibilisation sur le territoire national menées par les pouvoirs publics ».
    « Usage de gaz lacrymogène »
    Dans un précédent rapport, en 2015, M. Toubon dénonçait déjà la situation des migrants dans le bidonville de la « jungle » de Calais, qui comptait alors plus de 4 400 personnes, et qui a été démantelé en octobre 2016. Mais « la situation s’est en réalité nettement dégradée », note le Défenseur, qui pointe les opérations d’évacuation régulièrement menées par les pouvoirs publics. « Loin d’être conformes aux exigences du droit à un hébergement inconditionnel », ces mises à l’abri « contribuent à la constitution de nouveaux campements », assure-t-il dans le rapport.
    Après s’être rendu « une quinzaine » de fois sur place, M. Toubon s’inquiète particulièrement des méthodes policières, avec des évacuations « pour empêcher tout nouveau point de fixation » et des contrôles d’identité « pour contrôler le droit au séjour ». « Pour servir ces opérations, différentes pratiques ont pu être observées, telles que l’usage de gaz lacrymogène », assure-t-il.
    Faisant état d’« une détérioration sans précédent de la santé des exilés », avec un « développement inquiétant des troubles psychiques », il s’inquiète particulièrement pour les mineurs, « de plus en plus nombreux, de plus en plus jeunes et fragilisés », et « laissés à leur sort » en raison du caractère « largement inadapté et sous-dimensionné des dispositifs » existants. Dans ce contexte M. Toubon souligne le rôle des collectivités locales « contraintes d’agir », et celui des associations qui « se substituent de plus en plus fréquemment aux pouvoirs publics », mais « sont de plus en plus empêchées d’agir ». Il propose ainsi d’« élargir l’immunité pénale à tous les actes apportés dans un but humanitaire ».

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