Nos questions au maire

Voici les « questions orales » qui seront posées au maire lors du Conseil municipal du 17 novembre 2022, au nom de notre groupe « Saint Gratien solidaire, écologique et citoyen ».

Un exercice peu spontané puisque nous devons faire parvenir ces questions à la ville 48 heures avant la séance, et ne pas nous écarter de la rédaction lors de la présentation en séance. Le maire, quant à lui, a toute latitude pour nous répondre car il n’y a ensuite pas de débat. Le nombre de nos questions est limité à cinq. 

Les réponses du maire et nos commentaires éventuels seront à lire sur ce blog peu après la séance du Conseil. Ce qui ne vous empêche pas d’assister à la séance…  

Parking vélos (ex Parc Veligo) Stéphane Bauer 

Plus de la moitié des questions posées lors des dernières réunions de quartier étaient relatives à la circulation ou au stationnement automobile en ville. Une part des solutions réside, selon nous, dans l’accélération du développement des mobilités douces.

Le parking vélo de la gare RER ne fonctionne toujours pas. Impossible d’y accéder avec un pass Navigo. La faute incombant maintenant, selon l’adjoint au développement durable, à Île-de-France Mobilités.

Pour quelle date peut-on espérer une mise en service de cet équipement tant attendu ?

Parc à vélos    Stéphane Bauer

Eaubonne, Saint-Leu… installent des abris à vélos pourvus de nombreux arceaux et d’un toit qui protège les vélos des intempéries, notamment à proximité des écoles et/ou des commerces. (En photo, celui installé à proximité de la gare du Champ de Courses par la ville d’Eaubonne. )

De telles installations sont-elles envisagées dans notre ville ?

Budget participatif      Isabelle Volat

Les villes recourent de plus en plus souvent au principe du budget participatif. Parmi les communes de 20 000 à 50 000 habitant.e.s, un sur cinq mène un budget participatif. Le principe du budget participatif est de soumettre aux voix des habitant.e.s une partie des dépenses d’investissement de leur commune, 5% en moyenne.

Cela permet que les habitant.e.s appréhendent mieux les règles du budget communal, et cela apporte une démocratie plus participative, plus directe et plus concrète.

À l’heure où les réunions de quartier ont tendance à ne faire émerger que des doléances individuelles, le budget participatif pourrait revitaliser la vie démocratique locale.

Quel est votre avis à ce sujet ?   

Maison de santé Isabelle Volat

La médecin généraliste de la maison de santé ne prend plus de nouveaux.elles patient.e.s.

Sachant que cette médecin avait déjà son cabinet aux Raguenets, en quoi la maison de santé apporte-t-elle une offre supplémentaire, alors que notre ville souffre d’un déficit de praticien.n.es généralistes ? 

 

Économies réalisées et espérées sur la facture énergétique de la ville           Stéphane Bauer

Lors des dernières réunions de quartier, ont été présentées des diapositives avec les réalisations de la ville en matière de rénovations récentes ou constructions de bâtiments municipaux intégrant des énergies renouvelables. De même, la lettre du maire aux Gratiennois-e-s datée du 28 octobre, présente une panoplie d’actions engagées, ou plutôt à engager, par la ville en faveur des économies d’énergie :

Extrait de la lettre du maire aux Gratiennois.e.s

Mais dans aucun de chacun de ces deux supports ne figuraient de chiffrage en euros des économies réalisées ou attendues sur la facture énergétique de la ville.

Aussi, au regard de chacune des présentations faites (diapositives en réunion de quartier / lettre du maire) les économies réalisées et celles espérées ainsi que leur pourcentage au regard de la facture énergétique de la ville peuvent-elles être chiffrées ?

Raguenets : où en est la maison de santé ?

Maison de santé à St Gratien : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Une maison de santé va voir le jour prochainement dans le quartier des Raguenets à Saint-Gratien, lisons-nous dans « La Gazette ». Le maire « espère » y accueillir cinq médecins, dont deux généralistes, mais un reste encore à trouver.
Un psychologue et un cardiologue souhaiteraient rejoindre cette maison de santé.  

Nos remarques

Cela fait plus d’un an que le projet a été annoncé au Conseil municipal. Il a été repris dans le programme de l’équipe qui gère la ville. Nous l’en avons félicité à l’époque aux nom des Gratiennois-e-s, car cela faisait plus de 10 ans que nous leur avions indiqué que dans le quartier des Raguenets il y a une décroissance du nombre de praticiens et qu’on va petit à petit vers un désert médical.

– Interrogé par nos soins à plusieurs reprises et encore récemment en Conseil municipal sur ce projet, le maire nous assurait que « ça avance… » sans autre précision. On est donc content d’en savoir un peu plus par Gazette interposée.

– Si on compte bien : sur cinq médecins « espérés », il manque toujours un généraliste et un spécialiste. D’après nos informations, le généraliste retenu exerce déjà dans un cabinet situé… dans la tour jouxtant la maison de santé. Il ne s’agit donc pas d’une offre médicale supplémentaire pour le quartier. Juste un changement d’adresse.

– Il se dit aussi qu’un autre généraliste sollicité aurait préféré une offre plus intéressante de la ville… d’Épinay.

Effets de la crise sanitaire ou difficultés de recrutement des médecins ? Le fait est que les travaux de la maison de santé se sont terminés en septembre et qu’aucune date d’ouverture n’est annoncée. Il semble bien qu’il soit difficile de recruter !

Un projet très peu concerté

– N’ayant aucune information, nous nous interrogeons sur les motifs qui ont guidé le choix des spécialistes annoncés par La Gazette. Pourquoi un cardiologue quand St Gratien en compte déjà deux ?
Le conseil de quartier et le conseil citoyen ont-ils par exemple été contactés pour compléter l’appréciation des besoins médicaux de la population ? Une concertation que réalise tout élu qui veut réussir l’implantation d’un espace de soins dans sa ville…

– Les chiffres annoncés par « La Gazette » ne correspondent pas par ailleurs à ceux affichés sur les locaux. Notamment, le coût restant à la charge de la ville est de 322 700€ et non de 217 000 €. Ville qui suit de très près le chantier, puisqu’il nous a été dit que c’est la sénatrice (la maire, en fait ?) en personne qui a voulu choisir la couleur du carrelage… Couleur qui hélas n’a pas plu à l’un des médecins contactés, qui a imposé finalement une autre teinte…

Décidément un projet qui a du mal à se concrétiser alors que les besoins en soins et en prévention dans le contexte du Covid et de la grippe sont conséquents.

Retour sur l’historique de ce projet

Depuis des années, nous soulignions la nécessité d’une structure médicale aux Raguenets. Le projet municipal de maison de santé, structure privée, a été voté il y a plus d’un an, en 15 minutes – lors d’un débat encore tronqué, comme le Conseil en a l’habitude – au Conseil municipal de novembre 2019, c’est-à-dire en toute fin de mandat, et en toute opacité quant à sa préparation. La ville s’appuyait sur un rapport de l’ARS dont nous n’avions pas eu connaissance, et ce projet ne figurait pas dans le programme électoral de la majorité.

Sœur Anne, ne verrais-tu pas plutôt un Centre de Santé (CDS) aux Raguenets ?
Proposer des locaux ne suffit pas à attirer des praticiens dans les quartiers.
Les médecins recherchent de nouvelles formes d’exercice, des pratiques coordonnées, pluriprofessionnelles, et souvent un exercice salarié, avec l’assurance de concentrer leur temps sur l’activité médicale, sans avoir à gérer la lourdeur administrative d’un cabinet.

C’est pourquoi nous avions fait la proposition d’un « Centre de Santé municipal» (CDS), structure publique qui assure un accès aux soins à TOUS car pratiquant le tiers payant et aucun dépassement d’honoraires.
C’est précieux, à l’heure où un Français sur trois renonce à se faire soigner à cause de l’augmentation du reste à charge.
Le Centre de santé occupe une place particulière dans l’offre de soins. Il assure une politique de prévention et d’éducation à la santé sur des problématiques comme l’obésité, les violences conjugales…
C’est la santé au sens large qui est ici traitée, avec des passerelles vers le sport, la nutrition, en partenariat avec les structures sanitaires et sociales de la ville, le CCAS, les collèges…. Tout ce que ne fera pas obligatoirement une maison de santé, structure privée qui doit assurer une certaine rentabilité. Enfin, du moins quand les praticiens sont au rendez-vous…

Car le projet municipal tousse et peine visiblement à démarrer. Affaire à suivre.

S.B./I.V.