Big bang à gauche

Clémentine Autain veut rassembler la gauche pour un «big bang».

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Fédérer enfin la gauche. L’insoumise Clémentine Autain y croit, contrairement à ses camarades de La France insoumise (LFI) qui n’apprécient pas son initiative. La députée a réuni ce dimanche 30 juin au cirque Romanès à Paris des personnalités du monde politique, syndical et associatif, ainsi que des militants.

Au total, l’élue a appelé environ 400 personnes à œuvrer au « big bang de la gauche ». Étaient notamment présents au meeting la communiste Elsa Faucillon ; Guillaume Balas, membre de Génération.s, le parti créé par Benoît Hamon ; Olivier Besancenot, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), ou bien encore la sénatrice verte Esther Benbassa venue en observatrice bienveillante d’un mouvement qui n’en est vraiment qu’à ses débuts.

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Agir ensemble dans le respect. Les différents orateurs ont insisté sur le même point. Clémentine Autain, cible d’attaques de la part de La France insoumise, ajoute « arrêtons de nous insulter ». « Oui, bien sûr, je le redis. Si nous nous insultons, moi je reste convaincue que c’est l’avenir qu’on insulte. Parlons-nous, essayons de nous comprendre, essayons de dépasser les clivages ».

La députée n’a pas l’intention de quitter son parti, mais elle s’affiche avec plaisir avec ses nouveaux amis dont Dominique Bertinotti, membre de Génération.s. L’ancienne ministre plaide pour un vrai travail idéologique : « Mêmes ceux qui sont sur les ronds-points demandent du sens. Quel est le sens de notre société ? Quelle est la place de l’humain aujourd’hui ? Et si on ne répond pas à ces questions, ça ne marchera pas ».

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La CGT « manque de soutiens »

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, demande, lui, un changement sur le fond. Il est temps, dit-il, que les hommes politiques cessent de penser à leur réélection et portent les revendications sociales, car face à Emmanuel Macron, les syndicats se sentent seuls.

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« En tout cas, on manque de soutiens. On est modestes, mais on a la prétention de savoir ce qui se passe dans les entreprises. Pourquoi aujourd’hui il y a autant d’électeurs qui s’abstiennent ? C’est à l’issue de deux gouvernements de gauche que le Front national est arrivé au deuxième tour. Cela doit interroger tout le monde ».

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Des réflexions qui alimenteront trois ateliers thématiques organisés à la rentrée, puis il y aura une assemblée générale début décembre. L’objectif est clairement affiché : être prêt pour les municipales.

RFI, 1er juillet 2019