Petit retour sur les principaux points du Conseil municipal du 11 février 2021, et nos appréciations sur les différents dossiers.
Nous avons voté contre le contrat de concession pour la disposition, l’installation et l’entretien du mobilier urbain. Voici pourquoi.
Par « mobilier urbain », il faut entendre principalement les panneaux publicitaires, d’affichage municipal, d’affichage libre et les abris-bus. Ni les bancs, ni les poubelles, ni les arceaux à vélos… ne sont ici concernés. La ville s’engage sur 15 ans, l’affaire n’est donc pas anodine et mérite un débat approfondi. Le contrat a été préparé par la commission d’appel d’offres, mais c’est le maire lui-même qui a poursuivi les négociations avec la société Decaux pour aboutir à la proposition présentée au Conseil municipal. Le contrat concerne donc l’installation du nouveau mobilier, son entretien et le versement d’une redevance à la ville (45K€ annuels et une part variable très aléatoire). Il s’agit de mobilier « rénové » qui pourrait être changé à mi-contrat pour faire évoluer les panneaux digitaux ou numériques.
Nous regrettons depuis le début l’absence de toilettes publiques dans ce contrat alors que la demande s’est fortement exprimée en ville, notamment lors de grands événements comme le festival, le marché de Noël (les commerçant.es sont alors autorisé.es à utiliser les toilettes de l’école Grusse Dagneaux !), mais aussi pour la vie quotidienne.. C’est une demande que nous avons portée en Conseil municipal dès septembre 2019 et ensuite à chaque commission. Les seuls sanitaires de la ville sont implantés au parc Barrachin et au jardin du petit lac, mais les deux sont laissés à l’abandon sans entretien. Le maire argue de trop « fortes contraintes techniques » (évacuation d’eau et électricité) qui empêcheraient cette installation. On reste pantois devant l’argumentation… Comment font donc les communes voisines ?
Decaux est aussi le leader mondial de mobilier urbain concernant les transports alternatifs. C’est donc une belle occasion manquée pour équiper la ville de matériels performants dans ce domaine. Existent notamment des bancs appelés « 3 en 1 » avec abris à vélos intégrés et prise pour recharge téléphonique. Selon le maire, puisque c’est la collectivité qui entretient ce mobilier, cela n’avait pas à rentrer dans le contrat avec Decaux. (Nous reviendrons sur ce sujet car on ne peut se satisfaire des équipements gratiennois dans ce domaine !)
Oubliée aussi la demande d’abris à poussettes au pied de l’aile des affaires scolaires…
Quid de l’information municipale ou culturelle dans les différents quartiers de la ville ? Les habitant.es des Raguenets notamment se plaignent d’un manque d’information culturelle. Il faut être particulièrement attentif à l’emplacement des supports informatifs.
Y a-t-il vraiment nécessité d’une colonne culturelle ? Elel était initialement prévue devant la mairie. Nous pensons qu’il faut revoir cet emplacement, pour un endroit plus central et plus passant, à la gare ou en centre-ville. C’est ce qui sera finalement retenu, la colonne sera implantée rue Berthie Albrecht.
On ne peut que s’étonner du fait qu’il n’y ait pas eu de redevance annuelle versée par Decaux dans le précédent contrat qui courait sur 12 ans. Étonnant pour une ville qui se pique régulièrement d’une « gestion rigoureuse »…
Nous nous interrogeons sur le pourcentage requis pour obtenir le versement de la part variable de la redevance. La ville peut-elle vraiment espérer une redevance de 65K€ ? Le seuil nécessaire pour déclencher la part variable sera-t-il jamais atteint ? Ce n’est pas le cas par exemple dans le contrat qui nous lie avec Indigo pour le stationnement payant. On peut se demander si Decaux encaissera sur Saint Gratien les 400K€ de recettes publicitaires nécessaires pour déclencher cette part de redevance. Difficile à dire, puisqu’il est impossible de savoir quel chiffre d’affaires Decaux a réalisé ces dernières années à Saint Gratien.
Enfin, une remarque plus générale, qui n’a pas été abordée en Conseil municipal où nous aurions vite été coupé.es pour « hors sujet » ! Nous sommes très critiques sur la politique de la ville en matière de concessions. Celle du marché rapporte certes environ 45K€ par an à la ville mais la gestion commerciale laisse grandement à désirer. Indigo gère le stationnement payant (194 places au P1 et 594 places en voirie, contre une redevance de 6000€ à la ville) mais son rapport d’exploitation n’a pas été présenté au Conseil municipal. Pas de débat donc sur cette question. La ville pratique également depuis des années une politique d’externalisation des services : la restauration scolaire est confiée à la société Sogérès (tarifs élevés et qualité médiocre des repas), l’entretien des bâtiments communaux est assuré par la société Saturne (qualité du service remise en cause, notamment par les utilisateurs des locaux scolaires). La liste n’est pas exhaustive. Pour quels services rendus à la population ?
À suivre…