Le Conseil municipal de septembre comme si vous y étiez… ou presque (4)

Conseil municipal, salle Georges Brassens pour cause de crise sanitaire, la suite…

Le rapport suivant télescope quelque peu le débat qui vient d’avoir lieu à propos des indemnités des élus. Il concerne le remboursement par les écoles des subventions qu’elles ont reçues de la ville pour les projets des classes de CM2. Pour cause de crise du Covid, certains projets ne se sont en effet pas réalisés. Évidemment, nous nous interrogeons sur le fait que le Conseil vienne de voter +16% d’augmentation des indemnités des élus entre 2017 et 2020, alors que les subventions aux écoles restent immuables depuis des années. Ces subventions ont été instaurées en 2009, suite à la suppression par la ville des classes de découverte, et n’ont jamais évolué depuis. Nous proposons de verser la subvention à toutes les écoles, projet réalisé ou non. Nous réitérons la proposition que nous avions faite en commission scolaire : laisser les fonds aux écoles, car contrairement à ce que dit le maire, l’inégalité est déjà entre les écoles qui ont pu réaliser leur projet et celles qui en ont été empêchées par la crise sanitaire. Nous parlons ici de sommes qui n’ont rien à voir avec celles votées au rapport précédent ! C’est un très faible montant pour le budget de la ville, puisque les subventions versées aux CM2 s’élèvent au total à 33 500€ : cela représente 0,13% du budget de fonctionnement (25,537M€). Le montant des projets non réalisés est de 20K€. La majorité municipale ergote sur des sommes pareilles alors qu’elle vient de voter sans sourciller une majoration de 43% des indemnités d’élus ! Le maire répond que ce n’est pas possible pour une raison comptable…

Le Conseil vote ensuite le maintien des tarifs des prestations scolaires et périscolaires pour l’année scolaire 2020/2021. C’est inédit et nous nous en félicitons ! Nous rappelons une nouvelle fois la proposition si souvent faite de ne pas augmenter sans raison ces tarifs. Or, il s’avère que la ville y est contrainte par le contrat passé avec la Sogérès. L’augmentation est automatiquement de 2,14% qui sera cette année entièrement à la charge de la commune. Quelle justification ? Salaires, fluides, contenu de l’assiette, inflation ? On sait que les tarifs gratiennois sont très supérieurs à ceux des communes voisines selon une étude réalisée par une association de parents d’élèves. « Tout augmente »… est la seule réponse qui nous sera faite… et on rit quelque peu quand le maire déclare que les hausses des tarifs servent à financer le augmentations de salaires des employés de la Sogérès !

Nous votons contre le lancement d’une déclaration d’utilité publique boulevard Pasteur. Il s’agit pour nous d’une opération qui continuera la densification de notre ville, déjà la plus dense du Val d’Oise. Nous posons la question des infrastructures, écoles, équipements sportifs… qui sont aussi nécessaires à chaque fois que sont bâtis de nouveaux logements. Nous constatons aussi que la ville se contente de céder une nouvelle fois des terrains aux promoteurs, et qu’il n’y a là aucun logement social. Pourtant une vraie mixité passe par un pourcentage de social dans tout nouveau programme.

Pour terminer, le maire devait être fatigué et refuse de nous donner la parole sur le tout dernier rapport qui concerne la convention avec le chantier d’insertion « vélo-services » pour la tenue d’ateliers de réparation de vélos. La ville veut en effet « promouvoir les mobilités douces » ! On se pince un peu, car on sait qu’en ce domaine, tout reste à faire dans notre ville. Si nous avions eu la parole, nous aurions redit toute l’importance de prendre enfin en compte les transports alternatifs à la voiture. Pollution, santé, commerce local, on connaît toutes les répercussions que pourrait entraîner une « vélorution » gratiennoise ! Certes, réparer son vélo, c’est bien, mais pouvoir rouler avec en toute sécurité, c’est mieux ! Quand les déplacements à vélo connaissent un grand développement en ces temps de crise sanitaire et de prise de conscience environnementale, il serait temps que St Gratien prenne le tournant ! Comment la ville compte-t-elle s’inscrire dans le Plan vélo départemental ? Qu’en est-il des réglementations obligatoires, mais que la ville refuse de mettre en place, telles que le double sens cyclable, les sas vélo aux carrefours, la signalétique pour cyclistes, l’implantation pistes cyclables ? « Hors sujet » pour le maire, qui , certainement peu à l’aise pour argumenter sur le sujet, préfère mettre fin abruptement au débat.

Prochain Conseil municipal le 19 novembre 2020, à 20h30 salle Georges Brassens.

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