Vive la rentrée !

2 septembre

rag 2015 11C’est la rentrée scolaire pour plus de 12 millions d’élèves, dont environ 2 230 jeunes Gratiennois.es entre 3 et 11 ans qui fréquentent les écoles maternelles et élémentaires de la ville. Bonne rentrée à elles toutes et eux tous et à leurs enseignant.e.s !

C’est aussi le retour de notre blog après une longue pause estivale !

Les sujets ne manquent pas en cette rentrée scolaire 2019. Le ministre Blanquer, après avoir mécontenté les professeurs avec ses « réformes » du système scolaire, autoritaires et régressives, ne fait plus l’unanimité auprès des Français.e.s : 54% soutiendraient une grève dans l’Éducation nationale… : attaque contre le statut de la fonction publique, suppression des comités d’hygiène, santé et conditions de travail, accentuation de la précarité avec des contrats à durée déterminée non renouvelables, réforme des retraites qui risque de pénaliser gravement les enseignant.e.s… autant de sujets de mécontentement. Si les dédoublements de classes dans les zones prioritaires sont jugés positivement, force est de constater que cela se fait au détriment des écoles rurales, des dispositifs d’innovation pédagogique, et des effectifs dans les classes ordinaires. À Saint Gratien, nombreuses sont les classes, y compris à double niveau, où les effectifs dépassent allègrement les 25 élèves. Des conditions d’apprentissage qui ne sont pas satisfaisantes, particulièrement pour les élèves fragiles. Médecine scolaire en déshérence, rythmes scolaires inadaptés à ceux des enfants, accueil chaotique des élèves en situation de handicap, formation initiale et continue des enseignant.e.s déficiente… autant de points noirs qui font que l’école française reste très inégalitaire, avec un échec scolaire qui frappe de nombreux élèves. saint gratien 2018       

Ah si ! De la maternelle au lycée, il y a bien du changement dans les salles de classe : elles seront désormais obligatoirement ornées de drapeaux français et européen, de la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » et des paroles de l’hymne national. Ce qui change tout pour la formation de nos futurs citoyen.ne.s, non ?  

Le coût financier de la rentrée pèse aussi lourdement sur les familles modestes. En ces temps où il est de bon ton de vanter les réussites scandinaves, rappelons donc que ce problème n’existe pas en Suède. Dans ce pays, c’est la collectivité qui paie intégralement l’équipement nécessaire à tous les élèves, voyages scolaires compris, ainsi que la cantine. 

saint gratien 2019-8Cantine : un sujet qui va revenir sur la table en cette rentrée gratiennoise. Une soixantaine de familles étaient l’an passé interdites de restauration scolaire dans notre commune, faute de place dans certains restaurants communaux. Des travaux d’agrandissement du réfectoire réalisés cet été ont dû régler le problème pour l’école Raymond Logeais. À Jean Jaurès, tous les enfants peuvent déjeuner à la cantine depuis que le réfectoire a été agrandi de la salle autrefois réservée au personnel communal. Reste Grusse Dagneaux où la configuration des lieux ne permet pas d’extension. Nous avons donc proposé à la ville de mettre en place un système d’utilisation d’un car municipal pour emmener déjeuner les élèves de cette école dans une autre dont le réfectoire n’est pas surchargé. Un investissement minime, qui permettrait ainsi d’accueillir tou.tes les petit.e.s Gratiennois.e.s à ce service public essentiel pour le lien social qu’est la restauration scolaire.

Un autre sujet de mécontentement pour les familles : ce sont évidemment les tarifs de la cantine, particulièrement élevés dans notre commune, où la municipalité considère que la restauration scolaire est une « charge », à réduire au maximum.

Plus généralement, nous considérons que l’investissement communal en matière d’éducation reste insuffisant : crédits alloués aux écoles inchangés depuis des années, suppression des classes de découverte au profit de « séjours CM2 » à la modeste subvention immuable elle aussi depuis dix ans, équipements informatiques et accès à Internet bien en-deçà des besoins… sans oublier des séjours de vacances qui ne bénéficient qu’à à peine 6% des jeunes Gratiennois.e.s… Et si dans le domaine du sport, l’offre aux scolaires est alléchante et dynamique grâce à deux éducateurs sportifs très impliqués, n’y aurait-il pas à développer davantage les propositions culturelles aux écoles ?

La rentrée gratiennoise, on en reparle très prochainement !          

 

8 réflexions sur “Vive la rentrée !

  1. Le Parisien
    Val-d’Oise : 284 730 élèves font leur rentrée scolaire
    Cette année encore, la hausse des effectifs se poursuit dans le premier et le second degré.
    Mise en place de la réforme du lycée, classes dédoublées pour les CE1 en Réseau d’Education Prioritaire… Cette rentrée scolaire est placée sous le sceau de la nouveauté.
    Toujours plus d’enfants sur les bancs des écoles. Dans le Val-d’Oise, les années se suivent mais la tendance reste la même avec une nouvelle hausse des effectifs pour cette rentrée scolaire. Ce lundi, et ce mardi, ce ne sont pas moins de 284 730 écoliers, collégiens et lycéens qui s’apprêtent à faire leur rentrée dans les plus de 1 000 établissements publics et privés sous contrat du département, soit plus de 3 429 élèves de plus qu’en 2018. La hausse la plus forte de l’académie de Versailles.
    Et c’est dans le second degré que cette augmentation est la plus importante avec 2 445 élèves accueillis de plus que l’an dernier. Au total, le second degré comptera 128 955 adolescents dont 74 050 dans les collèges, 111 publics désormais dans le Val-d’Oise avec l’ouverture d’un nouvel établissement à Montigny-lès-Cormeilles et 26 privés. Près de 50 000 dans les lycées. Des chiffres qui ne vont pas sans poser des difficultés techniques.
    Selon l’Inspection académique du Val-d’Oise la moyenne d’élèves par classe sera de 25,9 élèves en collège et 30,8 dans les lycées généraux et technologiques. Mais les situations varient selon les établissements. Des collèges notamment sont identifiés comme surchargés. « On voit avec le conseil départemental quelles sont les solutions techniques qui peuvent être mises en œuvre. Normalement nous devrions faire face », expliquait en juillet Hervé Cosnard, inspecteur académique du Val-d’Oise.
    450 ouvertures de classe en primaire
    Côté professeurs, le 95 s’est vu doter de 65 postes de professeurs supplémentaires sur les 141 attribués à l’Académie, mais essentiellement en heures supplémentaires. « Insuffisants », répondent les syndicats.
    Annoncée un peu moins forte que l’an dernier, la hausse des effectifs se poursuit cependant aussi dans le premier degré avec 984 élèves de plus que l’an dernier attendus. Ils seront scolarisés dans l’une des 799 écoles du Val-d’Oise dont six nouveaux groupes scolaires pour cette rentrée.
    De fait, près de 450 ouvertures de classes ont été actées pour cette rentrée et d’autres pourraient suivre si les ultimes comptages de septembre l’exigent. Des mesures qui prennent en compte également l’obligation de poursuivre le dédoublement des CP, engagé dès 2017, et désormais des CE1 dans toutes les écoles des 35 réseaux d’éducations prioritaires du territoire. Pari réussi dans le 95, selon l’Inspection avec toutes les classes dédoublées mais de nombreuses situations avec deux professeurs pour 24 élèves.
    À l’inverse, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans pour cette rentrée ne devrait pas bouleverser le département. L’an dernier le taux de scolarisation en maternelle était déjà de plus de 98 %.
    Un effort sera par ailleurs porté sur la mise en place des mesures « pour une école pleinement inclusive ».
    6 762 élèves seront scolarisés lors de cette rentrée dans le département.
    Mais qui dit plus d’élèves et de classes, dit également plus d’enseignants nécessaires. 254 postes de professeurs des écoles supplémentaires ont été annoncés dès février. A cela s’ajoute les près de 700 nouveaux professeurs des écoles stagiaires qui font leur entrée dans le Val-d’Oise. « Nous faisons face à la démographie et au dédoublement. Nous améliorons le taux d’encadrement moyen partout que ce soit en éducation prioritaire et hors prioritaire », assurait cet été Hervé Cosnard.
    Pas d’accord disent les syndicats, pour qui ces créations sont absorbées par l’éducation prioritaire. « C’est dire que tous les problèmes se concentreraient là-bas et ce n’est pas le cas », estime Thomas Saubaber, secrétaire départemental SE-UNSA 95.

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  2. Menu végétarien dans les cantines scolaires : « Beaucoup de maires ne sont pas au courant des avancées de la loi en la matière »

    Un appel aux édiles lancé avec Greenpeace leur rappelle leurs obligations : à partir du 1er novembre, les cantines devront proposer un menu végétarien au moins une fois par semaine.

    La Fédération des Conseils de parents d’élèves (FCPE), Greenpeace et l’Association végétarienne de France lancent ce mercredi 4 septembre un appel aux maires pour leur rappeler leurs obligations : à partir du 1er novembre, les cantines scolaires seront obligées de proposer au moins un menu végétarien une fois par semaine aux enfants.
    Le texte a été voté par l’Assemblée nationale en octobre 2018 dans le cadre de la nouvelle loi Agriculture, dite loi Egalim. « Il y a beaucoup de maires qui ne sont pas au courant des avancées de la loi en la matière, affirme sur franceinfo Laure Ducos, chargée de campagne agriculture et alimentation à Greenpeace. L’idée, c’est de travailler sur l’équilibre pour les enfants et d’avoir un plat complet, diversifié, composé de protéines végétales, des céréales ou des légumineuses pour avoir un équilibre pour l’enfant. »

    franceinfo : Est-ce que vous avez l’impression que beaucoup de maires sont réticents et qu’ils ne vont pas forcément se conformer à la loi ?
    Laure Ducos : Il y a des maires qui sont très engagés et qui font des choses merveilleuses sur le terrain, en termes de cuisine locale, biologique et végétarienne et avec de la viande de qualité également. Mais il y a également beaucoup de maires qui ne sont tout simplement pas au courant des avancées de la loi en la matière. Donc l’idée, c’était surtout de les prévenir et de leur dire qu’il y avait des moyens mis à disposition et notamment des structures pour les accompagner dans ces changements. Il y a eu très peu d’informations qui ont circulé du ministère et il n’y a pas eu de décret. Il y a donc des villes qui croient que ce n’est pas obligatoire parce qu’il n’y a pas eu de décret mais c’est faux : la loi est bien passée et donc il est important de rappeler ces obligations.
    Quelle est l’idée aujourd’hui de remplacer le steak haché par exemple par un œuf, par des pâtes ?
    Si on remplaçait un steak haché seulement par des pâtes, ce ne serait pas adéquat sur le plan nutritionnel. L’idée au contraire, c’est de travailler sur l’équilibre pour les enfants et d’avoir un plat complet, diversifié, composé de protéines végétales, des céréales ou des légumineuses pour avoir un équilibre pour l’enfant. Il y a des études scientifiques qui montrent que les enfants, comme les adultes d’ailleurs, consomment en moyenne deux fois trop de protéines dans la journée. Si on consomme trop de protéines animales, on peut avoir des risques liés au surpoids et l’obésité notamment. Et ensuite, il a des conséquences indirectes puisque l’élevage industriel a de forts impacts sur l’environnement, sur la pollution de l’air, l’eau et également sur l’antibiorésistance : c’est-à-dire le développement de bactéries qu’on n’est plus capable de soigner après avec des antibiotiques. Ça peut être dangereux.
    Est-ce qu’on ne creuse pas l’écart entre les grandes villes et les communes rurales qui ont moins de moyens, qui ont des cantines qui fonctionnent souvent en régie avec un nombre plus limité de menus ?
    Des exemples de villes qui sont engagées dans plus de bio, de local et plus de végétal mais aussi de la viande de qualité, il y en a de toutes tailles. Il y a des grandes villes comme Grenoble et Lille mais il y a aussi de bien plus petites villes comme Mouans-Sartoux en région PACA (Alpes-Maritimes) ou encore La Couronne, près d’Angoulême.

    Franceinfo

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    1. Dominique Seux, Les échos

      Les revenus des enseignants

      S’il existe un grand sujet de polémique dans une France qui n’en manque pourtant pas, c’est bien celui-là : les revenus des enseignants. La question est incandescente parce que ces derniers sont évidemment très nombreux, que leur rôle dans la société est éminent pour l’éducation de nos enfants, et qu’ils savent ne pas se faire oublier. Le syndicalisme va plutôt mal, mais dans l’enseignement, il fait bien mieux que résister, il se fait largement entendre. Un ministre en charge qui prend de face et sans pincettes ses interlocuteurs du SGEN-CFDT, du SNES-FSU et du SE-Unsa peut généralement commencer à compter les jours qui lui restent rue de Grenelle, à Paris.

      Depuis des années, une musique s’est installée dans le paysage social français et c’est une complainte. Les profs français seraient moins bien rémunérés que leurs collègues des autres grands pays développés. Pendant des années, l’OCDE, avec toute la force et la légitimité d’une organisation internationale indépendante réputée au-dessus des pressions politiques, a confirmé ce diagnostic. Ce qui constitue un argument en or massif pour les revendications salariales des presque un million de personnels de l’Education nationale.

      L’édition 2019 des « Regards sur l’éducation » de ladite institution publiée ce mardi apporte une nuance de taille. Oui, les salaires statutaires de nos enseignants sont moins élevés que la moyenne de l’OCDE. Mais si l’on prend en compte la totalité de leurs revenus, y compris les heures supplémentaires et diverses primes, c’est l’inverse ou presque. « Le salaire effectif annuel des enseignants entre 25 et 64 ans en France est légèrement supérieur en 2017 à la moyenne OCDE, quel que soit le sexe et à tous les niveaux d’éducation, sauf dans l’enseignement élémentaire », lit-on. La feuille de paie parle davantage que les échelons, les indices et les grades.

      Personne ne dira jamais que les revenus des enseignants sont particulièrement élevés, hormis quelques cas bien connus comme celui des enseignants en classes préparatoires, agrégés ou pas -et pourquoi pas : il est logique et normal que les Français soient dans une meilleure situation que les Polonais, les Turcs ou les Estoniens, ressortissants de pays moins développés que le nôtre. C’est avec l’Allemagne qu’il faut se comparer et les profs y sont (beaucoup) mieux payés.

      Personne ne contestera non plus que les professeurs des écoles sont scandaleusement sous-traités. En revanche, un mythe tombe, celui de l’unicité du corps enseignant. Des salaires théoriques plus bas qu’ailleurs (jusqu’à -22% en milieu de carrière) mais complétés par d’autres types de revenus qui font passer la moyenne globale au-dessus des autres pays, cela signifie surtout une grande hétérogénéité des situations au collège et au lycée.

      La diversité des situations n’est en soi pas un problème. Au contraire. Ceux qui travaillent davantage que les autres avec des heures sup et des travaux complémentaires méritent davantage. Encore faut-il avoir un état des lieux complet, ce qui n’était pas le cas jusqu’à maintenant. Il n’est pas impossible que ce dévoilement crispe les relations entre les enseignants des différents degrés voire au sein même des syndicats.

      Au total, cela ne veut naturellement pas dire que la France dépense trop pour son éducation, l’effort qu’elle y consacre est le même depuis des décennies alors que celui en faveur des retraites a doublé. Mais elle doit faire porter l’effort là où c’est absolument nécessaire. La réforme des retraites nécessitera une remise à plat générale, autant que le tableau à partir duquel elle se fera soit complet.

      Dominique Seux

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  3. Le Val-de-Marne, premier département de France à prendre un arrêté interdisant l’usage du glyphosate

    A l’image du Maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), de nombreuses collectivités agissent face au risque sanitaire que représente l’usage de pesticides.

    Au nom du principe de précaution et en solidarité avec les associations et ces Maires engagés, le Président du Conseil départemental du Val-de-Marne Christian Favier a signé un arrêté interdisant l’usage de produits phytopharmaceutiques contenant du glyphosate ou des perturbateurs endocriniens sur tout le territoire val-de-marnais.

    Alors qu’une consultation nationale s’est ouverte le 9 septembre, le Val-de-Marne entend contribuer au débat qui concerne notamment la santé publique et singulièrement la santé des riverains de zones d’épandage et des agriculteurs eux-mêmes, explique C. Favier dans un communiqué.

    L’inquiétude et la méfiance vis-à-vis des produits phytosanitaires grandissent. Or, l’Etat ne semble pas prendre la mesure de cette inquiétude légitime, ni l’’ampleur des moyens nécessaires à une agriculture durable.

    Par leurs engagements, les élus locaux – soutenus par des habitants, des agriculteurs et des associations – peuvent faire bouger les choses : ils doivent être à présent entendus !

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