ADP, un service public !

ADP 8.jpgLa collecte des signatures pour le référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris, commencée il y a deux semaines, a déjà réuni plus de 10 % du total à atteindre en neuf mois. Soumise par 248 parlementaires, la proposition de loi référendaire vise à « affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ». Il est possible de déposer son soutien dans les mairies des chefs-lieux de canton et via un site Internet dédié.

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11 réflexions sur “ADP, un service public !

  1. Contre la privatisation d’Aéroports de Paris, gagnons le référendum !

    Appel national commun contre la privatisation d’Aéroports de Paris : (l’Association Nationale des Élus Communistes et Républicains est signataire)

    « La bataille contre la privatisation d’Aéroports de Paris est engagée et concerne la société toute entière. C’est une bataille pour la démocratie car il va revenir à toutes et tous de pouvoir décider si un référendum est organisé. Mais c’est aussi une bataille contre les privatisations et pour la préservation et le développement des biens communs et pour les services publics. C’est aussi un combat pour la sauvegarde de l’environnement et pour la transition écologique car rien ne serait pire que laisser les clefs du transport aérien aux intérêts privés.

    Depuis des années la privatisation des biens publics se fait à marche forcée. Des entreprises assurant des services publics sont vendues à des intérêts privés. Ignorant des objectifs sociaux et environnementaux de long terme, elles en profitent pour augmenter leurs prix, au détriment des usagers. Elles les transforment en machines à produire des dividendes pour les actionnaires, privant les finances publiques, et donc les services publics, de sommes considérables. Le scandale de la privatisation des autoroutes, celle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, impulsée par l’actuel président de la République lorsqu’il était ministre, en sont de tristes exemples.


    Mais cela ne leur suffit pas : outre les aéroports, la Française des Jeux, Engie, l’Office National de la Forêt, les barrages hydroélectriques, les ports, les routes nationales et d’autres sont les nouvelles cibles. Pendant ce temps, les hôpitaux publics sont au bord de l’explosion, des services hospitaliers, des lignes ferroviaires et des bureaux de postes ferment, les services publics s’éloignent des usagers, le statut de la Fonction publique est démantelé, les administrations et les entreprises publiques sont de plus en plus gérées comme des entreprises privées avec pour seul critère la rentabilité financière, au détriment de la satisfaction des besoins sociaux de toute la population.

    La bataille contre la privatisation d’AdP est commencée : après des luttes syndicales importantes, plus de 200 parlementaires ont été à l’initiative du processus de référendum d’initiative partagée. Des appels à signature se multiplient.

    Compte tenu de l’impératif de la procédure institutionnelle, qui exige qu’il y ait 4,7 millions de signatures de citoyen.nes, et qui exclut toutes celles et ceux qui vivent ici et n’ont pas le droit de vote, donnons à cette campagne l’ampleur nécessaire et impulsons une dynamique de rassemblement. Il s’agit d’en faire l’affaire de la société et des citoyen.nes. C’est pourquoi nous lançons une coordination de mouvements et d’organisations syndicales, associatives et politiques contre la privatisation d’Aéroports de Paris et plus largement contre les privatisations, pour les services publics et les biens communs. Chaque membre de cette coordination conservera bien entendu la liberté de mener sa propre campagne.

    Cette coordination nationale a l’ambition de réunir le plus largement possible, dans leur diversité, syndicats, associations et partis politiques, les élu.e.s, les mouvements sociaux, écologistes, féministes… Des initiatives unitaires seront prises localement, avec la constitution de « bureaux de vote de rue », des conférences-débats publiques, des affiches, tracts, argumentaires divers, que nous mutualiserons au niveau national. Nous voulons atteindre 4,7 millions de signatures, pour que puisse se tenir ensuite un référendum national. Si cet objectif est atteint, ce sera un grand coup d’arrêt au rouleau-compresseur d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, qui projettent de privatiser un grand pan de l’économie et qui laminent ce qu’il reste de services publics. »

    Premiers signataires : Alternatiba; ANV-COP21; Association Nationale des Elu.e.s Communistes et Républicains (ANECR); Attac; CGT; Convergences de défense et développement des services publics; Diem 25; Droit Au Logement; EELV; Ensemble !; Fakir; Femmes Egalité; Fête à Macron; Fondation Copernic; FSU; Gauche Démocratique et Sociale; Génération-s; LFI, groupe parlementaire; Le Mouvement; Les Amis de la Terre; Les objecteurs de croissance; MJCF; Nouveau Parti Anticapitaliste; Parti de Gauche; Parti ouvrier indépendant démocratique ; PCF; PCOF; PRCF; Pour une écologie populaire et Sociale; République & Socialisme; Réseau Foi et Justice Afrique Europe; UEC; UNEF; Union Syndicale Solidaires

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  2. Bonjour,

    Le problème, ce n’est pas le homard, ni le château Yquem.
    Le homard, la langouste et les vins fins sont souvent au menu de nos repas de fin d’année.
    Mais nous, nous payons le homard de la fête du Nouvel an avec nos deniers personnels.
    Personnellement, je ne crache ni sur les crustacés, ni sur les vins fins
    qui procurent certains plaisirs gustatifs, trop rares à mon goût ! Maigre budget oblige !

    Le problème, c’est que le seigneur de Rugy, ex-Président de l’Assemblée Nationale, aujourd’hui Ministre d’Etat,
    a utilisé l’argent public, l’argent des contribuables pour festoyer avec ses proches et les ami(e)s de Madame,
    aux frais de la princesse ! A écouter certains journalistes qui défendent cette pratique de voleurs des deniers publics,
    la seule question à poser serait de leur demander s’ils ont participé à ces agapes privées et fastueuses ?
    Pour sa défense, de Rugy parle de rembourser les sommes contestées. Mais s’il accepte de rembourser, c’est qu’il a
    volé les contribuables, et sans Médiapart (comme pour l’affaire Cahuzac, les affaires Sarkozy ou Benalla -avec ici Le Monde-),
    personne n’en aurait rien su ! Alors pourquoi en toute transparence ne pas dire d’avance : « s’il est prouvé que j’ai utilisé l’argent public
    en dehors des repas relevant de mes fonctions institutionnelles, alors non seulement je rembourserai jusqu’au dernier euro
    mais je démissionnerai sur le champ… ».
    Pourquoi, ce qui est devenue une pratique courante dans les pays du nord de l’Europe, (souvent des monarchies,
    avec des Premiers ministres qui doivent rendre des comptes de l’utilisation des deniers publics), la révocation des élus fautifs
    ne serait-elle pas possible en monarchie présidentielle, en France, « pays des droits de l’homme et du citoyen » ?

    Quant au logement qu’il a reconnu louer près de Nantes, bénéficiant de la loi Scellier (loyer modéré pour des locataires
    aux revenus modestes, à condition qu’il s’agisse d’un logement pricipal), il reste à savoir si l’ex-Président de l’Assemblée Nationale
    actuellement Ministre d’Etat a des « revenus modestes » et si ce logement est sa principale demeure ?
    De Rugy ira-t-il jusqu’à s’appliquer à lui-même la même rigueur de transparence dans ce cas d’occupation illégale d’un logement social
    que pour sa Directrice de cabinet qu’il a limogée pour avoir abusivement gardé un logement social sans droits ? Evidemment, sans
    les révélations de Médiapart, tout aurait continué comme un long fleuve tranquille pour ces « honnêtes » gens !

    Merci à tous les journalistes qui refusent d’aller à la soupe servie par le pouvoir pour mieux les embrigader.

    Robert

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  3. 761 000

    Le Conseil constitutionnel a enregistré à la date de mercredi 761.000 soutiens au référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris, ce qui confirme un tassement de la mobilisation depuis l’été.

    Le dernier chiffre en date du 29 août faisait état de 713.000 signatures, après 615.000 au 30 juillet et un premier pointage à 480.300 au 1er juillet, ce qui avait marqué un bon démarrage.

    Pour être validée, la proposition de loi référendaire doit être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit 4.717.396 personnes (17.000 signatures par jour) d’ici la mi-mars. Depuis cet été, la moyenne quotidienne est inférieure à 4.000 signatures.

    Les initiateurs de la pétition avaient dit en août viser un million de signatures à la rentrée grâce à une intensification de la mobilisation, notamment à l’occasion de la Fête de l’Humanité ces 14 et 15 septembre.

    Dès ce million de soutiens, Emmanuel Macron doit mettre en oeuvre le référendum, a réclamé début septembre le député La France Insoumise (LFI) Alexis Corbière, arguant que la réforme constitutionnelle présentée fin août prévoit un abaissement du seuil requis pour organiser un RIP à « un dixième des membres du Parlement et un million d’électeurs ».

    Depuis le 13 juin et durant neuf mois, les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite comme de gauche, réclamant la tenue d’un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire.

    Quelque 250 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien du RN) avaient enclenché début avril la procédure du RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée jusqu’à présent.

    Le Conseil constitutionnel, qui communiquera tous les 15 jours sur l’état de la procédure, précise qu’il a enregistré 3.760 réclamations, dont plus de 1.625 ont reçu réponse à ce jour.

    AFP, publié le mercredi 11 septembre 2019 à 11h37

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  4. AÉROPORTS DE PARIS (ADP). MONSIEUR LE PRÉSIDENT, DONNEZ LA PAROLE AU PEUPLE !

    Par Stéphane Peu Député PCF de Seine-Saint-Denis

    C’est historique. En moins de trois mois, 700 000 citoyens ont décidé de reprendre leur destin en main. En s’engageant pour demander le référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’ADP, ils veulent décider de choix stratégiques et faire barrage au bradage d’une partie de notre patrimoine commun. Dans très peu de temps, le million de signataires sera atteint.

    La privatisation d’ADP est, en effet, la privatisation de trop à laquelle la gauche parlementaire et une partie de la droite républicaine ont su opposer un front uni. Notre démarche unitaire, mue par le sens de l’intérêt supérieur du pays, a abouti au déclenchement de la procédure de RIP.

    Une entreprise confortée par les prises de position de deux institutions loin de nous être acquises : non seulement le Conseil constitutionnel a jugé recevable et conforme à la Constitution la proposition de loi qui prévoit le recours au RIP, mais la Cour des comptes a elle-même considéré dans son rapport sur le budget 2018 de l’État que le fonds pour l’innovation et l’industrie – qui doit être financé par les intérêts issus du produit des privatisations, y compris celle d’ADP – repose sur « une mécanique budgétaire inutilement complexe et injustifiée », qui soustrait lesdits financements du contrôle du Parlement…

    Notre initiative, qui consiste à redonner la parole au peuple, est particulièrement fondée et légitime dans un contexte de profonde crise démocratique.

    Le principe de la démocratie indirecte et ¬représentative doit être complété par une démocratie directe et participative réelle. C’est l’un des messages forts envoyés par nos concitoyens et qui nous rappelle le sens profond de la démocratie, laquelle ne saurait se résumer ni à une compétition électorale, ni à l’hyperprésidentialisme ¬d’Emmanuel Macron, où lui seul décide pour tous.

    La démocratie, c’est le pouvoir de décision du peuple souverain, dans l’intérêt du peuple souverain. Un principe simple qu’il convient enfin de faire vivre pleinement, concrètement.

    Or, si la procédure de RIP a été déclenchée, le mécanisme présente une telle rigidité – sans compter les obstacles techniques que rencontrent les signataires – que l’organisation du référendum s’avère trop aléatoire : certes, nous n’avons aucun doute sur le recueil, d’ici à mars 2020, d’au moins 4 717 396 soutiens en faveur d’un ¬référendum. ¬

    Toutefois, il suffira ensuite que ¬l’Assemblée nationale ou le Sénat décide d’inscrire notre proposition de loi à son ordre du jour pour que la perspective d’un RIP soit définitivement écartée par la majorité.

    Une véritable épée de Damoclès pèse ainsi sur l’actuelle procédure. Elle a été brandie par le premier ministre, qui n’a pas masqué son hostilité à un référendum sur ADP qui pose, selon lui, « un vrai et grave problème démocratique ».

    Pour que le peuple puisse effectivement avoir le dernier mot sur le projet de privatisation d’ADP, le plus sûr est que le président de la République mette en œuvre l’engagement qu’il a pris lors de sa conférence du 25 avril dernier, où il annoncé ses mesures à l’issue du grand débat national.

    Dans une volonté affichée de répondre à la crise démocratique, le président Macron s’est en effet engagé à répondre par une amélioration de la participation citoyenne via l’assouplissement de la procédure du RIP qui abaisserait à un million de signataires le seuil des soutiens.

    Si la proposition est insuffisante, elle relève du bon sens. De fait, son application suppose une réforme constitutionnelle préalable. Or cet éventuel acte constituant, maintes fois reporté, ne répond pas à l’urgence démocratique.

    En conséquence, si nous appelons nos concitoyens à apporter leur signature, dans les mois qui restent, pour soutenir notre demande de référendum qui leur permettra de rendre concret leur rejet de ce projet de privatisation, nous en appelons également au président de la République.

    Nous l’appelons à prendre ses responsabilités et à tenir pleinement et immédiatement ses engagements par un acte qui serait de nature à renouer une part de la confiance citoyenne dont notre démocratie manque cruellement.

    Notre demande est simple : dès lors que la proposition de RIP sur la privatisation atteint le million de signatures, il revient au président de la République de prendre lui-même l’initiative d’organiser un référendum ¬législatif, prérogative que lui -reconnaît l’article 11 de la Constitution, sans ¬attendre l’aboutissement hypothétique de la procédure du RIP.

    Alors, viendra plus sereinement et plus sûrement le temps du débat public et de la participation citoyenne pour que le peuple décide en toute souveraineté.

    Notre proposition s’inscrit dans une démarche constructive d’intérêt général. Aujourd’hui, l’enjeu est tel, la défiance citoyenne a atteint un tel paroxysme qu’une réponse présidentielle de fin de non-recevoir risquerait de nous plonger un peu plus dans la crise démocratique qui affecte les fondements de notre République. Prenez vos responsabilités, Monsieur le président.

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