7 réflexions sur “Saint Gratien : européennes 2019, les résultats”
Merci pour ses résultats. Je ne sais pas s’ils sont sur le site de la ville.
Ce qui saute aux yeux :
Des taux de participation très contrastés par bureau. Peut être moins de 1/3 de votants sur certains bureaux. L’Europe intéresse peu dans certains endroits ou suscite peu de motivation.
Un chiffre qu’on ne connaît pas : le nb d’électeurs qui n’a pu voter en raison du mic mac avec les nouvelles cartes électorales.
Un poids des nuls et blancs qui fleurte les 3,5%. Malgré la présence de 34 listes.
LREM en tête en ville. La liste rpr reléguée à la 4ieme position. Du jamais vu en ville. Émiettement des scores à gauche. Des verts qui s’en sortent honorablement. Bien qu’invisibles en tant que force constituée en ville…
Lrem a un boulevard. Le maire etait seul pour annoncer les résultats finaux. Un boulevard pour le président du modem venu faire ses courses le soir des élections en mairie…
A gauche : le plus dur commence. Par quel bout rabibocher ?
Un millier de signataires dont les députées LFI Clémentine Autain et Elsa Faucillon (PCF) appellent dans une tribune publiée mardi par Le Monde à un « big bang » de la gauche et à la construction d’un nouveau « cadre de rassemblement politique et citoyen ».
Au lendemain des élections européennes, où la gauche est apparue « en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires », les auteurs -élus, militants politiques, associatifs et syndicaux, artistes et intellectuels- estiment nécessaire « un big bang » pour « construire une espérance capable de rassembler et de mobiliser ».
Un big bang qui doit « toucher aux formes de l’engagement », à l’heure où la « défiance est massive à l’égard des représentants et des partis politiques ».
Si le score remarqué des écologistes d’EELV aux européennes (13,47%) a permis à la gauche de totaliser 31,7% des voix, contre à peine 26% à la présidentielle de 2017, le scrutin européen a aussi été marqué par la déroute de LFI (6,31%) ainsi que les scores modestes de PS/Place publique (6,19%), de Générations (3,27%) et du PCF (2,49%).
« Il est temps de se parler et de s’écouter, de se respecter pour pouvoir avancer en combinant le combat pour les exigences sociales et écologiques », dit le texte, dans ce qui peut se lire comme une critique implicite du fonctionnement de la France insoumise.
« +Insoumis+, communistes, anticapitalistes, socialistes et écologistes décidés à rompre avec le néolibéralisme » doivent engager le dialogue mais aussi plus largement les citoyens, le monde syndical, poursuivent les auteurs.
« Loin du ressentiment et de la haine pour moteur, nous devons faire vivre un horizon commun de progrès pour l’humanité », jugent-ils -une phrase qui fait écho à des critiques déjà formulées la semaine dernière par Clémentine Autain, sur « l’état d’esprit polémique et clivant » qui prime selon elle dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
Les signataires appellent à un rassemblement le dimanche 30 juin au cirque Romanès à Paris.
Parmi les premiers signataires, de nombreux membres de Générations (Yves Contassot, Guillaume Balas, Régis Juanico), des écologistes comme le conseiller de Paris Jérôme Gleizes, des communistes comme le maire de La Courneuve Gilles Poux ou le député Stéphane Peu.
Les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise sont inquiets depuis le dimanche 26 mai, jour des élections européennes. Leur leader ne s’exprime plus, et semble mal digérer le faible score obtenu par le parti.
Avec 6,3% des voix et seulement six futurs eurodéputés, le bilan de la France insoumise aux élections européennes est timoré. Pour rappel, le parti présidé par Jean-Luc Mélenchon avait récolté 19,6% des suffrages à la présidentielle en 2017, plus de trois fois le score obtenu par la liste de Manon Aubry le 26 mai dernier.
Et ce résultat, au-delà des militants et des sympathisants, semble plus particulièrement affecter le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon lui-même. On ne le voit plus, ne l’entend plus depuis le scrutin, lui qui d’ordinaire tient à occuper le paysage politique et médiatique en permanence.
Et c’est par un texte relativement court que l’ancien candidat à l’élection présidentielle a enfin donné signe de vie sur son site internet samedi 1er juin. Un message baptisé « Pendant que la poussière retombe ». Un titre on ne peut plus clair.
Une députée frondeuse ?
Rapidement, le président de la France insoumise tient à rassurer ses soutiens, et sent bien que son silence ne fait qu’empirer la situation. Alors il donne des explications, cinq pour être exact. Premièrement, il déclare qu’il se repose. « C’est normal au terme de près d’un an de campagne dans laquelle j’ai été très investi en même temps que je menais ma vie de parlementaire », déclare-t-il via son site internet.
Il revient ensuite sur son titre, et écrit : « Par tradition intellectuelle, j’attends toujours que ‘la poussière retombe’ avant d’analyser un nouveau paysage ». Enfin, il justifie son absence par le calendrier des futurs eurodéputés de son parti : « J’attends aussi la fin de l’installation de notre délégation insoumise au Parlement européen avant de m’exprimer. »
Les quatrième et cinquième points se concentrent sur « l’élégance dans la vie politique » et les « innombrables marques de solidarité et de tendresse dans l’épreuve » qui lui ont été adressées depuis dimanche dernier.
Il donne tout de même rendez-vous à ses partisans, et fixe la date du 6 juin pour officiellement prendre la parole. « Je dirai mon appréciation du moment politique. Je proposerai une suite pour notre chemin et je dirai ce qu’il en sera pour moi. » Doit-on y voir une potentielle annonce de mise en retrait pour le député des Bouches-du-Rhône ? Ou bien peut-être un recadrage de sa collègue à l’Assemblée Clémentine Autain, qui dénonçait dans L’Obs au lendemain des élections une stratégie du « clash » de la France insoumise qui pourrait expliquer le faible résultat ?
Le 19 juin dernier, Gilles Leproust, Maire d’Allonnes (72), Conseiller départemental et Vice–président de la Communauté urbaine Le Mans Métropole a envoyé un courrier au préfet de la Sarthe concernant les dysfonctionnements du répertoire électoral unique (REU) :
Radiation de citoyens pourtant électeurs
Disparition de la liste électorale allonnaise d’électeurs
Erreurs sur l’état civil des administrés qui ont eu pour conséquence d’empêcher certains électeurs d’exercer leur droit de vote (nom, prénoms, date de naissance) malgré l’addendum du 21 mai 2019 à l’instruction INTA1910814C
Réception des anciennes cartes électorales sans le numéro INE des scrutin de 2017 (très surprenant…)
Retour par les services postaux de plusieurs centaines de cartes électorales dont un nombre important ne comportait aucune annotation obligatoire visible sur l’enveloppe retour occasionnant suite à l’intervention de l’administration communale une nouvelle distribution
Réception en très grand nombre des retours de propagande
Qu’en sera-t-il pour les futurs scrutins et plus particulièrement pour l’élection municipale de 2020 où les administrés/électeurs se déplacent massivement pour exercer leur droit de vote ?
G. Leproust lui demande quelles mesures seront prises pour faire en sorte que cette situation ne se reproduise plus pour les prochaines échéances électives (consolidation et vérification des listes électorales, envois des documents électoraux dans une période circonscrite en adéquation avec le code électoral…)
AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 18h44
Une réplique virulente aux critiques internes, mais aussi l’esquisse d’une évolution: Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé dimanche son autorité de chef de file devant les militants de La France insoumise réunie en assemblée représentative à Paris, un mois après la déroute aux européennes.
La parole du leader et « tribun » – appellation qu’il revendique hautement – de La France insoumise
AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 18h44
Une réplique virulente aux critiques internes, mais aussi l’esquisse d’une évolution: Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé dimanche son autorité de chef de file devant les militants de La France insoumise réunie en assemblée représentative à Paris, un mois après la déroute aux européennes.
La parole du leader et « tribun » – appellation qu’il revendique hautement – de La France insoumise
était attendue par les militants, qui n’avaient pas entendu Jean-Luc Mélenchon s’adresser directement à eux après le score de 6,3% des voix au scrutin européen, très loin des 19,6% de la présidentielle et des 11,1% aux législatives de 2017.
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », notamment parce que « c’est moi qui étais candidat à la présidentielle », a-t-il lancé devant 240 cadres et militants réunis au bois de Vincennes. Des propos en forme de rappel à l’ordre après les critiques internes qui ont suivi les élections.
Il a d’ailleurs vilipendé leurs auteurs, parmi lesquels la députée Clémentine Autain, qui réclame une ligne moins clivante et les marqueurs traditionnels de gauche, mais aussi des cadres demandant plus de démocratie et de transparence dans le mouvement – un problème lancinant qui a mené à plusieurs départs ces derniers mois.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre! », s’est-il exclamé. Ceux qui veulent « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
M. Mélenchon, dont l’éruption de colère lors d’une perquisition à l’automne avait été filmée et abondamment commentée, a aussi balayé comme « puérile » l’idée que les « difficultés » de LFI viendraient « parce que je ne suis pas assez poli ».
Au-delà de la forme, martiale, Jean-Luc Mélenchon a donné quelques gages sur le fond pour apaiser les tensions. « J’avoue que j’ai consacré beaucoup d’énergie au groupe parlementaire », a-t-il dit, rappelant l’élection de Mathilde Panot comme vice-présidente du groupe parlementaire pour le décharger de certaines tâches. Et à LFI, « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions ».
– Critiques de militants –
Ses lieutenants ont aussi annoncé au cours du week-end des améliorations du fonctionnement interne: une coordination des différentes instances confiée au député et proche de Jean-Luc Mélenchon Adrien Quatennens; une agora politique pour faire dialoguer les militants, la direction et des experts sur la ligne et la stratégie; ou encore une assemblée tous les trois mois des groupes d’action locaux, qui disposeront aussi d’une enveloppe annuelle et attribuée de manière participative de 100.000 euros.
Ce weekend, peu de militants ont remis ouvertement en cause M. Mélenchon. Son nom n’a quasiment pas été prononcé durant les débats.
Mais les intervenants au micro, tout en saluant les annonces, ne se sont pas privés d’attaquer certains manquements. Un militant, applaudi, s’est dit « déçu d’avoir fait 300 km pour faire quelques corrections sémantiques », en référence à la modification à la marge des textes préparés en amont.
Un autre a demandé « une assemblée constituante dans les plus brefs délais », dans la continuité d’une note interne d’une quarantaine de cadres et militants: « Nous ne pouvons pas faire l’économie d’une refondation, sinon on va vers la désaffection de très nombreux militants », a-t-il affirmé.
L’une des signataires de cette note, la responsable de l’Ecole de formation insoumise Manon Le Bretton, a noté dimanche auprès de l’AFP des évolutions positives mais regretté des « demi-mesures », « des solutions-clé en main alors que les militants réclamaient de pouvoir davantage intervenir ».
La députée Clémentine Autain a aussi affirmé sur BFMTV « ne pas savoir » comment Adrien Quatennens avait été promu « coordinateur » de LFI la veille. « C’est mon boulot de faire ça, si on peut s’économiser » des disputes, a assumé M. Mélenchon.
L’écologiste Sergio Coronado, ancien candidat aux européennes, a pour sa part critiqué « le rétrécissement de l’équipe », tout en saluant l’ouverture aux autres forces, sur le terrain, du texte consacré aux élections municipales.
Jean-Luc Mélenchon, lui, garde en point de mire la présidentielle: « Les élections municipales, de même que les départementales et régionales, ont du sens en tant que préparation à l’auto-organisation populaire que nous souhaitons dans tout le pays, jusqu’à l’élection de 2022 ».
Orange avec AFP-Services, publié le dimanche 23 juin 2019 à 17h00
À l’occasion d’un long discours, le leader de La France Insoumise a reconnu quelques erreurs et fustigé le traitement judiciaire et médiatique dont il dit être la victime.
L’heure était à la remobilisation pour Jean-Luc Mélenchon. Tancé depuis la défaite de La France Insoumise aux dernières élections européennes, créditée de 6,3 %, le député des Bouches-du-Rhône a pris la parole pendant une heure. « L’objectif des Insoumis, c’est la souveraineté totale du peuple dans tous les domaines », a-t-il asséné, en s’en prenant vertement aux libéraux, incarnés par Emmanuel Macron.
« Les libéraux sont devenus les plus grands ennemis de la liberté dans le monde. (…) M. Macron vient du monde de la finance mais ce sont les gens qui travaillent et produisent de la richesse. »
« Cruel et douloureux de faire un tel score »
Si la meilleure défense c’est l’attaque, le leader de la France Insoumise a quand même reconnu des erreurs ces derniers mois. Il a ainsi concédé qu’il n’a « pas réussi à fédérer » autour de lui, reconnaissant également qu’il « était cruel et douloureux de faire un tel score et de ne pas amener vers soi ceux pour lesquels on se bat ». Une phrase adressée aux Gilets jaunes et à l’électorat de la France Insoumise, particulièrement touché par l’abstention. Un mouvement qu’assure comprendre le député, surtout dans une élection européenne. « Les gens ne votent plus pour en,voyer des eurodéputés dans un Parlement qui n’a pas de pouvoir ».
S’il a fait quelques concessions, il a enfourché à nouveau son cheval de bataille, dénonçant un traitement différent, notamment dans l’affaire des perquisitions dans les locaux de LFI. « Le conglomérat de la police, de la justice et des médias, peut mettre qui il veut au pilori. Nos compte-rendus d’audition se sont retrouvés dans les journaux. C’est interdit, mais personne ne dit rien. »
Eric Coquerel (LFI) estime que Jean-Luc Mélenchon « est la bonne personne pour 2022″par BFMTV
Sur les médias, justement, le leader insoumis a regretté l’image qu’il véhicule. « Je suis la seule personne qu’on peut critiquer, insulter sans aucune raison. Si je réplique, on parle de mon caractère »
Il a conclu son intervention en battant le rappel des troupes. « Notre devoir c’est de nous opposer, de résister, le combat continue », soulignant que LFI dispose d’un groupe à l’Assemblée Nationale et de six eurodéputés.
AFP, publié le lundi 24 juin 2019 à 09h56
L’ancienne candidate aux élections européennes et responsable de l’Ecole de formation insoumise Manon Le Bretton a annoncé quitter La France insoumise lundi, dénonçant la « virulence » de Jean-Luc Mélenchon dans son discours de dimanche contre les détracteurs du fonctionnement interne du mouvement.
Alors que « les demandes insistantes de construire des cadres collectifs autour du tribun de notre mouvement semblaient avoir été entendues », « la conclusion de cette assemblée par Jean-Luc Mélenchon contredit frontalement ce qui pouvait se dessiner », affirme dans un post Facebook Manon Le Bretton.
Manon Le Bretton faisait partie de la quarantaine de cadres et militants qui avaient signé une note interne réclamant une « assemblée constituante » de LFI, dénonçant les trop nombreux manquements, selon eux, à la démocratie.
Dimanche, avant le discours de clôture de l’assemblée représentative des insoumis par M. Mélenchon, elle avait critiqué auprès de l’AFP les « demi-mesures » annoncées pour améliorer le mouvement, tout en se satisfaisant de certaines avancées.
« Après ses attaques ouvertes sur les réseaux sociaux, la virulence avec laquelle celles et ceux qui ont formulé des critiques ont été taxés dans ce discours de nombrilisme (…) en a glacé plus d’un », écrit-elle lundi.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre », s’est exclamé Jean-Luc Mélenchon dimanche. Ceux qui veulent « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
« Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision », estime Mme Le Bretton lundi, qui annonce par conséquent son départ de LFI.
Il vient s’ajouter aux départs de plusieurs cadres critiquant la ligne ou le fonctionnement interne de LFI ces derniers mois, critiques qui se sont intensifiées après la déroute des européennes (6,3%).
AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 16h45
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », même si « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions » : le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé dimanche pour la première fois depuis la déroute des élections européennes devant ses militants.
LFI a récolté seulement 6,3% des voix au scrutin du 26 mai, loin des 19,58% de la présidentielle et des 11,1% des législatives de 2017.
« Que peut-on faire à part se remettre au combat? », a-t-il demandé devant l’assemblée représentative du mouvement, au bois de Vincennes, se disant « fier d’être tribun » de LFI.
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », notamment parce que « c’est moi qui étais candidat à la présidentielle », a-t-il dit. Même si « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions », a-t-il ajouté en référence à la réorganisation interne entérinée ce week-end, notamment la désignation du député Adrien Quatennens comme coordinateur.
M. Mélenchon a évoqué les raisons du délai d’un mois pris avant de s’adresser aux militants. « On a dit: +Va-t-il parler?+ Ai-je jamais fait autre chose ? ». Il ne s’agissait pas de « pleurnicher et contempler les boyaux fumants, mais de faire ce pourquoi on est responsable d’un mouvement ».
Jean-Luc Mélenchon a pour cette raison vilipendé les auteurs des critiques qui se sont élevées après l’échec électoral, parmi lesquels la députée Clémentine Autain, qui a réclamé une ligne moins clivante et un ancrage résolument à gauche, mais aussi des cadres demandant plus de démocratie dans le mouvement.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre ! », s’est-il exclamé. « Ce mouvement restera un mouvement, il ne peut pas être un parti politique », et ceux qui aiment « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
Pas « par caprice personnel », même si « après tout j’y aurais bien droit, c’est moi qui ai fondé la boutique », s’est amusé le patron des députés insoumis.
« Nous sommes dans une arène, pas dans un examen », a-t-il lancé, contre la pensée – « puérile » selon lui – que les « difficultés » viendraient « parce que je ne suis pas assez poli ! ».
M. Mélenchon a cependant esquissé un mea culpa: « Nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas parfaits, (…) j’avoue que j’ai consacré beaucoup d’énergie au groupe parlementaire ».
Je me rendais à cette assemblée avec appréhension. Je ne doutais pas qu’elle serait à bien des égards un moment de vérité, à l’issue d’une séquence qui fut à la fois la plus épuisante et la plus éprouvante de mon expérience militante. Celle des bannissements infamants, celle des incompréhensions, celle des murs de silence et du doute qui ronge. Peut être la découverte de l’absurde camusien au cœur de mon engagement politique. Au bout, le désaveu des électeurs. Et, ultime alerte, le départ de Charlotte Girard, figure tutélaire de l’Avenir en Commun.
J’ai pensé pourtant que tout cela n’avait pas été vain, en constatant samedi que des réponses étaient proposées. Bon gré mal gré, la question de la structuration du mouvement était sur la table, et quelque chose comme des débats contradictoires commençait à poindre dans cette assemblée.
Certes, il y avait bien des choses à en dire. Nous, candidats aux européennes, avions appris la veille qu’en réalité nous n’étions pas « participants » mais « invités » à cette assemblée qui allait faire un bilan des européennes : nous n’avions donc pas le droit de participer aux débats en plénière. D’autre part je ne savais toujours pas si l’Ecole de Formation Insoumise était encore nichée dans les cases de cet organigramme, toute activité ayant été suspendue depuis le départ précipité de Thomas Guénolé sans que l’on ait jugé utile de me dire ce que cela impliquait pour la co-responsable de l’eFI que j’étais. Mais les demandes insistantes de construire des cadres collectifs autour du tribun de notre mouvement semblaient avoir été entendues.
Force est de constater que la conclusion de cette assemblée par Jean-Luc Mélenchon contredit frontalement ce qui pouvait se dessiner. Après ses attaques ouvertes sur les réseaux sociaux, la virulence avec laquelle celles et ceux qui ont formulé des critiques ont été taxés dans ce discours de nombrilisme – terme qu’il ne rechigne pas à employer bien qu’il l’ait si souvent subi – en a glacé plus d’un. Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision. Et le plus stupéfiant sans doute : dans tout ça, pas un mot pour saluer le travail titanesque de Charlotte Girard, dont le départ n’aura été évoqué à la tribune par aucun de ses camarades de lutte tout au long de ce week-end. Je ne sais pas avancer ainsi sans me retourner sur ceux qui nous quittent.
Bref. Je prends acte de ce qui s’impose à moi et je l’endosse. Quel que soit mon attachement à l’Avenir en Commun, il m’est devenu impossible de le défendre au sein de la France Insoumise dans de telles conditions. Cela ne m’empêchera pas de le porter de mille autres manières, et de continuer à retrouver les insoumis.es qui le souhaitent dans les rudes combats que nous avons à mener. Contrairement à Sisyphe, je n’abandonne pas l’espoir que notre chemin escarpé soit autre chose qu’un éternel recommencement. Nous trouverons un Avenir en commun.
NB : Peut-on quitter la France Insoumise ? Il est vrai que c’est un acte dont on ne sait pas bien quelle forme il doit prendre. Mais je me suis trop battue contre les bannissements pour feindre de croire qu’il n’y aurait pas un dedans et un dehors.
« Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision », estime Mme Le Bretton lundi, qui annonce par conséquent son départ de LFI.
Merci pour ses résultats. Je ne sais pas s’ils sont sur le site de la ville.
Ce qui saute aux yeux :
Des taux de participation très contrastés par bureau. Peut être moins de 1/3 de votants sur certains bureaux. L’Europe intéresse peu dans certains endroits ou suscite peu de motivation.
Un chiffre qu’on ne connaît pas : le nb d’électeurs qui n’a pu voter en raison du mic mac avec les nouvelles cartes électorales.
Un poids des nuls et blancs qui fleurte les 3,5%. Malgré la présence de 34 listes.
LREM en tête en ville. La liste rpr reléguée à la 4ieme position. Du jamais vu en ville. Émiettement des scores à gauche. Des verts qui s’en sortent honorablement. Bien qu’invisibles en tant que force constituée en ville…
Lrem a un boulevard. Le maire etait seul pour annoncer les résultats finaux. Un boulevard pour le président du modem venu faire ses courses le soir des élections en mairie…
A gauche : le plus dur commence. Par quel bout rabibocher ?
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AFP, publié le mardi 04 juin 2019 à 12h08
Un millier de signataires dont les députées LFI Clémentine Autain et Elsa Faucillon (PCF) appellent dans une tribune publiée mardi par Le Monde à un « big bang » de la gauche et à la construction d’un nouveau « cadre de rassemblement politique et citoyen ».
Au lendemain des élections européennes, où la gauche est apparue « en miettes, désertée par une très grande partie des classes populaires », les auteurs -élus, militants politiques, associatifs et syndicaux, artistes et intellectuels- estiment nécessaire « un big bang » pour « construire une espérance capable de rassembler et de mobiliser ».
Un big bang qui doit « toucher aux formes de l’engagement », à l’heure où la « défiance est massive à l’égard des représentants et des partis politiques ».
Si le score remarqué des écologistes d’EELV aux européennes (13,47%) a permis à la gauche de totaliser 31,7% des voix, contre à peine 26% à la présidentielle de 2017, le scrutin européen a aussi été marqué par la déroute de LFI (6,31%) ainsi que les scores modestes de PS/Place publique (6,19%), de Générations (3,27%) et du PCF (2,49%).
« Il est temps de se parler et de s’écouter, de se respecter pour pouvoir avancer en combinant le combat pour les exigences sociales et écologiques », dit le texte, dans ce qui peut se lire comme une critique implicite du fonctionnement de la France insoumise.
« +Insoumis+, communistes, anticapitalistes, socialistes et écologistes décidés à rompre avec le néolibéralisme » doivent engager le dialogue mais aussi plus largement les citoyens, le monde syndical, poursuivent les auteurs.
« Loin du ressentiment et de la haine pour moteur, nous devons faire vivre un horizon commun de progrès pour l’humanité », jugent-ils -une phrase qui fait écho à des critiques déjà formulées la semaine dernière par Clémentine Autain, sur « l’état d’esprit polémique et clivant » qui prime selon elle dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.
Les signataires appellent à un rassemblement le dimanche 30 juin au cirque Romanès à Paris.
Parmi les premiers signataires, de nombreux membres de Générations (Yves Contassot, Guillaume Balas, Régis Juanico), des écologistes comme le conseiller de Paris Jérôme Gleizes, des communistes comme le maire de La Courneuve Gilles Poux ou le député Stéphane Peu.
https://actu.orange.fr/politique/autain-et-un-millier-de-signataires-appellent-a-un-big-bang-a-gauche-CNT000001gb5fb.html
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6Medias, publié le dimanche 02 juin 2019 à 11h14
Insoumis, autopsie d’une défaite (2/2)par BFMTV
Les sympathisants de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise sont inquiets depuis le dimanche 26 mai, jour des élections européennes. Leur leader ne s’exprime plus, et semble mal digérer le faible score obtenu par le parti.
Avec 6,3% des voix et seulement six futurs eurodéputés, le bilan de la France insoumise aux élections européennes est timoré. Pour rappel, le parti présidé par Jean-Luc Mélenchon avait récolté 19,6% des suffrages à la présidentielle en 2017, plus de trois fois le score obtenu par la liste de Manon Aubry le 26 mai dernier.
Et ce résultat, au-delà des militants et des sympathisants, semble plus particulièrement affecter le leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon lui-même. On ne le voit plus, ne l’entend plus depuis le scrutin, lui qui d’ordinaire tient à occuper le paysage politique et médiatique en permanence.
Et c’est par un texte relativement court que l’ancien candidat à l’élection présidentielle a enfin donné signe de vie sur son site internet samedi 1er juin. Un message baptisé « Pendant que la poussière retombe ». Un titre on ne peut plus clair.
Une députée frondeuse ?
Rapidement, le président de la France insoumise tient à rassurer ses soutiens, et sent bien que son silence ne fait qu’empirer la situation. Alors il donne des explications, cinq pour être exact. Premièrement, il déclare qu’il se repose. « C’est normal au terme de près d’un an de campagne dans laquelle j’ai été très investi en même temps que je menais ma vie de parlementaire », déclare-t-il via son site internet.
Il revient ensuite sur son titre, et écrit : « Par tradition intellectuelle, j’attends toujours que ‘la poussière retombe’ avant d’analyser un nouveau paysage ». Enfin, il justifie son absence par le calendrier des futurs eurodéputés de son parti : « J’attends aussi la fin de l’installation de notre délégation insoumise au Parlement européen avant de m’exprimer. »
Les quatrième et cinquième points se concentrent sur « l’élégance dans la vie politique » et les « innombrables marques de solidarité et de tendresse dans l’épreuve » qui lui ont été adressées depuis dimanche dernier.
Il donne tout de même rendez-vous à ses partisans, et fixe la date du 6 juin pour officiellement prendre la parole. « Je dirai mon appréciation du moment politique. Je proposerai une suite pour notre chemin et je dirai ce qu’il en sera pour moi. » Doit-on y voir une potentielle annonce de mise en retrait pour le député des Bouches-du-Rhône ? Ou bien peut-être un recadrage de sa collègue à l’Assemblée Clémentine Autain, qui dénonçait dans L’Obs au lendemain des élections une stratégie du « clash » de la France insoumise qui pourrait expliquer le faible résultat ?
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Chez nous aussi, ça a bugué lors des européennes…
Le 19 juin dernier, Gilles Leproust, Maire d’Allonnes (72), Conseiller départemental et Vice–président de la Communauté urbaine Le Mans Métropole a envoyé un courrier au préfet de la Sarthe concernant les dysfonctionnements du répertoire électoral unique (REU) :
Radiation de citoyens pourtant électeurs
Disparition de la liste électorale allonnaise d’électeurs
Erreurs sur l’état civil des administrés qui ont eu pour conséquence d’empêcher certains électeurs d’exercer leur droit de vote (nom, prénoms, date de naissance) malgré l’addendum du 21 mai 2019 à l’instruction INTA1910814C
Réception des anciennes cartes électorales sans le numéro INE des scrutin de 2017 (très surprenant…)
Retour par les services postaux de plusieurs centaines de cartes électorales dont un nombre important ne comportait aucune annotation obligatoire visible sur l’enveloppe retour occasionnant suite à l’intervention de l’administration communale une nouvelle distribution
Réception en très grand nombre des retours de propagande
Qu’en sera-t-il pour les futurs scrutins et plus particulièrement pour l’élection municipale de 2020 où les administrés/électeurs se déplacent massivement pour exercer leur droit de vote ?
G. Leproust lui demande quelles mesures seront prises pour faire en sorte que cette situation ne se reproduise plus pour les prochaines échéances électives (consolidation et vérification des listes électorales, envois des documents électoraux dans une période circonscrite en adéquation avec le code électoral…)
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AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 18h44
Une réplique virulente aux critiques internes, mais aussi l’esquisse d’une évolution: Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé dimanche son autorité de chef de file devant les militants de La France insoumise réunie en assemblée représentative à Paris, un mois après la déroute aux européennes.
La parole du leader et « tribun » – appellation qu’il revendique hautement – de La France insoumise
AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 18h44
Une réplique virulente aux critiques internes, mais aussi l’esquisse d’une évolution: Jean-Luc Mélenchon a réaffirmé dimanche son autorité de chef de file devant les militants de La France insoumise réunie en assemblée représentative à Paris, un mois après la déroute aux européennes.
La parole du leader et « tribun » – appellation qu’il revendique hautement – de La France insoumise
était attendue par les militants, qui n’avaient pas entendu Jean-Luc Mélenchon s’adresser directement à eux après le score de 6,3% des voix au scrutin européen, très loin des 19,6% de la présidentielle et des 11,1% aux législatives de 2017.
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », notamment parce que « c’est moi qui étais candidat à la présidentielle », a-t-il lancé devant 240 cadres et militants réunis au bois de Vincennes. Des propos en forme de rappel à l’ordre après les critiques internes qui ont suivi les élections.
Il a d’ailleurs vilipendé leurs auteurs, parmi lesquels la députée Clémentine Autain, qui réclame une ligne moins clivante et les marqueurs traditionnels de gauche, mais aussi des cadres demandant plus de démocratie et de transparence dans le mouvement – un problème lancinant qui a mené à plusieurs départs ces derniers mois.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre! », s’est-il exclamé. Ceux qui veulent « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
M. Mélenchon, dont l’éruption de colère lors d’une perquisition à l’automne avait été filmée et abondamment commentée, a aussi balayé comme « puérile » l’idée que les « difficultés » de LFI viendraient « parce que je ne suis pas assez poli ».
Au-delà de la forme, martiale, Jean-Luc Mélenchon a donné quelques gages sur le fond pour apaiser les tensions. « J’avoue que j’ai consacré beaucoup d’énergie au groupe parlementaire », a-t-il dit, rappelant l’élection de Mathilde Panot comme vice-présidente du groupe parlementaire pour le décharger de certaines tâches. Et à LFI, « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions ».
– Critiques de militants –
Ses lieutenants ont aussi annoncé au cours du week-end des améliorations du fonctionnement interne: une coordination des différentes instances confiée au député et proche de Jean-Luc Mélenchon Adrien Quatennens; une agora politique pour faire dialoguer les militants, la direction et des experts sur la ligne et la stratégie; ou encore une assemblée tous les trois mois des groupes d’action locaux, qui disposeront aussi d’une enveloppe annuelle et attribuée de manière participative de 100.000 euros.
Ce weekend, peu de militants ont remis ouvertement en cause M. Mélenchon. Son nom n’a quasiment pas été prononcé durant les débats.
Mais les intervenants au micro, tout en saluant les annonces, ne se sont pas privés d’attaquer certains manquements. Un militant, applaudi, s’est dit « déçu d’avoir fait 300 km pour faire quelques corrections sémantiques », en référence à la modification à la marge des textes préparés en amont.
Un autre a demandé « une assemblée constituante dans les plus brefs délais », dans la continuité d’une note interne d’une quarantaine de cadres et militants: « Nous ne pouvons pas faire l’économie d’une refondation, sinon on va vers la désaffection de très nombreux militants », a-t-il affirmé.
L’une des signataires de cette note, la responsable de l’Ecole de formation insoumise Manon Le Bretton, a noté dimanche auprès de l’AFP des évolutions positives mais regretté des « demi-mesures », « des solutions-clé en main alors que les militants réclamaient de pouvoir davantage intervenir ».
La députée Clémentine Autain a aussi affirmé sur BFMTV « ne pas savoir » comment Adrien Quatennens avait été promu « coordinateur » de LFI la veille. « C’est mon boulot de faire ça, si on peut s’économiser » des disputes, a assumé M. Mélenchon.
L’écologiste Sergio Coronado, ancien candidat aux européennes, a pour sa part critiqué « le rétrécissement de l’équipe », tout en saluant l’ouverture aux autres forces, sur le terrain, du texte consacré aux élections municipales.
Jean-Luc Mélenchon, lui, garde en point de mire la présidentielle: « Les élections municipales, de même que les départementales et régionales, ont du sens en tant que préparation à l’auto-organisation populaire que nous souhaitons dans tout le pays, jusqu’à l’élection de 2022 ».
Orange avec AFP-Services, publié le dimanche 23 juin 2019 à 17h00
À l’occasion d’un long discours, le leader de La France Insoumise a reconnu quelques erreurs et fustigé le traitement judiciaire et médiatique dont il dit être la victime.
L’heure était à la remobilisation pour Jean-Luc Mélenchon. Tancé depuis la défaite de La France Insoumise aux dernières élections européennes, créditée de 6,3 %, le député des Bouches-du-Rhône a pris la parole pendant une heure. « L’objectif des Insoumis, c’est la souveraineté totale du peuple dans tous les domaines », a-t-il asséné, en s’en prenant vertement aux libéraux, incarnés par Emmanuel Macron.
« Les libéraux sont devenus les plus grands ennemis de la liberté dans le monde. (…) M. Macron vient du monde de la finance mais ce sont les gens qui travaillent et produisent de la richesse. »
« Cruel et douloureux de faire un tel score »
Si la meilleure défense c’est l’attaque, le leader de la France Insoumise a quand même reconnu des erreurs ces derniers mois. Il a ainsi concédé qu’il n’a « pas réussi à fédérer » autour de lui, reconnaissant également qu’il « était cruel et douloureux de faire un tel score et de ne pas amener vers soi ceux pour lesquels on se bat ». Une phrase adressée aux Gilets jaunes et à l’électorat de la France Insoumise, particulièrement touché par l’abstention. Un mouvement qu’assure comprendre le député, surtout dans une élection européenne. « Les gens ne votent plus pour en,voyer des eurodéputés dans un Parlement qui n’a pas de pouvoir ».
S’il a fait quelques concessions, il a enfourché à nouveau son cheval de bataille, dénonçant un traitement différent, notamment dans l’affaire des perquisitions dans les locaux de LFI. « Le conglomérat de la police, de la justice et des médias, peut mettre qui il veut au pilori. Nos compte-rendus d’audition se sont retrouvés dans les journaux. C’est interdit, mais personne ne dit rien. »
Eric Coquerel (LFI) estime que Jean-Luc Mélenchon « est la bonne personne pour 2022″par BFMTV
Sur les médias, justement, le leader insoumis a regretté l’image qu’il véhicule. « Je suis la seule personne qu’on peut critiquer, insulter sans aucune raison. Si je réplique, on parle de mon caractère »
Il a conclu son intervention en battant le rappel des troupes. « Notre devoir c’est de nous opposer, de résister, le combat continue », soulignant que LFI dispose d’un groupe à l’Assemblée Nationale et de six eurodéputés.
AFP, publié le lundi 24 juin 2019 à 09h56
L’ancienne candidate aux élections européennes et responsable de l’Ecole de formation insoumise Manon Le Bretton a annoncé quitter La France insoumise lundi, dénonçant la « virulence » de Jean-Luc Mélenchon dans son discours de dimanche contre les détracteurs du fonctionnement interne du mouvement.
Alors que « les demandes insistantes de construire des cadres collectifs autour du tribun de notre mouvement semblaient avoir été entendues », « la conclusion de cette assemblée par Jean-Luc Mélenchon contredit frontalement ce qui pouvait se dessiner », affirme dans un post Facebook Manon Le Bretton.
Manon Le Bretton faisait partie de la quarantaine de cadres et militants qui avaient signé une note interne réclamant une « assemblée constituante » de LFI, dénonçant les trop nombreux manquements, selon eux, à la démocratie.
Dimanche, avant le discours de clôture de l’assemblée représentative des insoumis par M. Mélenchon, elle avait critiqué auprès de l’AFP les « demi-mesures » annoncées pour améliorer le mouvement, tout en se satisfaisant de certaines avancées.
« Après ses attaques ouvertes sur les réseaux sociaux, la virulence avec laquelle celles et ceux qui ont formulé des critiques ont été taxés dans ce discours de nombrilisme (…) en a glacé plus d’un », écrit-elle lundi.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre », s’est exclamé Jean-Luc Mélenchon dimanche. Ceux qui veulent « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
« Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision », estime Mme Le Bretton lundi, qui annonce par conséquent son départ de LFI.
Il vient s’ajouter aux départs de plusieurs cadres critiquant la ligne ou le fonctionnement interne de LFI ces derniers mois, critiques qui se sont intensifiées après la déroute des européennes (6,3%).
AFP, publié le dimanche 23 juin 2019 à 16h45
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », même si « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions » : le chef de file de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé dimanche pour la première fois depuis la déroute des élections européennes devant ses militants.
LFI a récolté seulement 6,3% des voix au scrutin du 26 mai, loin des 19,58% de la présidentielle et des 11,1% des législatives de 2017.
« Que peut-on faire à part se remettre au combat? », a-t-il demandé devant l’assemblée représentative du mouvement, au bois de Vincennes, se disant « fier d’être tribun » de LFI.
« Mon rôle est consubstantiel au mouvement », notamment parce que « c’est moi qui étais candidat à la présidentielle », a-t-il dit. Même si « ce n’est plus moi qui ouvrirai toutes les réunions », a-t-il ajouté en référence à la réorganisation interne entérinée ce week-end, notamment la désignation du député Adrien Quatennens comme coordinateur.
M. Mélenchon a évoqué les raisons du délai d’un mois pris avant de s’adresser aux militants. « On a dit: +Va-t-il parler?+ Ai-je jamais fait autre chose ? ». Il ne s’agissait pas de « pleurnicher et contempler les boyaux fumants, mais de faire ce pourquoi on est responsable d’un mouvement ».
Jean-Luc Mélenchon a pour cette raison vilipendé les auteurs des critiques qui se sont élevées après l’échec électoral, parmi lesquels la députée Clémentine Autain, qui a réclamé une ligne moins clivante et un ancrage résolument à gauche, mais aussi des cadres demandant plus de démocratie dans le mouvement.
« Une force, LFI, est là, qu’aucune autoflagellation de convenance de la gauche officielle mondaine ne viendra abattre ! », s’est-il exclamé. « Ce mouvement restera un mouvement, il ne peut pas être un parti politique », et ceux qui aiment « les délices des batailles pour les virgules, des couteaux tirés dans les couloirs, se sont trompés d’adresse ».
Pas « par caprice personnel », même si « après tout j’y aurais bien droit, c’est moi qui ai fondé la boutique », s’est amusé le patron des députés insoumis.
« Nous sommes dans une arène, pas dans un examen », a-t-il lancé, contre la pensée – « puérile » selon lui – que les « difficultés » viendraient « parce que je ne suis pas assez poli ! ».
M. Mélenchon a cependant esquissé un mea culpa: « Nous nous sommes rendus compte que nous n’étions pas parfaits, (…) j’avoue que j’ai consacré beaucoup d’énergie au groupe parlementaire ».
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Manon Le Bretton quitte FI
Je me rendais à cette assemblée avec appréhension. Je ne doutais pas qu’elle serait à bien des égards un moment de vérité, à l’issue d’une séquence qui fut à la fois la plus épuisante et la plus éprouvante de mon expérience militante. Celle des bannissements infamants, celle des incompréhensions, celle des murs de silence et du doute qui ronge. Peut être la découverte de l’absurde camusien au cœur de mon engagement politique. Au bout, le désaveu des électeurs. Et, ultime alerte, le départ de Charlotte Girard, figure tutélaire de l’Avenir en Commun.
J’ai pensé pourtant que tout cela n’avait pas été vain, en constatant samedi que des réponses étaient proposées. Bon gré mal gré, la question de la structuration du mouvement était sur la table, et quelque chose comme des débats contradictoires commençait à poindre dans cette assemblée.
Certes, il y avait bien des choses à en dire. Nous, candidats aux européennes, avions appris la veille qu’en réalité nous n’étions pas « participants » mais « invités » à cette assemblée qui allait faire un bilan des européennes : nous n’avions donc pas le droit de participer aux débats en plénière. D’autre part je ne savais toujours pas si l’Ecole de Formation Insoumise était encore nichée dans les cases de cet organigramme, toute activité ayant été suspendue depuis le départ précipité de Thomas Guénolé sans que l’on ait jugé utile de me dire ce que cela impliquait pour la co-responsable de l’eFI que j’étais. Mais les demandes insistantes de construire des cadres collectifs autour du tribun de notre mouvement semblaient avoir été entendues.
Force est de constater que la conclusion de cette assemblée par Jean-Luc Mélenchon contredit frontalement ce qui pouvait se dessiner. Après ses attaques ouvertes sur les réseaux sociaux, la virulence avec laquelle celles et ceux qui ont formulé des critiques ont été taxés dans ce discours de nombrilisme – terme qu’il ne rechigne pas à employer bien qu’il l’ait si souvent subi – en a glacé plus d’un. Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision. Et le plus stupéfiant sans doute : dans tout ça, pas un mot pour saluer le travail titanesque de Charlotte Girard, dont le départ n’aura été évoqué à la tribune par aucun de ses camarades de lutte tout au long de ce week-end. Je ne sais pas avancer ainsi sans me retourner sur ceux qui nous quittent.
Bref. Je prends acte de ce qui s’impose à moi et je l’endosse. Quel que soit mon attachement à l’Avenir en Commun, il m’est devenu impossible de le défendre au sein de la France Insoumise dans de telles conditions. Cela ne m’empêchera pas de le porter de mille autres manières, et de continuer à retrouver les insoumis.es qui le souhaitent dans les rudes combats que nous avons à mener. Contrairement à Sisyphe, je n’abandonne pas l’espoir que notre chemin escarpé soit autre chose qu’un éternel recommencement. Nous trouverons un Avenir en commun.
NB : Peut-on quitter la France Insoumise ? Il est vrai que c’est un acte dont on ne sait pas bien quelle forme il doit prendre. Mais je me suis trop battue contre les bannissements pour feindre de croire qu’il n’y aurait pas un dedans et un dehors.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/manon-le-bretton-quitte-la-france-insoumise_fr_5d107adbe4b0aa375f4f3a78
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« Nous voilà sommés d’aller voir ailleurs. Etonnante façon de conclure les travaux d’une assemblée qui planchait en particulier sur la nécessité d’intégrer la contradiction aux processus de décision », estime Mme Le Bretton lundi, qui annonce par conséquent son départ de LFI.
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